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Your Hero Dies Today

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Archives Mensuelles: mai 2009

Mon Amour, je viens du bout du monde, part 6 : L’île prépubère et ses cases peules

31 dimanche Mai 2009

Posted by senbei in Kultur Schokk !, La Bright Life in Tōkyō

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Case peule, coquillages et crustacés, crabes qui forniquent, drague japonaise, Enoshima, ta mère en monokini

Cases peules
Pendant ce temps, au Mali….

Marre de la ville.

Enoshima est comme une bouffée d’air frais après la classe de cuisine de la demi-journée.

echanger des ballespetit beateau

Gosses d'EnoshimaOn marche sur le bord de la plage, les enfants jouent, les shonan-iens font du surf et les ex-zokus jouent du djembé carré (bizarrement supportable…sans doute l’absence de pétards et de t-shirt « Free Tibet »…et pas besoin de le tondre, ils l’ont déjà fait), les filles roulent dans le sable en bikini en jouant au beach-volley à trois (un grand moment de masochisme), des jeunes mamans à gros seins, tout ça. La routine. Le soleil est superbe, le vent ébouriffe et le soleil se couche alors qu’on se rêve avec un chapeau de paille et une canne à pèche entre les mains, taquinant le mérou coincé entre les rochers, voire plus si affinités.

la tourVers la lumiere mon Dieu

la fosse des mariannesmy little star

coucher d'EnoshimaQuestion ferrage et appâtage, on observera pendant tout le trajet sur l’ile le ballet d’approche amoureuse (sans doute, hein ?) de 2×2 jeunes endimanchés venus s’encanailler sur l’île des plaisirs, quoique c’était là notre extrapolation la geole du chevalier des Gemeaux: la face d’huître décolorée semblait trop peu décidée aux yeux de la jolie pétoncle, qui le traînait de stand de limonade à souvenirs de plastoc, de rochers en coquillages et autres abords de la grotte-obscure-là-bas-où-il-pourrait-se-passer-tant-de-choses, sans qu’il ne tente un mouvement hardi.

[Et voici la geole du chevalier des gémeaux ! -> ]

Vers la grotte fornicatoire
« Oh, regarde, des crabes qui s’accouplent ! Eeeeeeeh ?! »

ManjuLa parade nuptiale du Japonais est incompréhensible.

Après avoir mangé des onsen manju, nous rentrions.

Fin du chapitre.

la paipan d'enoshima

« Vas-y trace ta chatte, tête de mort ! »

Mon Amour, je viens du bout du monde, part 5 : Les perruches se cachent pour bramer

30 samedi Mai 2009

Posted by senbei in Kultur Schokk !, La Bright Life in Tōkyō

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golden Dai, Host, Kabukichou, kyab-jou, love-hotels, Shinjuku, soaplands, Temples, yakuzas

Murf_shinjuku

Je suis pas du genre enthousiaste de Shinjuku : j’ai du mal à ne pas trouver ça malsain, mal foutu, bordélique. Paradoxalement, c’est ce qui rend le quartier attractif pour le tourisme.

Murf_shinjuku2consaguinité

Qu’est ce qu’il y a à voir ici, si ce n’est des filles maquillées comme des camions volés partant travailler en nuisettes ?

On arrive trop tard pour voir Shinjukugyoen, on se rabat donc sur Golden Gai. En route, le temple tout bidon (remarquez les efforts que je fais pour avoir des commentaires… je SAIS qu’un temple est pas fait pour être sexy, mais j’imagine que dire que c’est bidon devrait tirer une larme à tous ceux qui transpirent chaud du fion devant chaque portique peint en vermillon) ne nous laisse qu’un vague souvenir de corbeau s’envolant dans les rayons poussiéreux du soleil blanc cassé.

Shinjuku_temple

Par contre, la brigade de répression du grand banditisme qui s’active dans la ruelle de derrière, avec tous ces mecs en costumes légèrement surtaillés qui bourdonnent autour tandis que les stroumpfs sont scotchés autour d’une voiture visiblement précieusement occupée pour eux, c’est plus excitant.

