• About
  • Emanüs
  • Siouplaît Missieu !

Your Hero Dies Today

Your Hero Dies Today

Archives Mensuelles: août 2008

Phrase de vieux cul n° 9 : « Tu peux pas faire attention, maladroit ?! »

21 jeudi Août 2008

Posted by senbei in Bring Out Your Breads !, Opium For The Masses

≈ 5 Commentaires

Étiquettes

banane, Bukakke, goya, ipod, jour de merde, recette, routine, shibuya

Banane 2

Un accident est vite arrivé (proverbe corse)

Quotidien banal :

*8h: je me réveille par hasard.
Le réveil devait sonner à 6h30, il est en train de bourdonner salement comme Maya l’Abeille sous Zoloft. Pas de chance : hier je suis allé boire un ou deux verres de bière avant le shochu rocks avec Ken-chan (coloriste pour bourgeoises a Ginza), et j’avais décidé de compléter avec le shochu de la maison en regardant ce film extraordinaire intitulé Sodom The Killer. Une référence du cinéma mondial de demain, pour sûr.

Résultat : 10 minutes pour prendre la douche et oublier presque tout dans le sac, sauf le superflue.
10 minutes plus tard, je suis en surplomb d’un décolleté d’une gamine de 13 ans dans le train et je regarde. Malaise…le local contamine  ?

NPH DO*8h29 : 1h27 de train.
Les ménagères me regardent en pensant « vé comme y craint le gaijine là, té, avec son ordinateur sur les genoux et le casque sorti de Tron écrasant sa coupe de caniche, té, y a pas l’air d’un gros flan, tiens ! »

Je regarde un film ULTRA LENT sur des militaires dépressifs dans une caserne en Corée. J’ai envie de me pendre mais un acteur le fait avant moi, à la porte des chiottes, avec les lacets de rangers. Fin misérable du jour.

*9h59 : Tous les élèves du cours de 10h font « Ahhhh » quand j’arrive.

Le cours est sympa, et je stresse (leitmotiv de la semaine) déjà sur la suite…Gagné : Le groupe suivant est en retard. Les ouvriers posent des clims dans les nouveaux locaux de l’école, je balise, tout est décallé…je n’aurais jamais mon train.

*12h45 : C’est rapé pour arriver à l’heure dans mon autre école.

Les lignes Odakyu, c’est du train au lance-pierre, des accidents comme des sushis sur un tapis roulant, un personnel souvent désagréable et ça pue l’humidité sauf si tu mets le prix, à croire qu’ils ont tous été formés en France.

J’annule ma première leçon depuis que je bosse en école ; la directrice me pourrit, les élèves ont attendu 1h30 pour rien. Je la comprends mais j’ai les boules contre tout le monde. Vengeance d’envergure : Je fume une clope histoire d’avoir mal au ventre et rentre à la maison.

Chuo-rinkan1Chuo-rinkan2

*15h37 : j’achète des aubergines, des pèches et une énorme goya chez la légumière, qui insiste pour me faire savoir que ce n’est pas un concombre (atteint de la syphilis ?).
Après un petit blabla sur mon origine, ce que je cuisine et ma situation maritale (assez pour permettre à tout le voisinage de faire des plans sur la comète pendant au moins 15 jours), je rentre cuisiner un goya champloo végétarien du meilleur effet :

  • 1 goya, tranchée, épépinée.
    3 aubergines détaillées en lamelles horizontales
    1 oignon tranché en long
    2 gousses d’ail écrasées puis hachées
    5 tomates cerise coupées en moitiés
    1 cuillère à soupe de vieux kimchi
    2 œufs périmés
    Dashi, mirin, shoyu, awamori, huile d’olive, eau.
  • On présale les aubergines et la goya 10 minutes, pour dégorger et enlever l’amertume. Puis on rince la goya et presse sans rincer le jus âpre et brun des aubergines.
  • On chauffe la poële huilée et fait sauter les aubergines, puis les oignons, l’ail et la goya. Après 3 minutes, on baisse le feu et ajoute les dashi, mirin, awamori et mouille le tout après ajout des tomates et du kimchi.
  • Tourner de temps à autre. Quand le mélange a réduit, que la goya est presque cuite, cassez les œufs dedans et brouillez le tout.
    Laissez refroidir un peu, c’est meilleur froid, voire glacé.

