• About
  • Emanüs
  • Siouplaît Missieu !

Your Hero Dies Today

Your Hero Dies Today

Archives Mensuelles: mars 2009

Samuel

30 lundi Mar 2009

Posted by senbei in Kultur Schokk !

≈ 6 Commentaires

Étiquettes

Samuel Lehmann

barjac3

Un peu comme la jolie nunuche dans « Mamma Mia! », j’aurais eu 3 pères; l’un me donnait la vie, l’autre me donnait un nom et le dernier, une présence, et bien plus encore de ce fait.

Aujourd’hui, ils ne sont plus que deux. Samuel Lehmann est parti, laissant mes frères et sœurs non-biologiques bien plus orphelins de père que je ne le suis, et pourtant…

je pleure l’homme qui ne m’avait fait que bien peu pleurer (les autres, c’est une autre histoire). Je ne pleure pas sa mort paisible en tant que telle, je pleure pour la perte personnelle et égoïste d’un homme que j’estimais et appréciais, et que je ne reverrais donc plus.

Je pleure en pensant à cette vie incroyable, ce caractère qui fit sa force, l’admiration des autres et parfois le cauchemar des proches.

Je pleure l’homme qui m’a appris à garder les brebis, qui m’a appris à jouer en jetant 2 pauvres bâtons de bois à des jeux stratégiques compliqués alors que je vivais dans le confort industriel relatif des livres et des legos.

Je pleure l’homme qui, quoiqu’ayant banni ma mère pour avoir osé prendre la même liberté que lui et faire un enfant à un autre, m’a accueillit et écouté alors que j’avais la morve au nez et ne disait sans doute pas que des choses intelligentes.

Merci Sam, ça aura été un plaisir immense de te rencontrer.

Je souhaite le courage qu’il faudra à Ruth, à mes frères et sœurs, autant demi fussent-ils, me le rappelant parfois dans la colère, face à celui qui n’avait pas connu la même éducation à la dure de ce même père, Damaris, Asnath, Berenice, Sadrach et Tseruja. Ainsi qu’à ma mère, dont il fut le seul mari et le premier barbu, pour qui le choc doit être dur. Samuel n’était un naze pour personne. Qu’on l’admira ou le détesta, il ne fut pas de ceux qu’on oublie.

Lors de leur première rencontre, ma grand-mère avait elle-aussi été impressionnée par ce jeune homme, quoique je ne sais pas si ce fut avant ou après l’apparition de cette grande barbe blanche et de cette natte pendante longue sur le dos noueux, sans doute un souvenir de son séjour chez les Amiches.

Toujours-est il que le respect du aux ainées se contournant parfois poliment, le caractère du futur mari avait laissée une impression mitigée sur la traditionnelle mamie, qui fit de son mieux pour lui adresser un froid « adieu » (en suisse-allemand) au départ, au lieu du traditionnel « auf vederluege » (« au revoir ») qui aurait impliqué un plaisir dans le fait de se revoir.

Le sort voulu que Sam revint peu après chercher un objet oublié, et dans la précipitation, ma grand-mère lui envoya alors un grand « au revoir » depuis l’allée du jardin et enrageât de sa bêtise juste après, pour longtemps.

J’aimerai lui dire la même chose. Adieu et au revoir, Samuel.

Kurosagi (The black swindler – Jp, 2008)

20 vendredi Mar 2009

Posted by senbei in Opium For The Masses

≈ 5 Commentaires

Étiquettes

arnaque, black swindler, Kurosagi, lamentable, merci boku, naota takenaka, navet

Kurosagi

Encore un truc tiré d’un manga et se basant sur ce fait, plus une bonne gueule d’idole comme seul faire-valoir qualitatif.

merci beaucoupCette histoire d’arnaqueur arnaquant les arnaqueurs a le mérite d’être pas horriblement tournée, mais est plombée, défoncée à sec par un cactus, tronçonné par un cubain en colère, écrasée par sa réalisation bête, tape à l’œil sans y arriver, vide et insipide, rythmée comme un bouvier en train de mourir sous le poids de sa boulette, et de surcroit servie par une distribution de cabotins de première, du moins quand ils essayent au moins de jouer (sauf Naoto Takenaka, qui fait la même chose que d’habitude, mais ça passe).

