Étiquettes
battuta, cuite, degueuler, gerber, metro, pizza, raoul, sake, ta mere suce des bites en enfer, vomi, vomir, Zingaro
C’est pas très français comme phrase, et pour cause : c’est une des questions classiques et bateaux qu’on vous pose dans ce pays, où la virilité se mesure en litre de bière ou en capacité à tenir plus d’un verre de n’importe quel alcool de plus de 30 degrés.
Ici, Rocco serait polonais.
Le fait est qu’après bientôt 2 ans ici, je suis de moins en moins résistant à la bibine et si ma capacité à « tenir » déclenche encore bien des « Eeeeh ?! » et autres « Sugoi naaaa » admiratifs, je finis de plus en plus la tronche dans le chiotte, qui, quoique technofébrile, n’intègre hélas pas encore un appuie-front, un serre-tête et une poignée pour s’accrocher.
Le rinceur de trou d’balle peut toujours être utilise comme jet sanibucal, mais je garantie pas la partie « sani ».
Donc, ça a commencé par les soirées avec Ken-chan, décidément trop arrosées (il a une descente de bâtard, faut dire). Un pâté au réveil. Puis des maux de ventre plus réguliers.
Et enfin, hier, la LindaBlairisation en Sous-Sol, une spécialité locale consistant à poser des raouls dans le métro.
C’est pas moi, je précise au cas où…
Donc…
- après avoir couru prendre le train de retour avec une dizaine de verres de saké dans le bide (et une seule bière, j’avais fait gaffe, remarquez),
- après m’être affalé, endormi, réveillé, et ainsi de suite 15 fois en moins de trois minutes,
- après avoir senti ma tronche se déporter sur la droite sans que je ne bouge physiquement,
- après avoir transpiré terriblement froid et acide,
- après avoir eu la sensation d’entrer dans une soupe miso faite avec des mégots de clope,
- après avoir entendu la mer clapoter sur mes tympans, je décidais de sortir en urgence à la prochaine station et lâcher un renard pleins de morceaux de choses diverses et variées dont je vous épargne le détail.
Secoué de tremblements de dégout, de froid et de honte de ne pas avoir pu empêcher le jet de voler littéralement hors de ma bouche, je buvais un peu d’eau et retournais agoniser dans le train suivant, avant de ressortir à Shinjuku tapisser un autre poteau que je trouvais sans doute peu luisant.
Le reste se passa comme une hépatite b dans un club à partouze du Cap d’Agde.
Après une douche amplement méritée, je dormais comme un fer à repasser posé sur une tartiflette, ouais.
Pourtant, la journée avait été vraiment sympa : au lieu de me disputer je ne sais quoi comme souvent le dimanche, Chikiki m’avait réservé une surprise : Zingaro et Battuta, un spectacle très chat-noir chat-blanc, courses de Roms sur roulotte poétiquement déglinguées, mariage à cheval et rapt épique, fierté hussarde et agilité stupéfiante des cavaliers montant de main de maitre des canassons d’une diligence extraordinaire.
Putain, mais quel horreur cette écriture, on dirait la page théâtre du figaro…
Une gifle, vraiment superbe, fin mais jouissif et sauvage.
Même le public, anodin et d’apparence guidée avant le représentation (picorant de microscopiques sets crackers+fromage à 1400 yens avec une coupe de champagne à 1700 en zieutant le stand Hermès) battait allègrement des mains devant les cosaques et leurs montures, les mariées en fuite avec un ours et les galipettes des gitans d’opérette et leurs 2 orchestres (excellents).
Cela dit, le quartier est moche à gerber…
Voilà . 8000Yen la place la moins chère, mais ça vaut vraiment le coup.