*17h20 : le ventre plein, je me dis que je n’aurais pas du me faire une salade choux émincé-goya crue-mayo en entrée, alors que je trottine gras comme un tanquin dans la chaleur estivale qui me fait sentir poisseux comme si un groupe d’adolescents rageux avaient fait un comédon-bukakke sur ma pauvre personne .
Je me dis que j’aurais du annuler mon rendez-vous à l’Apple-store de Shibuya, que j’étais déjà assez con d’acheter une merde d’iPod à ma copine alors que les Coréens font mieux pour moins cher, et que c’est pas la peine de se couvrir de honte en amenant un écran cassé au SAV en espérant faire jouer la garantie.

The road tu Kugenuma

*18h31: je sors du magasin avec un nouveau iPod.

« on ne les change pas, mais vous avez l’air trop autoritaire pour que je discute avec vous et puis Apple se fait tellement des couilles en or ici qu’on vous en donne un autre. Pour les pipes, voyez le comptoir 2″.
Ah.
Faut dire que j’avais préparé une mine pas jojo (c’était pas dur, aujourd’hui), et décidé de ne PAS parler japonais. Niet. Nib. Keud.Yada.
Le Japonais qui comprend que tu comprends (juste un peu) en profite pour te sortir sa salade à base de « ee….toooo….nanka….moshi… » entrecoupé d’inclinaisons de la tête à 39,4 degrés vers le bas gauche et autres grattements du cervelet qui veulent dire que c’est le moment d’insister ou d’abandonner, bref, de montrer si tu es un dominant ou un dominé dans la société. Généralement, au premier mot que je prononce en japonais, le vendeur me regarde comme si je portais le costume de bambi perdu dans un ball-trap.
Donc, je me suis placé d’emblée dans le rôle du colonisateur agressant qui refuse l’assimilation par la langue, celui qui donne des sueurs aux vendeurs, qui est illisible et trop lisible à la fois, un fléau des subtilités, le charnier des bonnes volontés.
Et j’ai eu un iPod neuf, comme un gros connard…

*18h32: j’appelle Taiki qui bizarrement sort assez vite du travail et est tout aussi bizarrement presque à l’heure du rendez-vous alors que j’écrase ma énième Peace© pour éviter des saigner trop des yeux en voyants le défilé des oiseaux rares (pulpeuses affubles de lèvres comme des pneus, pulmonaires office-ladys d’opérettes, voluptueuses chagasses des banlieues en sortie urbaine, timides à gros seins et lunettes, etc) mais aussi des ineffables gargouilles masculines filiformes coiffées comme des perruches sortant d’un container transatlantique qui leur tiennent parfois la grappe.

Taiki_6Ash

On part boire un café (très bon, pas cher…étonnant) et déblatère sur l’amour, le travail, la typographie…

*21h02 : suivant l’inévitable règle dite « de Casano » des 3 C (« café, clope et chiottes ! »…amis de la finesse, ce blog est votre fosse commune) , j’en profite pour voir la fin par deuxième suicide de cet éprouvant drame militaire coréen, un portable sur les genoux.

Spermario

*22h56 : Chiaki appelle de l’hôtel où IBM la tient prisonnière cette semaine, tel Peach dans Spermario…(Manque une lettre, mais ou ?).

C’est une bonne parade pour faire « entreprise généreuse et impliquée dans la qualité des rapports humains  » alors qu’en fait, c’est parfait pour être sur que vous aurez tout le monde à la réunion du soir pour la présentation le PowerPoint des prévisions d’une simulation zetta.
Elle me manque…J’ouvre le frigo et le dégoût me vient en voyant une bière qui traîne. J’ai trop bu tous les soirs depuis une semaine, mon foie reconnaît instinctivement son ennemi.
OK.
Je vais bloguer, alors.

Banane 1

(Ça pue le misérabilisme trentenaire et la banane écrasée à plein nez, tout ça.)

Radio Galaswinda 4: La Mission !

11 lundi Août 2008

Posted by senbei in Opium For The Masses

≈ 4 Commentaires

Étiquettes

As Friends Rust, Bobby Lapointe, Brandi Carlile, Envy, Figurine, Funky Monkey Babys, Glass Candy, Guilt, Pipettes, Pistolita, The Promise Ring

Suggestion musicale du moment…

As Friends Rust : A Young Trophy Band… EP

AFR

Dans la série qui ne change pas, AFR a beau évoluer depuis ses débuts, j’aime toujours autant.