Bref, c’est terriblement mou, mais moins que le film du post précédent, et heureusement qu’il y a cette musique horripilante et hors-propos qui vous réveille de temps en temps, sinon…

Je félicite l’équipe de tournage d’avoir supporté le jeu des acteurs sans essayer de les empaler sur la tour de Tokyo, je remercie le cinéaste qui encourage la diffusion du cinéma français au japon en préparant le public à des films où il ne se passe rien (Juliette Binoche regarde la table basse et la trace des clefs dans la poussière, Daniel Auteuil bloque sur le sparadrap collé sur sa cheville et qui dépasse de ses mocassins à talons plat, et tous deux comprennent que leur couple s’est brisé depuis qu’ils ont recroisés leurs ex respectifs sur cette plage du Touquet…gnagnagna…), et remercie enfin la fatigue qui a cassé un peu mon esprit critique, le temps de voir cette merde en entier.

0, 4/ 20. Suivant.

regard mort
« Constipation ? Feculum ? Vite, Kurosagi ! »

The Unforgiven (Kr, 2005)

18 mercredi Mar 2009

Posted by senbei in Opium For The Masses

≈ 1 Commentaire

Étiquettes

ennui, Film Coreen, militaires, mou du cul, penible, suicide avec des lacets de rangers

Film Title: The Unforgiven.
Yongseobadji mothan ja

Bon…comme je me suis fait mollement avoiner dans les commentaires des posts précédents (à juste titre : ça manquait cruellement d’enjeu sociologique), je vais écrire des choses d’une banalité affligeante sur des films plus ou moins lénifiants. Ça vous apprendra.

Et j’adore faire la victime.

The Unforgiven est un film assez moyen sur la situation moyenne des hommes moyens dans l’armée, en Corée, du sud. Ah !

Unforgiven-crampeAlors c’est peut-être très intéressant si on habite dans le pays ou si vous êtes intéressés par les militaires, puisqu’ils sont pas trop mal d’un point de vue physique, nos deux protagonistes principaux, mais…

Unforgiven-je sers a rienJe trouve pénible quand le message prends le dessus sur la forme dans le cinéma ; remarquez, là, y’a presque symbiose complète : ça arrive tellement bien à faire passer le malaise et l’ennui des hommes qu’on s’y croirait. Mais tel le héros numéro 2 qui fini par craquer et pourrir numéro 1 parce qu’un mec qui rabâche le passé mais ne dit rien de précis te fout les jetons et les boules en même temps.

Les acteurs ont beau être très bien dans l’exercice du style (en cadence ou pas), ça m’a royalement cassé les couilles après un temps, tellement c’est mou et fatiguant nerveusement.

1.2/5 (et j’ai encore envie d’enlever 0.2 pour la punchline de l’affiche US).

Phrase de vieux cul nippon n°133 : « C’est vrai que les Français prennent la douche une fois par semaine ? »

04 mercredi Mar 2009

Posted by senbei in Kultur Schokk !

≈ 14 Commentaires

Authentique. Et je l’ai pas entendu qu’une fois.

– Tu dis ça parce que je pue le natto tombe derrière le canapé, c’est ça ?
– Non, non ! Juste ON dit que…

[Attention, article salement illustré. Ne lisez pas à table, merci]

Orteils
On vous aura prevenu…

En principe, les japonais ont la réputation d’être un peuple propre, avec son rituel bain du soir, certes partagé, mais qu’on ne pénètre qu’une fois préalablement lavé.

La culture du bain public, si elle diminue en influence, survit très bien au Onsen : se laver et se plonger dans l’eau est un plaisir, et le raffinement japonais s’exprime largement dans le domaine.

Même si certains considèrent le Soapland comme une chose sordide, ça peut s’inclure dans cette approche « lavons nous pour le plaisir » bien nippone. Je ne prendrais pas position là dessus, j’ai pas testé…mais j’imagine vos arguments, faites m’en grâce (« l’asservissement tarrifé des femmes opprimées par la domination masculine les poussant à vendre leurs corps avec comme camouflage le raffinement culturel » vs « l’art et la subtilité de la sensualité nippone , toute en expertise érotique, un prolongement naturel des passions des maisons de plaisir ancestrales, blabla »…faites des débats creux chez vous).

nezToujours est-il que je suis assez régulièrement choqué de la puanteur de nombreux japonais. Ma phrase est grammaticalement moche mais j’essaye de ne pas trop généraliser : Une délicate effluve de « Samuraï » (un parfum Alain Delon, la classe), ça détruit pas le phéromone, loin de là.