Shinjuku_temple_corbeaunaniiiii

Golden Gai, c’est de la porte et du bric-à-brac, mais je ne vous apprends rien.

golden dai1golden dai9
golden dai6golden dai4
golden dai3golden dai2

Derrière, les Hosts se donnent du coeur au ventre dans leurs cages à perruches en poussant des grands haka de rugbymen néozélandais, la virilité et au moins 2/3 des kilos en moins, mais c’est la motivation qui compte pour aller affronter…euh…les refouls des meufs qu’ils accostent, sans doute.

Ahooooou
picore en groupe

Ce qui est intéressant, c’est d’arriver dans la zone frontière (vague) entre le quartier des mectons à poupoules et celui des nénettes à rapport plus ou moins approfondis et toujours tarifiés. Le kombini comme le saloon, on fume devant, prend des energy drink et du ukon no chikara (pour boire sans repeindre les murs), les hosts saluent les hôtesses, voire les habituées, ça échange un mot, une salutation. C’est presque émouvant, ce retour de l’humanité dans un quartier phantasmé comme une usine à plaisirs.

club à peruchesla france vous acceuille
Pour les explications techniques, voir absolument ce film.

Shinjukukabukicho

Pendant ce temps, à la gare…

shinjuku à la poinconneuse

Mon Amour, je viens du bout du monde, part 4 : Opération séduction dans le banc de thon

28 jeudi Mai 2009

Posted by senbei in Kultur Schokk !, La Bright Life in Tōkyō, N.E.R.D.

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Akiba, Akibarbaracart-Land, Akihabara, doujins, gaijins sortant avec des tromblons, Maid-café, mytho

violence

Akiba, c’est...l’occasion d’écrire beaucoup de conneries sans y connaître grand chose.

Je vais pas m’éterniser : on a fait les magasins de goodies, de rétro-gaming, mangé un Mos-burger en face des bars-à-maid sans y aller, je sais pas ce que c’est alors ça va être dur de choisir…et ça me fait chier de lâcher 3000 crédits pour un strawberry shortcake servi par une fille en froufrous (cacher l’oursin sous la dentelle et le satin triple épaisseur, une spécialité nationale) qui me sourit de toute la largeur du champ de pierre qui lui sert de dentition.

maid caféMos

Robert me contredira, je l’espère, mais c’est comme ça que je l’imagine.

Figurine

Donc, on va plutôt aller dans les trucs à figurine et à doujinshi, où le choc sera plus olfactif que visuel : rentrer dans un étage plein de mecs en chemisette à carreau qui transpirent devant Puchi-Puri-Yushi se faisant défoncer par un collégien chevalin et facétieux (« ahahaha, j’te rajoute ma batte de baiseball dans le cul, ça te va ? Quoi, « ouille » ? » ).

akihabaramasque

Ça sent vraiment les hormones et la sueur, le torses glabres et humides, la goute sur la tempe, le membre turgescent et le paquet de scotty posé sur le futon…C’était sympa.

Le reste en photos.

maquettes gundamRare canard
capsule landcapsule land 2

Sinon, je remarque que Baptiste hallucine autant que moi sur les occidentaux sortant avec des mérous locaux.

Difficile d’être objectif  là-dessus : ma copine est pas une  « gravure idol », donc on peut avoir le même œil sur ma vie, et Sakana risque de me redemander d’où vient cette obsession.

dans les bacsdans les bacs2

C’est simple :

Avant de partir, lors d’une partie de Bloodball, un certain Lionel (sorte de clone de Barney*

ou autre brameur de death métal des années 90, le charisme en moins) nous avait tenu un discours qui semblait déjà alors transcendant de bêtise, sur combien les japonaises étaient des blocs atomiques prêtes à passer la nuit avec n’importe qui (=sa Magnificence Lui-Même) parce que les étrangers sont des rois dont la seule haleine déclenche des papillons dans les bas ventre des indigènes au panier à cresson suitant de sirop d’érable et autres ataviques jus d’amour divin.


« Patron, y’a un poil dans mon Hydromel ! »

Suivirent une diarrhée descriptive sur les avions qu’il aurait décollé du sol.

Bon.

Loin de nier l’effet « charisma-man », pas forcement faux bien que je ne l’ai pas vraiment expérimenté personnellement, on peut se demander surtout si ce n’est pas le gaijin en goguette qui a de la merde dans les yeux, genre  « putain les mecs, je me suis envoyé trooooop de meufs de légende méga-bonnes autant que méga-chaudes » alors qu’il s’est plus senti après avoir été accosté par une lambda en recherche d’un prof de conversation intensive gratuite, aventure exotique qu’il regrettera après 10 minutes à Shibuya et lâchera son amertume en fustigeant les filles du coin, décidément d’apparence bien frivole.
« Franchement, toutes ces filles avec leur mini-shorts, elles s’habillent trop comme des teuh-pu « , tout ça.