Assez facile, cet EP : du Boys Sets Fire époque « after the eulogy » prit d’une envie de chanter du Danzig, alternant passages old schools et emo moderne et bien catchy (pas du Deep Elm et autres « je pleurniche parce qu’on a cassé mes lunettes en écaille » sur une mélodie indéfinie).

Bizarrement, même les passages « rappés » échappent à l’atroce (= « néo-métal »).

Pas gagné de ne pas l’avoir en tête avec tellement de singalongs (trademark du groupe ). Mentions spéciales aux titres (bien trouvés), comme “Born with a silver spoon up your ass “ ou “More than just music, it’s a hairstyle”.

Assez consensuel pour plaire à presque tous amateurs de rock, sans être putassier comme Avril Lavigne.

Bobby Lapointe : Avanie et Framboise

Avanie

Voilà, je vieillis et comme le lecteur de Télérama, je commence à apprécier Bobby Lapointe. Avant je faisais juste semblant.

Parce qu’on dirait que tout le monde doit aimer ça sous peine être le peigne-cul ultime qui ne connaît pas ce qui est bon ou se sent au dessus de la culture et sera donc tondu à la libération.

« Un monument de la rhétorique drolatique, ah ça voui ! Uh uh !.. »Moi je trouvais ça secrètement bidon, ces onomatopées, allitérations, une chanson paillarde sans le cul, genre.

Avec plus de bouteille mais étonnement à jeun, je remarque que je ne déteste plus, en fait. Le côté  » je raconte une histoire sans queue ni tête, pour le plaisir des mots » me guide lentement mais sûrement vers le clan de ceux qui achètent encore l’almanach Vermot, mais j’assume : c’est sympa.

À écouter au casque pour tout comprendre, et parce que c’est peu fashionable musicalement (ou plus exactement, pour empêcher ma copine de faire la conne pendant que j’écoute).

Guilt : Further

Guilt_Further

Guilt, c’est le groupe dont je ne trouve presque plus de trace sur le net, alors que ça me semblait être une référence du genre jadis. Et je dois pas être le seul à penser ça, vu le nombre de groupes qui digèrent encore cette influence.

Guilt, c’est le groupe qui sort un EP gris dont tous les titres s’appellent « Untitled » mais satellisent ta mère en 3 riffs schizophréniques, et ce n’est que le début puisqu’un morceau tourne souvent avec 10 riffs de plus qu’un morceau « compliqué » des Ramones (époque « Road To Ruins », par exemple).

Guilt, c’est une montée monstrueuse de 6 minutes, basse-batterie, puis guitares libératrices – une bande-son pour ton apéro-sabbat, une défloration mentale à la perceuse à béton pour ton imagination musicale enchâssée par des années de Lara Fabian au rayon sopalin™ de Géant Casino®.

Guilt c’est ce son acide, qui attaque, comme si tes oreilles étaient des huîtres et ce disque, le jus de citron. Accroches ultra rock couillu mais émotivité à fendre les pierres, disque sexy, agressif, adulte. Pas loin être le EP parfait (dans le genre).

Glass Candy – Tour CD

Glass Candy - Tour CD

Imaginons Gorgio Moroder revenant d’une soirée minimal tek et en pleine descente d’acides.

Hugues se souviendra sûrement de cet été (il y a 5 ans environ) où je lui ai cassé les couilles et les baffles pendant une heure en lui infligeant de l’italo-disco à la chaîne dans sa propre bagnole, sous prétexte que  » tu verras, ça va revenir après le revival new wave, en même temps que la dance 90’s « .

Comment c’est prétentieux de se la péter prophète comme ça ! Ayaa !

Disons donc juste que ce n’est pas Kiko et son électro-italo-disco (que j’aime beaucoup), très Sparks, très Salsoul, très propre : Ici, pas vraiment de nappes de violons, ni de beats binaires (c’est pas très dansant pour une appellation « disco », au fond), juste l’emphase sexy, les claps biens placés, des voix féminines chuintantes, comme Samantha Fox qui ne serait pas sorti de sa poubelle.

Faussement dansant (sauf « Beatific »), bien digital, très bien

Envy – Insomniac Doze

Envy

Journal de bord, 12 mai

Il a fait beau. hier, Sylvain et moi avons beaucoup marché.