Globalement même, je trouve que les femmes que j’ai pu approcher de moins d’un mètre sentent globalement pas mauvais, sauf si elles sortent d’un Yakiniku ou d’un Izakaya à shochu (pour l’érotisme du pulgalbi et de la transpiration sentant le soju, Laurent de Séoul daignera peut-être poster un commentaire).

Mais c’est justement là le soucis : tous les prétextes étant bons pour aller s’arroser la glotte, le train du vendredi soir PUE LA MORT, ou plutôt, c’est un peu comme si vous travailliez à récurer une cuve de nihonshu vide : si t’as bu, ça passe, mais sinon, ça flingue franchement. Mention spéciale à la Keioh Inokashira Sen, particulièrement chargée en vapeurs.

Pas trop pret steuplaitCafeinnnnne
Pas trop pret, siouplait, merci.

Alors que moi-même je ne sais pas plus boire, je vais pas trop taper la dessus. Chacun ses excuses.

Va brosser tes dentsPar contre, je comprends mal que je soit régulièrement obligé de me retrouver collé au salaryman serti d’une HALEINE DE MOUTON crevé, nonobstant les pastilles a la menthe, les Fisherman’s Friend, les cachous Lajauny et « Prenez un chewing-gum, Emile Kensuke ».


C’est pas tant l’envie de leur passer la bouche au Karcher et de faire frotter leurs tripes au Cif, mais surtout celle de comprendre qui me pousse à écrire ça. C’est facile d’être méchant, mais plus « reader friendly » de tourner ça comme de la curiosité.


Donc quoi ? Alimentation desiquilibree, excès de caféine, de Amino-Suppli et autres boissons énergétiques en tout genre alors qu’ils en branlent pas une (ou si : ils sont débordés d’inefficacité), stress, pollution, votre cuir chevelu est agressé, vite Petrol-Hahn…ah, je m’égare.

ClopeClop2
Autre explication…

Autre cas de figure gravement odorante, l’ouvrier dans sa quarantaine.

On remarquera que souvent les jeunes, violemment stylés dans leurs futals XXXL et leurs serviettes nouées sur la tête (les seuls mecs à peu prêt virils dans ce pays) sentent juste le mec qui travaille, la testostérone et le muscle huileux, l’aisselle broussailleuse et le torse soyeux, le regard farouche comme autant de promesses de rûts sauvages de plus de 4 minutes et le coup de rein volontaire, eh bien, eux ne puent pas.

Non, je parle de cette génération qui pour une raison qui m’échappe complètement, a décidée de ne laver ses vêtements qu’une fois par semaine.

Sans doute la routine de l’uniforme et de l’effort physique, les baise-bouleurs en tout genre (mention spéciale aux collégiens) puirant assez souvent la belette de seconde zone également. Je vous épargne les Kendoka, qui d’après les femelles locales, ne lavent JAMAIS le kimono, chose que je m’empresserais de ne PAS vérifier.

Rome 2
« Tu insinues que les pauvres se lavent pas, enfant d’putain ?
Tu va morfler, ayaya ! »

Toujours est-il que ça fait un sacré paquet de personnes qui renèguent potentiellement dans un pays supposé sans odeur corporelle, si ce n’est le gaijin, comme dans le très politiquement incorrect, gras et lourd  « Ping Pong Club« , anime bien daté que j’aime donc bien. L’américain roux sentant supposement le cachalot, je préfère ne pas imaginer comment les autres minorités de couleurs sont représentés dans l’imaginaire olfactif collectif…

[Mode Pierre Bellemare ON] Et qu’en pensent les lecteurs ? Je me demande parfois comment sentent les foufounes de ces extérieurement sexy créatures à mini-shorts cachant d’improbables toisons à faire pâlir un oursin de jalousie. Comment ça doit titiller dans les acides, ces secrétions chargées de frustration et de passages éclairs aux toilettes sans sprinklers de Za Watami après 4 bières….Vos avis ?

« Ismaël, va faire un detartrage, merde ! »

Pour une poignée de crapules…

01 dimanche Mar 2009

Posted by senbei in Opium For The Masses

≈ 15 Commentaires

Étiquettes

All about Lily Chou-chou, baumkuchen, Bernard Wilhelm, Clarence, Claudy Faucan, George Hearst, Harkonnen, Joris Ivens, la nuit du chasseur, Les nouveaux barbares, méchants, Raoul et son canasson, Robert Mitchum, Shaw brothers, The Crippled Avengers

Plus gros lapin

Hein ?!