Ouech mon pinx ! Continue à médire et reste avec ton ours, nous on leur boufferait bien le varech, au shibuyettes, question d’esthétique.

Et prépare la mytho pour tes potes quand tu rentreras au pays.

Au croisement d'akiba

*Edit : Mes excuses, je me suis embrouillé : Barney, elégant chanteur de Napalm Death, ne brame pas de death (quoique, récemment…) mais du grindcore, et surtout, c’est pas lui le chevelu, mais le bassiste Shane Embury. J’imagine que 97% d’entre vous s’en battent les coudes, mais Napalm Death, c’est la classe, tiens-le toi pour dit, Gazier !

Basic Love (Oi ching ku see, HK, 2009)

25 lundi Mai 2009

Posted by senbei in Uncategorized

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Basic Love, chanteurs de canto-pop, lamentable, Leucémie, Oxyde Pang, têtes à claques

Basic love

Ça c’est de l’affiche qui rutille !

cowry-blove.avi_003331244.jpgUn film d’une banalité stupéfiante, livré par un des deux interchangeables et catastrophiquement surestimés frères Pang. Une éprouvante bluette sur fond de triolisme platonique avec une inévitable leucémie au milieu, ce qui aboutit à un pathos avoisinant la masse atomique de la comète Halley.

cowry-blove.avi_003266554.jpg

« Pleure salope, tu pisseras moins ! »

La musique est ce qui se fait de pire en piano canto-pop, les acteurs sont des gravures de mode idéales pour jouer aux fléchettes dessus et leur jeu fait passer Steven Seagal pour Yves Montand.

cowry-blove.avi_003874412.jpgcowry-blove.avi_003751247.jpg

La photo est superbe, on dirait un clip de Brian Adams, sans Brian Adams.

cowry-blove.avi_004023060.jpg
Voila ce qui se passe quand on ne gifle pas assez les enfants.

À fuir.
0.02 / 5, pour les filtres.

cowry-blove.avi_005973592.jpg « Dis, pépé, tu m’payes un Vuiton si j’te gratte le dos ? »

Mon Amour, je viens du bout du monde, part 3 : Le sang de la colère coule dans la jungle urbaine…

23 samedi Mai 2009

Posted by senbei in Kultur Schokk !, La Bright Life in Tōkyō

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Asakusa, gaijin, ginza, monjayaki, ragnagnas, ramen qui pue le cul de Céline Dion, Tsukishima, Ueno, World coolest hobo

Cheeeeeeezu

Il en a déjà été question dans ce blog, mais l’observation de l’accoutrement du Gaijin en vacances ici relève de la psychose sur une ville appréhendée comme une montagne humaine, une jungle incroyable peuplée de recoins moites du slip (kabukicho ?) et fourmis collantes (les salarymen dans la Ginza-sen de 22h14 ?).

Autour de l'encens_c

home bwoy en goguette_cCe phantasme de la ville sauvage se traduit vestimentairement par un uniforme plus ou moins sujet à des variations (nous illustrerons notre propos lors d’un post sur Kamakura), mais souvent composé d’un pantalon en sergé, ou d’un cargo pour les Etat-Uniens, voire –sublime raffinement– un de ces innérables pantalons kakis avec plein de poches discrètes mais tellement pratiques, et dont une fermeture éclair habilement dissimulée comme une amputation cicatrisée au fer à souder casse la jambe en deux et permet, merveille stylistique moderne, de transformer le tout en short-bermuda.

Asakusa_bondéTour et lampions

robe rayéesmile

D’où l’indispensable sac-à-dos, un fabuleux outil de communication sociale dans métro.

atout-coeur-a-tokyo-02-grandeLe sac ne saurait accepter un appareil photo démesurément objectivé, parce que si vous voulez avoir l’air cool, faudra se le taper presque vide (quoique…n’oublions jamais le petit pull à nouer sur les épaules au cas où il ferait frais, une gourde isotherme, des cachets d’aspirine, une pompe à venin de crotale, tout ça… ) et ajouter une poche-malette LoewePro ou Hama ou n’importe quel sac rembourré et bien carré, bien cher et bien apte à montrer que vous prenez ce voyage au sérieux.