C’est décidément beau, les Pyrénées.

Au petit matin, la fraîcheur de l’aube et les 2 litres de coca bus la veille tirent le petit Syl de son sac de couchage kaki acheté dans un surplus de l’armée, chenille de nylon déjà effilochée dont il s’extrait comme un pied de lépreux d’une chaussette de polyamide, laissant s’échapper dans la tente le restant de flatulences nocturnes qui n’y étaient pas déjà, une vapeur chaude et grasse, chargée de particules de cookies, sandwich aux rillettes Ed et 2 pots de nutellas qui ont symbiosé désormais le reste des aliments pour ce qui est de l’aspect visuel.

Enfilant aussitôt un pull a capuche commun sur une casquette qui ne l’a pas quittée depuis Édith Cresson, il frôle l’herbe humide de ses Van’s en soldes (parce que beiges, jadis…)et va se planter derrière un mélèze, au pied de la falaise mais pas trop, pour admirer le paysage des brumes matinales, qui le rendent mélan-colique, puisque *prouich*, on peut le dire *froutch !*, il *ahaa*…

ARGHARGHAAAAAAA !!!

Le son brut d’un râle animal, le hurlement sauvage qui s’échappe de la gorge de Syl-chan pendant que l’ours blennorragique, par l’odeur du Nutella alléché, déchire l’hymen rectal de mon blond ami, promesse de tant de nuits sur le ventre, des poils de bête collés dans la glaire anale, de bave chargée de phéromones vieux d’une hibernation, de tremblements de peur et de douleur pas larvée du tout, de rage et de désespoir, de vieillesse ennemie...C’est aussi ça un disque d’Envy.

« Ismaël, lâche ce putain de caméscope et viens m’aider ! »

Envy, c’est l’orgasme auditif sans les points de suture, l’émotion jouissive, le sadomasochisme du gros tambour (montons donc encore un peu le son, ces guitares acérées lacèrent grave).

On admirera la finesse des passages post-rock, tout en subtilités, et la voix toujours uniquement agressive mais intériorisée du hurleur-chanteur.

Un peu plus post-rock mais toujours ce HxC unique, ces mélodies entêtantes, et cette délicatesse cachée derrière un mur de guitares qui grésillent.

Un must-have.

The Promise Ring – Electric Pink EP

Promise ring

Encore un de ces groupes qui concourent pour le titre de “je suis un peu limite niveau chant mais ça passe”.

Un bon 4 titres de collège rock / emo bien foutu, facile et accrocheur.“

We look like animals 7 days a week»

Electric Pink est peut-être le titre le moins excitant, mais Strictly Television et sa guitare quasi mécanique ont des accents d’Elliot Smith assez sympas. American Girl a le charme d’un morceau à la guitare, chantée dans la forêt autour d’un feu de bois pour remonter le moral d’un ami qu’un ours aurait…ah…passons.

Make me a mixtape est ma préférée : chant en décalage complet, nullissime, presque parle MAIS des mélodies « pelleteuses a cerveau », des textes qui parlent à tous ( Qui n’a jamais fait une cassette « spécialement pour une copine » et s’est senti con après ?)

« Don’t forget Hüsker Dü ! »

Name dropping bien géré en plus. Approuvé.

Figurine – The Heartfelt

Figurine

Il y a sans doute 5-6 ans, je tombais sur Figurine et leur premier mini-EP sur une plate-forme de téléchargement norvégienne a laquelle je ne comprenais rien, sauf « click here »

Je ne regrette pas.

Le son a un peu changé, c’est plus pop, plus frais, plus efficace. Bonne electropop/synthpop avec des instrus assez Warpiennes par moment, comme Aphex Twin qui essayerait de passer à l’Eurovision en remixant un morceau de Telex et Tear For Fears ensemble.

Écoutez donc « impossible » , morceau bien pop et classique, (rappelant un peu Console – écoutez « 14 zerozero » si vous ne connaissez pas), synthpop légère mais avec un gros « HuiIiiii » au milieu de chaque rythmique, comme une corne de brume samplée-pitchée qui rend le tout passablement agressif et donc efficace et pilonne le neurone.

Bref, « ça l’fait ! » comme disaient les blaireaux des années 2000. Voix cheap, synthés doucereux, pas super dansant, mais franchement pas un cauchemar.