Bon, alors forcement, Clarence me mettant au défi de trouver encore une de ces excuses bidons dont j’ai la spécialité, juste pour ne pas jouer à son putain de jeu de « trouve 3 super méchants de la mort qui tue », ça m’agace.

Ouais, j’ai grave autre chose à foutre, mais il m’a défié comme un Massaï te plante la lance à un centimètre des orteils en te postillonnant dessus du regard, alors je me sens obligé.

[bande -son de début de post]

Donc, si je ne réponds pas à vos mails, ça sera la faute à Clarence. J’adore les boucs émissaires.

D’autant plus que réfléchissant au problème, je remarque plusieurs trucs :

ivensJ’ai beau regarder et avoir vu un sacre pacson de films en tous genres, j’ai pas retenu grand-chose.
Je suis plutôt du genre qui pense soudain à un film dans une situation et imagine que tout le monde l’a vu (« mais si, le film néerlandais de Joris Ivens, cette ode sépia où le rôle principal est tenu par le vent, agressif, oppressant… »), mais pas trop celui, extra casse-couilles, qui pour meubler un blanc, te raconte pour la dixième fois la scène de fin d’Usual Suspect, genre :

« Ah! La fin, elle tue trop, surtout le moment où…Mais tu l’as pas vu, non ? Faut pas que je te raconte ! Tu verras, Kaizer Sauze, trop la surprise, en fait…Tu me diras, moi j’avais un doute parce que…On peut capter un peu dans une scène où il prend un……… »

TA GUEULE, merde !

Donc, moi je me rappelle en situation, mais pas trop si j’essaye d’y penser. Alors les méchants….mmmh….???

En plus de ne pas avoir de mémoire, et malgré une enfance à lire des Tintins pleins de méchants irrécupérables (et imbéciles), je suis rarement frappé par le fait que le méchant est définitivement une crapule atroce.
C’est plutôt une vision opportuniste qui prime...Dark Vador, méchant ? Franchement, euh…Flippant, OK, mais c’est juste le produit d’une histoire, qui cherche à arriver au but qu’il s’est fixé.

free cookie

Donc, je serais plus souvent choqué par une situation de méchanceté pure que par un personnage qui s’échine à l’être.

Maintenant que mon sermon de jésuite est fini, effacez tout et appréhendons le rôle du méchant dans le cinéma asiatique….

*Numéro 1 : Les méchants dans les films de la Shaw Brothers.

Je dirais un jour personnellement merci à Chacha (dont le blog lui-même suinte d’une certaine méchanceté) de m’avoir fait voir ce que je pense être mon premier Shaw, une affligeante histoire de frères manchots affublés de perruques à nattes blanches (les perruques, pas juste les nattes…n’est pas le copain de Barbie qui veut) et très probablement d’une vengeance…Que sais-je ?

Toujours est-il que s’il y a des méchants sur terre, ils ont été concentrés dans le cinéma hongkongais, avec une barbarie sans grand pareil.

T'as de la sauce tomate sur la joue

Suivant la règle « si ce n’est toi, c’est donc ton frère », ils se ressemblent plus ou moins, avec parfois des morceaux de bravoure comme ce couple de putain de sadiques de vos mères dans « The Crippled Avengers » , un film qui envoie de la travée de chemin de fer mieux que les FFI et Tarnac réunis.

On y trouve les 2 méchants récurrents :

*soit c’était le dégoûtant seigneur local, fourbe et corrompu, rompu à toutes les traîtrises, et le fier-à-bras écervelé,

*soit c’était la même chose, version héros au service du mal de père en fils. Lequel est ici affublé de bras de fer qu’il a aussi dur que mon muge au réveil, de quoi couper de la jambe et du bras, en tout cas.

crippled_avengers
Electric boogie !

Et puis heureusement, parce que sans ça, le titre ne marcherait pas. On admirera que dans le cinéma HK, on puisse généralement rire de tout ce dont on ne rit pas ouvertement ailleurs : un estropié ? Mort de rire ! Un débile ! ROFL !