Ajoutez une chemisette à carreaux (Aigle, Quetchua, Patagonia, peu importe) et ce sera parfait.

Tu lis trop les magazinesPtit cul roooze

Je me demande pourquoi certaines personnes pensent que ce blog est gratuitement méchant. Je vois vraiment pas. J’imagine que c’est tous des cons, ça doit être pour ça.

Suivez cette femme

°Pouf pouf°

Asakusa est bien sûr un temple à visiter, histoire de constater que le bouddhisme japonais, tellement spirituel, tellement profond, c’est comme la catholicisme de Lourdes : un énorme fond de commerce, et baste.

Asakusa_entree 2
Tatouages et regard de bias

Par contre, y’a quelques oiseaux dans le quartier qui sont amusants (balafrés à brushing décoloré en roux, costume violet chamarré, pôtes taillés dans du steak 100% muscle).

On mange, prend des photos, etc.

Asakusa en travauxRetour du pin's

Il était prévu de faire un tour à Tsukishima, mais comme Ueno et son parc sont à coté, autant y faire un tour pour s’ouvrir l’appétit.

Flex !
Flex !

kwaaaaaautour d'un épi_c

ma robe est taillée dans la chemise de papaSacré harmonie des couleurs_c

Le sentier, nouvel eldorado des japonais ?

Financer la pègre à coup de poulpe

Pour financer la pègre à coup de boulettes de poulpe, suivez la flèche.

C’est là que ça se gâte : ni moi ni Chiaki et ses anglais débarqués de frais n’aimons beaucoup le quartier, et on y tarde suffisamment pour que la miss devienne d’une humeur imbuvable et claque la porte du métro (c’est une image) à Ginza-plein-des-pétasses-à-caillasse après un tour dans Ameyoko où elle aura changé 5 fois d’avis sur les projets culinaires (pourtant fixés d’avance) du jour.

C’est tendu.*

ginza 2ginza 1

oreille et blocos_c

Nous partons finalement à Tsukishima après une pause café (également appelée « lamentable excuse pour se rincer l’œil »), histoire de manger une Monjayaki et acheter un t-shirt (passionant, voui voui…).

Tsukishima

Le soir, on approche un ramen à coté de la maison, et lorsque la porte s’ouvre, une odeur de MORT en sort, comme un raton laveur crevé derrière la cabane des chiottes du jardin de Céline Dion (enfin, j’dis ça à tout hasard, hein?).

Ça restera un souvenir olfactif assez éprouvant, même si la bouffe en elle-même était pas mauvaise, la puanteur du bouillon de porc (ils font le rôti-demi-sec eux-même aussi, ceci expliquant cela…) s’incrustant dans les vêtements. Je me sens comme un touriste dans mon propre quartier.

ail sec qui puenouilles qui puent

bouillon qui pueslurpage qui pue

Puis, on se couche en pensant à demain, Akihabara et, j’espère, ses hordes de renards boutonneux à sac-à-os venus acheter des figurines des Chevaliers du Zodiaque à un prix dérisoire pour les revendre à 130 euros aux crétins de France .

Word coolest hobo

The World Coolest Hobo. Ever.

Mon Amour, je viens du bout du monde, part 2 : Pin’s parisien et carpes qui avalent.

21 jeudi Mai 2009

Posted by senbei in Kultur Schokk !, La Bright Life in Tōkyō

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à base de popopoppop, café, carpes, inoksahira-koen, kichijoji, limbo, louis vuitton, pin's de la tour eiffel, politicien à la tronche de manga-merde, ramen, samito, shimotakaido, supermarché, yakitori

mangemeeeeerde
Le Parti des Sphincters Ankylosés
, tendance « Bleue »*.

[*Il ne s’agit pas de bleus à cause des coups de boutoir des marteaux-pilons de la rondelle (a.k.a. la tendance « Rouge« , ou encore « Rosette Sanglante« ), ni d’une hypothétique noblesse consanguine -on est sur une ile, TOUT le monde est consanguin de toutes façons – mais de leur peau, légèrement teintée suite à l’ingestion répétée de permanganate de potassium et la constipation qui en résulte. Ils ont pour hymne « A l’aube de l’an 2000, pour les jeunes, c’est plus l’même deal » du Suprème NTM…jaguar-gorgon, popopopoppo!]