The Pipettes – We are the pipettes

Pipettes

Grosse claque à la première écoute.

Énormément de son Phil Spector, un coté cheap et psycho mais trop soul, fichtre, c’est quoi ? Une supercherie ? Mais alors, c’est vraiment super bien fait !

Des chansons toutes plus 60’s les unes que les autres, genre Tony Hatchet/Julie Grant, mais moderne. Anglais mais Motown, dansant mais gouailleur…rhaaaa…

Explication après avoir retrouvé internet : le groupe est un essai de transformer le bouquin de the KLF (que j’écoutais justement ces derniers temps, étonnante coïncidence, uhuh). La classe !

A écouter :   Pull Shape et July

Pistolita – Oliver under the Moon

Pistolita

J’ai écouté ce disque 10 fois en 3 jours, je pense. Puis soudain, ça m’a gavé. Trop facile ?

Un côté disco fort (comme chez Circle, l’enthousiasmant groupe belge) collé dans un rock bien calibré, assez saturé pour être dynamique mais pas trop pour rester accessible à ceux que ça rebuterait.

Un piano volé quelque part, des morceaux assez entraînants pour les garder en tête, mais…

Au final, en re-écoutant après un mois, une impression de lisse, de trop léché, de trop « tear-jerker pour émo-kid ». Pas mauvais mais pas foncièrement bon en écoutant plus de 6 fois.

Comme un tube d’Hinoi Team : facile et efficace, mais parfois lassant et pas forcement du meilleur goût.

Brandi Carlile – The Story

Carlile

Ça sent le sud, le blues (quelle horreur…),

le road-movie des 90’s où le héros rentre dans la maison du Minnesota en regardant son reflet dans le rétro du camion qui l’a pris en stop, la route défilant au fil de ses souvenirs de bluette de crétin, des années de vie en couple a manger les mêmes glaces dégueu aux parfums tape à l’œil, et maintenant elle est partie avec cet éditeur new-yorkais, ouin ouin…je me rase plus…ouh ouh…

Mais ça va, bientôt une amie d’enfance de passage chez les parents posera sa tête sur ton épaule et vous ferez l’amour comme des idiots sur 20 cm² de couverture à carreau, les mugs « friends » se renversant pendant votre missionnaire devant ce four de potier où elle est venu faire ses trucs, parce qu’il fallait que ce soit une artiste, quoi…bref.

Brandi ne fais pas du vin cuit mais du rock-pop qui tape, comme n’importe quelle chanteuse qui à une voix qui porte et sait écrire avec une guitare sèche, un peu comme Sheryl Crow si elle avait plus de talent et de bon goût.

Facile et parfois un peu déprimant, mais bien foutu.

Funkey Monkey Babys – 2

FMB

Déja, c’te tronche…

Les chanteuses japonaises, c’est un monde à part, comme l’analyse très bien R.Patrick. Ça peut reposer le neurone pour peu que ça ne vous exaspère pas.

Par contre, les mecs…C’est le style ultimement opportunisme, le style « j’ai peur de rien, je rappe sur de la dance d’usine avec une guitare sèche et du piano au fond et un break de guitare à la petite semaine ».

Toute chanson doit être facile à retenir, « positive » (=concon), le refrain fini avec « yeah! », le tout étant hurlé par le cœur de l’armée rouge sous MDMA lors du dernier couplet.

Points importants d’un bon disque de techno-rap-pop-folk-yaourt :

*Doubler systématiquement les voix, autant que possible. Ce disque est un des exemples les plus poussés : ils sont 3, certes, mais autant de vocaux en même temps c’est vraiment ridicule. Et dire qu’on se foutait de moi quand j’écoutais Oipoloi! en voiture…

Ici, les vocaux sont juste légèrement décalés pour avoir l’impression de puissance recherchée (les mouvements de masse, c’est le nerf de l’armée, hein ?).

*Cela dit, ils n’arrivent pas à la cheville d‘Yvan Rebroff, malgré un essai de passer autant de clichés dans les textes que le faux russe d’opérette : Et que je te braille des « sakura ! », et paye tes anglicismes, et envoie les rimes faciles à base de name-dropping de voies de chemin de fer (sans rire…), et achève le chaland avec un faux plan reggae au piano digital et bruits d’étoiles sur les breaks…

C’est du feel good qui t’envois des fléchettes de plastique dur dans la tête…du feel good…je suis atteint…je vais encore mettre une semaine a m’en remettre…

Trop pop et sucré pour ne pas être dangereux.