C’est là qu’on remarque, après 1h40, quand tout le monde est mort ou presque, que ce film est une perle : contrairement à tous ces films kleenex mentholés (agréables mais jetables), étalant leurs histoires de vengeances, honneurs bafoués, vendetta, oppressions vs opprimés, etc., dans celui-ci, il n’y a RIEN ou presque qui explique la méchanceté imbécile des bougres, sinon leur bêtise.
Ici, on en a une ébauche (le vieux a vu sa femme coupée en deux dans les premières minutes, et son fils amputé, alors ils se vengent sur tout et n’importe qui, mais pas n’importe comment, puisqu’ils font pareil).

Ils sont désormais méchants par principe, par plaisir, passe-temps, parce qu’il faut bien que quelqu’un se dévoue, alors tant qu’à faire, autant y être prédisposé (la preuve=ils ont le pouvoir…heureusement que le Grand Timonier arrivera bientôt).

Fourbe
[La partie de carte, version pekinoise ]
Plus de rouges ? Qu’as cela ne tienne, Anne mène !

Donc, on peut dire qu’ils sont à peu près les exemples les plus aboutis de ce que peut donner un méchant de la Shaw .

[bande son du tiers de post]

En gros, il n’écoute rien, se bat le jonc de qui il castagne et a oublie pourquoi, ne fait que ce qui lui plaît, a déjà le pouvoir ou l’obtiendra dans le sang, élimine tout le monde pour le fun, par couardise (il fait alors tuer les autres, encore plus classe) ou par tradition.

Bref, il est désespérément libre, un sale gosse de merde, mais avant l’invention des BMW blanches et du mesurage de bite, donc il a choisi la crapulerie ultime pour s’affirmer. Convaincant.*

Mort sanglante
Fallait pas faire chat-bite au héros.

Portent le fanion dans l’équipe : Le baron Vladimir Harkonnen, tellement classe dans le film comme dans les livres….ah, instant magique où la ventouse cardiaque du jeune esclave décapsulé laisse s’écouler des litres de sang chaud, son regard de truite vidée (ou de Ben Affleck, c’est selon) rencontrant celui, pétillant et lubrique, du baron qui fure son dernier souffle.

Harkonnen
Un p’tit bisous ?

*Numéro 2 : La Nuit du Chasseur

Le méchant vraiment intelligent, qui fait rêver, ça existe.

Papa m’ayant montré la Nuit du Chasseur quand j’étais en âge de vouloir fuir dans la foret, j’ai appris à rire en regardant « C’est arrivé prêt de chez vous », où pourtant, on a droit à une super fouine. Parce que c’est pas parce qu’un méchant est drôle que c’est pas une sale pute. La scène de viol dans le film sus-citée est proprement abominable.

claudy faucanOn pourra se demander s’il y a là une typologie du méchant BELGE, puisqu’on retrouve une autre crevure en la personne de Claudie Faucan, Monsieur Faucan pour les intimes, Directeur commercial des abattoirs d’Anderlechte et photographe de charme amateur…

[Bande son de merde du demi-post]

Mais vous remarquerez comment je triche allègrement en parlant de plein de mecs alors qu’il faut en choisir trois.

C’est qu’en fait, mon cœur et mon orgueil sont dans la balance : d’abord parce que je ne sais plus qui, ensuite parce que les Roberts (oh oui !), Judiths et OG (sans oublier N et Flash–Aaahaaa! ) ont déjà pondu des choses talentueuses, piqués des méchants que j’aime bien, et enfin, parce que j’ai envie de trouver des méchants meilleurs que les autres, dans un pur instinct de compétition qui me pousse à vouloir écraser les autres et les réduire en esclavage, etc., comme dans tous ces Enzo Castelliari et autres westerns postapocalypse d’Italie et d’ailleurs (qui a crié «Pinoy ! » ?) et dont j’enrage grave de ne pas avoir retenu le nom, l’anecdote, le trait de cruauté.

New barbarians
« Le cuir banc Courreges, ça craint. Regarde-moi : que du Bernard Wilhlem ! La classe ! »

Pourtant, vas-y que je te crame au lance-flamme, te crible de flèches comme Saint-Sébastien et viole ta femme devant toi avant de renverser EXPRES l’eau que tu as mis 2 mois à collecter dans le désert. (Hein ?! )

Le schéma classique, quoi.

