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clarence boddicker, diffamation, inquisition, mecenat, medicis, pierre berge, portrait pas chinois, sucage de bite
De retour de mon putain de travail de 2h (2 heures de route, 2 heures de cours, 2 heures de retour), je me dis « Clarence, je tente ».
Explications ici : http://clarenceboddicker.wordpress.com/2009/03/30/drink-cold-le-grand-jeu-concours/
Voyant le jour en l’anodin an 1949 après avoir été conçu 4 ans plus tôt dans les cendres de la guerre (sa gestation ayant duré 4 ans, ce qui est déjà exceptionnel en soit), le petit Clarence nait peigné comme un chef.
Le chef de service hospitalier de Notre-Dame de la Vierge en Fleur n’en croit pas ses yeux, tout l’étage se bouscule devant le landau (modele « Martin« ) en platine du nourrisson (ses parents ayant fait fortune dans la constructions de miradors traités antirouille et autres turpitudes quelques années auparavant), le service de presse fut alerté, etc : jamais bébé n’avait eu un brushing aussi impeccable, une telle implantation sans faille aucune, un épi si discret, un poil tant policée.
Clarence nait donc sous l’étoile (cosmopolite, forcement cosmopolite, ils sont partout on vous dit) mais aussi sous le joug du staiile, ce fardeau générationel des jeunes gens biens coiffés, biens habillés comme Jacno, mais votant potentiellement à droite. Donc.
De son enfance au Séminaire des pères jésuites ET polonais de St-Alban de la Sainte Inquisition, que retenir sinon le penchant pour l’eau bénite des expatriés et le début d’une autre vocation, le petit Clacla finançant les châteaux de sable de ses petits camarades, les harcelant pour qu’ils produisent des reproductions au grain prêt de Notre Dame de Smolensk, bossu compris (notre ami kiffant déjà sa race les bons livres) contre quelques miettes de macarons Ladurée et accessoirement, pour quelques zlotys de plus.
Clarence n’est pas de ceux qui creusent.
Car oui, si l’Éternel a placé Saint-Kuraransu sur le chemin du monde (rien que ça, ouais), c’est parce qu’il y a vu nécessaire Ami des Arts et des Lettres, comme on avait oublié d’en faire depuis….les Médicis ? Ah mais non, et Pierre Bergé ? Agnès B ?
Encore un effort, camarade !
Aspirant d’un mécénat dont on peut raisonnablement s’inquiéter de la finalité comme du choix et des qualités des protagonistes (j’en ayant fait partie également), Clarence arrive environ 63.2 % du temps à se garder de cette arrogance qui caractérise les riches jetant une poignée de Delacroix (je suis vieux et vous emmerde) à la face de péripatéticienne bridée à mi-temps dont la face ruisselante de ce jus d’amour dirigé avec dilligeance et doigté exprime l’ahanant soulagement de ne plus avoir à souffrir les coups de boutoirs de cet etalon cachant si bien sa virilité sous ces costumes Paul & Joe en Tergal, voui, mais Tergal de Luxe et alpaga siouplait .
Toujours est-il que Clarence a la classe (moi je suis giri-giri), même c’est pas systématique non plus. Mais il tient vraiment à l’avoir et fait de touchants efforts sur ce chemin, malgré une certaine prétention très Yuppi à tout régler par la caillasse – dont acte.
Car Clarence est peut être plus ou moins pollack polaque par je ne sais quels tenants et aboutissants, c’est plutôt cette envie de frimer ET de rester modeste qui le rend touchant, chose à laquelle il arrive souvent, bizarrement.
C’est juste que, né (une deuxième fois, ça non plus c’est pas donnée à n’importe quel chevelu) en 1979 au son de « The Winner Takes It All », il semble se trainer on ne sait quelle angoisse légèrement sarkozyste de ne potentiellement pas être assez brillant, et malgré un brocardage systématique de ses confrères vaguement écrivaillons du net, il en cherche non pas ouvertement les faveurs, mais l’attention ;
Il aime visiblement être cité, sollicité, harangué, décrié, devenant ainsi tribun masochiste d’une assemblée dont chaque membre recevrait du pain et des jeux de ses mains et chercherait ainsi à garder les faveurs de l’ineffable Clarentius Maximus, quoiqu’aucune allusion aux lions n’ait été prononcée à ce jour (ce qui n’en rend la menace que plus sournoise et la présente diffamation que plus excitante).
Ahhh, voir Rome et. ..
Clarence peut-il être notre ami ?
Suffisamment beau et trop riche pour ne pas être un concurrent (monsieur s’étant fait tatouer « la vie est un combat » sur le muge…une rhétorique perforante qui éclabousse franchement, n’est ce pas), il a pourtant l’air fidèle et sincère dans son appréciation d’autrui, respectueux des autres malgré un rôle de démesure qui se taille comme un costume italien, stylé mais italien (uh), donc parfois empreint d’un je-ne-sais-quoi de mauvais goût à force de vouloir y échapper.
Mais who cares ? Il a choisi d’être cette image, le Clarence Boddicker Travelling Show, et ça lui va bien.
Clarence l’agitateur, le provocateur…
Donc merci, et a bientôt.
Encore un post complètement hors sujet, et alors ?