Jadesoturi (aka Jade Warrior , Fin/Est/Ch/NL, 2006)

11 lundi Août 2008

Posted by senbei in Opium For The Masses

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

camelot, capuche, chrystal, cinéma, Finlande, Kung-Fu, para-para, suicide

jades

Franchement, l’idée d’une improbable coproduction filmique kung-fu finlando-estoni-chino-batave, c’était bandant. On sentait déjà l’ivresse de découvrir le film impossible donc culte avant tout le monde.

Je fais un saut à la maison

Je fais un saut à la maison et je repars…

Mais comme l’alcool rend amoureux, il fait aussi bander mou.

À moins que d’y regarder de près, on dégrise soudain comme devant l’infâme bourriche maquillée au balais à chiotte que vous avez ramassé au Camelot (qui porte bien son nom, vu que c’est sans doute un des clubs les plus merdiques de Shibuya…sauf si on adore les gals en train de faire la para–para sur de l’eurodance…seule chose mémorable, si je ne m’abuse).

What time it is

« I’ll tell you what time it is, bitch ! »

Bref, la métaphore m’emporte : c’est pas foncièrement bien joué mais c’est vaguement acceptable, parce que comme dans les foutraques années 70, la production internationale permet de prendre une jolie fille un peu exotique. Et la jolie Chinoise, ça aide face au Finlandais suicidaire.

putain t'es bonne madmoiselle« Putain t’es bonne madmoiselle ! »

Les feuilles mortes se ramassent a la hallebarde

« Je suis la fille cachéee d’Yves Montand n°264 ! »

♪ Les feuilles mortes se ramassent à la hallebarde…tralalalala ♫

Quoique…on sent qu’ils auraient aimé avoir un gros budget, d’ou quelques aspirations Matrix/Hero pas forcement du meilleur goût. Et on aurait aimé qu’ils payent plutôt un relecteur pour le scénario, parce que ça croule de paradoxes, de passages élusifs, d’entourloupes incompréhensibles…Et je suis de bonne humeur.

En fait, c’est aussi clair qu’un plat de Chajang Chapagetti (les nouilles les plus atroces du marché coréen)

Racaille nordique

Spéciale dédicace à ceux qui portent des capuches

Ça aurait dû être les aventures de « Bruce Lee contre les guerriers de Walhalla », ou a défaut « Les aventures de Jänen Burtönänen dans les griffes du mandarin », mais au final, c’est loin d’envoyer un poulet en orbite.

Gandalf à la retraite

Gandalf, éreinté par sa énième figuration dans un navet, décida de se retirer à la campagne et regarder l’intégrale de Cadfaël en élevant des golden retrievers.

Passablement gâché et bâclé.
0.4 / 5

Désolé chéri, j'ai encore fumé du chrystal...

Désolé chéri, j’ai encore fumé du chrystal…

Phrase de vieux cul n° 155 : « Je vois carrément trop ce que tu veux dire ! »

05 mardi Août 2008

Posted by senbei in Kultur Schokk !, Opium For The Masses, Uncategorized

≈ 5 Commentaires

Étiquettes

Bukakke, canon, Japon, mensonge, photos, potemkine

Krsszrvr

Suivant la tendance qui veut que n’importe quel baltringue se sente investi d’une mission documentaire et artistique, pourvu qu’il soit muni d’un doigt, d’un numérique et d’un compte flickr, j’ai décidé que moi aussi je publierais mes fiertés nippones en espérant secrètement que quelqu’un se branle dessus dans les commentaires, façon

« Vraiment, j’kiffe trop ton style, ya trop d’émotion dans tes photos, ça me rappelle mon tour organise en promo Nouvelles Frontières d’il y a deux ans…et au fait, t’utilises quoi comme matos ? »

[« Matos » : marque de la connivence tacite suggérée, impliquant que le naze se sent de la même tribu que toi]

Suite à quoi je répondrais que

« tu sais, le Japon est tellement authentique que c’est dur d’y rater une photo, d’ailleurs c’est presque trop facile, que j’en suis découragé. Cela dit, on ne s’improvise pas photographe, tu sais, c’est dur de percer … »

laissant entendre au crevard les yeux luisants devant l’écran que j’ai réussi a la sueur de mon front et que je suis désormais un artiste « big in Japan », pays où on suspecte régulièrement toutes les merdes de réussir (les sujets à la con sur Clayderman) tout en montrant un respect imbécile pour ceux qui prétendent juste y arriver.

kolraqvibul

De toute façons, tout le monde ment sur internet (et ailleurs aussi).