J’abdique à trouver le méchant de nanar trop obscur, vous avez qu’à regarder des Cynthia Rothrock tout seuls. Faites pas faire le sale boulot aux autres.

mitchum

Le Révérend Robert Mitchum donc, avec ses menottes tatouées que je m’empressai de singer avec un feutre indélébile, son air rassurant, son boulot rassurant, son nom rassurant…
Un vrai méchant, impeccable, le roi de la violence froide, du cynisme qui transpire peu, du genre méthodique du crime, un peu comme Louis Jouvet qui aurait une indigestion de cassoulet : on voit qu’il y a un truc qui pointe derrière l’apparence, mais on sait pas quand ça va péter, et c’est ce qui fait peur.
Mais il est belle gueule le con, en plus. Pas revu depuis l’enfance, mais le traumatisme l’a imprimé comme méchant pour longtemps.geraldmcraney

Sur le banc de touche, dans sa catégorie、on trouve ce sale bâtard de George Hearst, magnat de l’empire minier sévissant dans les saisons deux et trois de Deadwood. Froid, cynique, et en plus il se permet de faire le mariole…qu’est-ce qu’on rigole avec une balle dans la main, ahahah….

*Numéro 3 : le malade mental camouflé dans le quotidien.

Vous me demanderez,
Mais quelle différence avec le malade précédent ?

Excellente question.

lily

Cernons le personnage : All About Lily Chou-Chou , c’est le quotidien malsain mais banal d’une certaine jeunesse nippone, celle qui enchaîne les uniformes, de collégien à salaryman, charpentier ou nettoyeur de rampe d’escalier…
Prenons donc une bande du premier stade. Désœuvrement, solitude. Humiliation. Solitude. Vengeances. Asservissement, viol, meurtre, suicide. Solitude. La routine.

Le méchant est là comme entité collective, oppressante, brutale parce qu’imprévisible et pourtant tellement prévisible, camoufle dans la tension, le malaise, l’absence de communication.
Mais cristallisé dans celui qui portera le couteau, celui qui plantera sa bite, celui qui tiendra le bras, celui qui branchera la tondeuse.

pwnd

Le méchant, c’est l’arbre qui cache la forêt, celui sur qui se masse la mousse du bouillon malsain, mais les autres sont pires.
C’est le méchant quotidien, ponctuel, irréfléchi, qu’on excuserait volontiers par, l’accidentel, le Perdican, le Schultz, capable du mal ultime parce qu’il s’est fait embarquer, et que le mouvement a suivi.
Il était à Nuremberg par hasard, et soudain il s’appuie sur une crosse à Birkenhau. Il a servi à Nankin et vend des légumes dans ta rue.

Il est potentiellement partout, il a lapidé une kabajo dans un parc, il a violé, tué, crevé des yeux comme dans n’importe quel Murakami Ryu, et il est peut-être en train de lire par-dessus ton épaule.
C’est potentiellement une femme, un homme.

Et il rechapera à tout, sans doute, et sera plus normal que toi.

Fantomas
Mais ça manque un peu de glamour, tout ça…

Dans sa catégorie, Johan (Monster) est superbe, mais trop mégalo.
Donc on gardera plutôt le couple formé par « le Ténia » et le mec qu’on aperçoit au loin dans le couloir, pendant l’intenable viol (oui, je supporte mal…Cannibal Holocaust en mangeant une Bolognaise, ça va, mais le viol, je crains) d’Irréversible, l’un incarnant le mal qui se fait mais n’assume pas (il laisse un autre se faire transformer la tronche en steak hache, la classe) et l’autre, hum…la même chose, mais dans son côté passif (le mec qui mate et se barre).

Finissons avec un méchant qui a bercé mon enfance (contre un mur), Raoul, méchant de Ken le Survivant , éternel tortionnaire de gamine sur un canasson géant. Imbécile et jouissif.

Fire and ice
« Monter un canasson ? Domestique ? Vivant ? Mais quelle horrrreurrrrr ?! »

[bande son de fin de post]

*On pourrait citer bien des avatars de ce méchant dans un nombre incalculable de films, qui hélas se ressemblent souvent tant que j’en ais oublie plein (j’ai du voir à peu près 80 des 250 films de la Shaw que j’ai, mais j’vous jure que ça fait déjà pas mal.)
Par exemple, le creveurs d’yeux à coup de fléchettes de Sword of Swords…

** on remarquera que dans le cinéma thaï, le méchant est AUSSI un handicapé, comme dans Ong Bak , par exemple. En italie aussi, comme dans l’excellent « Roma a mano armata« . Le cumul des mandats, une institution internationale.