Je rejoins Clarence là-dessus. Le mensonge est salutaire. Le mensonge est créateur de dynamique communicative, de remise en question, de prises de conscience dans un univers parallèle désespérément premier degrés.
(J’écris ça mais j’ai jamais été aussi honnête que sur ce blog. Ça en pue d’autant plus le mensonge : la vérité est rarement crédible).

Force magenta

Sauf que mon appareil est comme le lion qui est mort ce soir (enterré avec les 4 casses-burnes de PowWow, j’espère). Ou presque : le vieux Canon (« j’bosse qu’avec Canon, y’a un truc au niveau du grain, tu vois…« ) pourtant robuste mais trop petit pour faire sérieux (faut des cabines de 5 kilos pour mitrailler tout le monde sans qu’on te regarde de travers) est en train de rendre l’âme.
Par à coups…Un Alzheimer de l’objectif qui fait tout virer au violet, avec des images striées, déformées, illisibles mais parfois sexy.

The picture says it all !

Vision d'un homme se roulant dans un colon de chèvre naine (the picture says it all !)

Et pas franchement plus crétines, une fois montées bout à bout, qu’une de ces installations contemporaines de ce centre d’art contemporain de Villeurbanne dans lequel j’ai tant vomi de bouffe vietnamienne.
Devant les toilettes, il y avait une sculpture en purée de patates, imitation de la montagne de Rencontre du 3eme Type, comme celle que Richard Dreyfuss sculpte dans sa purée, mais version 1,5m.

L’expo avait plusieurs jours déjà, et la montagne (Potemkine ?) se veinait et se craquelait, la patate séchant, moisissant, verdissant, bleuissant même, sentant fort, en gros.
Globalement, comme un teckel écrasé par une fuego© de retour du Toto-Club (à Carsan, Gard) dans un tournant de l’avenue des Renards.
Justement : Alors que je sortais des gogues après en avoir lâché un premier, de renard, la vue et l’odeur m’y fit retourner prestement, 5 fois d’affilées.

Vincent en rigole encore…J’ai hâte qu’il vienne ici manger du sushi décongelé devant une vidéo de bukkake, qu’on rigole un brin.
Ah-Ah !

VrrrrbrrerrFrbroooruuu

Tout ça pour dire que vous n’aurez pas de photos récentes jusqu’à nouvel ordre.

PS: Ce post s’adresse presqu’à tout le monde, sauf eux, là, que j’aime vraiment bien.

29 Février (Corée du Sud, 2006)

04 lundi Août 2008

Posted by senbei in Opium For The Masses

≈ Poster un commentaire

Étiquettes

angoisse, autoroute, coréen, gilet vert, Péage, prévisible, what a twist

29 fevrier2 wol 29 il

Un film d’angoisse coréen dans lequel une femme aux cheveux sur la gueule tue des gens avec un long couteau, comme c’est original !
Pour le reste, c’est le mélange habituel : classique mais capillotracte.
Pull a carreauxFaisons travailler sur un péage d’autoroute 2 jolies filles qui auraient pu être mannequine pour les 3 Suisses, pages « cotonnades et tuniques d’été« , ou au pire mariées avec un crétin lambda béa devant leur banalité agréable.

Quand je dis « travailler », c’est pas le tapin, bien sur ! Qui banderais devant ces atroces gilets verts qu’elles se commandent sur internet, abrutis par les phares des voitures et pour cause d’horaires impossibles ? Encore une horreur du capitalisme sauvage.

Un pauvre péage d’autoroute de province, donc, auprès duquel un bus de prisonnier s’est enflammé il y a de cela 4 ans, et dont on n’a pas retrouve tous les corps. Étrange coïncidence, ce même 29 février mais 4 ans plus tard (vous suivez ? FÉVRIER !), une étrange voiture noire avec une femme aux longs cheveux noir…blabla…

february296

Si sous imaginez déjà de longs ongles noirs serrant le cou, des corridors filmes à ras du sol, des schizophrènes au visage angéliques, etc. c’est que vous avez déjà vu trop de films du genre. Et vous n’auriez même pas tort : c’est presque toujours la même chose, mais on regarde quand même pour voir si la sauce prend.
Et ca marche, le sursaut débile et prévisible est au rendez-vous.

Comme il se doit également, la fin est absolument gâchée par le pire twist minable réalisable en 4 secondes de bobine, gâchant un final pour une fois très honnête (et qui justifiait ce filmage du présent façon porno hongkongais, bien froid et naze, alors que les flash-back sont très léchés).

Les acteurs font ce qu’ils peuvent, et ça suffit au fond.
Film mineur, minimaliste mais efficace, pas trop cheap non plus.
2.7 / 5

+:

Lien pour ceux qui liraient le coréen…ou pour les photos…

Lien pour ceux qui liraient l’allemand…

a

Commentaires récents

davidbhimself dans Phrase de vieux culs n°1977 :…
Phrase de vieux culs… dans Phrase de vieux cul n°344 :…
Burzum dans Phrase de vieux cul n°812 :…
Kai dans Phrase de vieux cul n°812 :…
Proulx Michel dans Phrase de vieux cul n°812 :…

foobar2000 audio player

CC

Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.

Blog Stats

  • 226 815 hits

Pages

  • About
  • Emanüs
  • Siouplaît Missieu !

Archives

  • octobre 2021
  • juillet 2015
  • juin 2015
  • mars 2015
  • janvier 2015
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • août 2014
  • mai 2014
  • avril 2014
  • mars 2014
  • janvier 2014
  • novembre 2013
  • décembre 2012
  • août 2012
  • juillet 2012
  • juin 2012
  • mai 2012
  • décembre 2011
  • octobre 2011
  • août 2011
  • juillet 2011
  • juin 2011
  • mai 2011
  • avril 2011
  • février 2011
  • décembre 2010
  • novembre 2010
  • octobre 2010
  • août 2010
  • juillet 2010
  • juin 2010
  • mai 2010
  • avril 2010
  • mars 2010
  • février 2010
  • janvier 2010
  • décembre 2009
  • novembre 2009
  • octobre 2009
  • septembre 2009
  • août 2009
  • juillet 2009
  • juin 2009
  • mai 2009
  • avril 2009
  • mars 2009
  • février 2009
  • janvier 2009
  • décembre 2008
  • novembre 2008
  • octobre 2008
  • septembre 2008
  • août 2008
  • juillet 2008
  • juin 2008
  • mai 2008
  • avril 2008
  • mars 2008
  • janvier 2008
  • décembre 2007
  • novembre 2007
  • octobre 2007
  • septembre 2007
  • août 2007
  • juillet 2007
  • juin 2007
  • mai 2007
  • avril 2007

Top Posts

  • Phrase de vieux cul n°117 : "Il ne sait pas où il a mal, celui-là..."

*Lobotomie quotidienne

  • A la campagne
  • Clarence Boddickicker’s Nasty Diary
  • Géraniüm
  • Le Mouton Noir
  • Les fleurs du malt
  • Nose and Tail at Home
  • Robert Patrick
  • Tomostyle
  • Vins étonnants

Art Fags

  • Lunkie
  • Tokyo Undressed
  • Yusuke Hashimoto

Blogs

  • Clarence Boddickicker’s Nasty Diary

Caviar pour oreilles

  • Celeste
  • Killlie
  • Let’s Dance With Pink Lady !
  • Stonehenge Mailorder
  • X-Offender

Copinages

  • Guy Pinard
  • Pâtisserie Ma Prière
  • The Next Door
  • Viesben
  • WeberHaus
  • X-Offender
  • Yusuke Hashimoto

Cuisines et dépendances

  • Le Pétrin
  • Tronche de Cake

gaudriole

  • Générateur de Dark Vador
  • Tu Mourras Moins Bête

Japon

  • Ah, itten, torimashita ne !
  • Itadakimasu!
  • La cabane d'Hector Malot
  • Made in Tokyo
  • Robert Patrick
  • Woo

La ligne sous l'image

  • Frigorifix
  • Sous-Titres.eu

Sites

  • Crimethinc

Technolyzing...

  • De la conception de la guerilla urbaine

Utilitaires

  • Ubuntu

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies
  • Suivre Abonné∙e
    • Your Hero Dies Today
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Your Hero Dies Today
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre
 

Chargement des commentaires…