Rome

« T’aurais pas un baumkuchen patate douce-matcha à dépanner ? »

a

Commentaires récents

davidbhimself dans Phrase de vieux culs n°1977 :…
Phrase de vieux culs… dans Phrase de vieux cul n°344 :…
Burzum dans Phrase de vieux cul n°812 :…
Kai dans Phrase de vieux cul n°812 :…
Proulx Michel dans Phrase de vieux cul n°812 :…

foobar2000 audio player

CC

Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.

Blog Stats

  • 226 598 hits

Pages

  • About
  • Emanüs
  • Siouplaît Missieu !

Archives

  • octobre 2021
  • juillet 2015
  • juin 2015
  • mars 2015
  • janvier 2015
  • novembre 2014
  • octobre 2014
  • août 2014
  • mai 2014
  • avril 2014
  • mars 2014
  • janvier 2014
  • novembre 2013
  • décembre 2012
  • août 2012
  • juillet 2012
  • juin 2012
  • mai 2012
  • décembre 2011
  • octobre 2011
  • août 2011
  • juillet 2011
  • juin 2011
  • mai 2011
  • avril 2011
  • février 2011
  • décembre 2010
  • novembre 2010
  • octobre 2010
  • août 2010
  • juillet 2010
  • juin 2010
  • mai 2010
  • avril 2010
  • mars 2010
  • février 2010
  • janvier 2010
  • décembre 2009
  • novembre 2009
  • octobre 2009
  • septembre 2009
  • août 2009
  • juillet 2009
  • juin 2009
  • mai 2009
  • avril 2009
  • mars 2009
  • février 2009
  • janvier 2009
  • décembre 2008
  • novembre 2008
  • octobre 2008
  • septembre 2008
  • août 2008
  • juillet 2008
  • juin 2008
  • mai 2008
  • avril 2008
  • mars 2008
  • janvier 2008
  • décembre 2007
  • novembre 2007
  • octobre 2007
  • septembre 2007
  • août 2007
  • juillet 2007
  • juin 2007
  • mai 2007
  • avril 2007

Top Posts

  • Phrase de vieux cul n°117 : "Il ne sait pas où il a mal, celui-là..."
  • Phrase de vieux culs n°113 : "Beaux nénés, hin hin ! "
  • Phrase de vieux culs n°111 : "Vas-y chiale, tu pisseras moins."
  • Phrase de ma mamie n°3 : "Un baiser sans moustache est comme une soupe sans sel"

*Lobotomie quotidienne

  • A la campagne
  • Clarence Boddickicker’s Nasty Diary
  • Géraniüm
  • Le Mouton Noir
  • Les fleurs du malt
  • Nose and Tail at Home
  • Robert Patrick
  • Tomostyle
  • Vins étonnants

Art Fags

  • Lunkie
  • Tokyo Undressed
  • Yusuke Hashimoto

Blogs

  • Clarence Boddickicker’s Nasty Diary

Caviar pour oreilles

  • Celeste
  • Killlie
  • Let’s Dance With Pink Lady !
  • Stonehenge Mailorder
  • X-Offender

Copinages

  • Guy Pinard
  • Pâtisserie Ma Prière
  • The Next Door
  • Viesben
  • WeberHaus
  • X-Offender
  • Yusuke Hashimoto

Cuisines et dépendances

  • Le Pétrin
  • Tronche de Cake

gaudriole

  • Générateur de Dark Vador
  • Tu Mourras Moins Bête

Japon

  • Ah, itten, torimashita ne !
  • Itadakimasu!
  • La cabane d'Hector Malot
  • Made in Tokyo
  • Robert Patrick
  • Woo

La ligne sous l'image

  • Frigorifix
  • Sous-Titres.eu

Sites

  • Crimethinc

Technolyzing...

  • De la conception de la guerilla urbaine

Utilitaires

  • Ubuntu

Propulsé par WordPress.com.

Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies
  • Suivre Abonné∙e
    • Your Hero Dies Today
    • Vous disposez déjà dʼun compte WordPress ? Connectez-vous maintenant.
    • Your Hero Dies Today
    • Personnaliser
    • Suivre Abonné∙e
    • S’inscrire
    • Connexion
    • Signaler ce contenu
    • Voir le site dans le Lecteur
    • Gérer les abonnements
    • Réduire cette barre