政党 ・ seitou ・parti politique

Je ne serais en « vacance » qu’à partir du dimanche, donc…Pendant quelques jours, Baptiste m’accompagne au travail.

A Tama Plaza, histoire de manger un curry chez « Indo no Tonari » (allez-y, c’est bon et pas cher. Voilà pour la propagande), puis à Kichijoji le vendredi, où on part en avance histoire de voir la Parc d‘Inokashira Koen.

Ca faisait longtemps que je n’avais pas fait le chemin qui mène à mon ancienne guest house : on descend à Mitakadai, le petit légumier est encore là mais le bar-tapas a fermé. Toujours les batailles de falots politiques placardés sur le cairon, prêt à manger des cacas mous que je rêve de leur jeter en guise de dessous de table. La guesthouse a l’air morte.

ブロック塀

ぶろっくへい ・ burokkuhei ・mur d’enceinte en parpaings

DejaLe parc est gris, c’est pas la saison où quoique ce soit fleurit ou fane en un interminable camaïeux de couleurs automnales, mais c’est tout de même joli. Ou du moins, ça ressemble moins à une attraction touristique que dans les rushs des hanami.

On y croise les japonais de la vrai vie (ouais, les autres c’est rien que des morts-vivant comme dans Biohazard**), qui visitent et mangent des yakisobas de kombini sur un banc pendant que 2 gaijins imbéciles font du limbo sous les branches des cerisiers centenaires (devinez qui ?).

[**Resident Evil pour la France. Sinon, jetez donc un oeil sur Gore From Outer Space, si vous aimez les films imbéciles et les politiciens nippons)

limbo

On mange des brochettes sur un banc en regardant les canards avant de passer à l’observation (avec un léger haut-le-coeur) des carpes-tellement-voraces-que-même-un-mollard-flottant-les-contentent. Youpi.

inokashira_Brochettes
Adage japonais : plus le yakitori est sale, meilleur il est.

inokashira_Brochettes2

La leçon se passe bien, une madame Watanabe un peu intimidée d’avoir devant elle 2 barbus concentrant à eux seuls plus de virilité que 70% des mecs du quartier réunis nous dévoile son périple italien, un voyage organisé pendant lequel elle n’a eu que 30 minutes libres pour acheter 2 sacs, 2 portefeuilles et 1 porte-monnaie dans une boutique Vuitton (ça coute combien, tout ça ?), la pauvrette. Mais bon, elle est vraiment sympa alors on lui passe, n’est ce pas…

Puis c’est Shimotakaido, pour une autre leçon (je suis seul avec l’élève, cette fois) suivi d’un petit passage chez mon marchand de café préféré qui -après avoir prit une photo la dernière fois- se sent obligé de donner sa carte.C’est gentil, notez : on n’a pas des rapports comme ça avec tous les vendeurs. Je rapelle que Tokyo, c’est parfois cordial mais ça reste souvent froid…Et saluons l’effort notable de parler aux étrangers sans qu’ils soient à même de vous répondre sans au moins 2 fautes de synthaxe dans la phrase.

D’ailleurs… Sa copine-qui-vend-des-bagels donnera aussi la sienne, après une approche communicative de légende à insérer vite fait dans les manuels de survie pour autistes :

  • Anooo…vous êtes français ?
  • Voui ?
  • Ahhhh….euh….regardez
    [elle a un pin’s de la tour Eiffel sur son coupe vent en polyester]
  • Ah…ben…Tu es allée en France ?
  • Non, mais je voudrais trop !!
  • Tu apprends un peu le français, alors ?
  • Ah, non plus, pas du tout !
  • Ah….euh…uhuh…
  • Uhuhuh….
  • …………………….
  • …………….

C’est pas la crampe ultime, mais c’est un peu chaud, là…En principe, si tu adresses la parole à quelqu’un, tu as au moins UN truc à lui dire.
Ben non. Montrer un pin’s suffit. Dont acte.

Rentrons à Shoinjinjamae…On va se baffer un Ramen dans le boui-boui à coté de Summit, non ?
Summit est un supermarché, mais comme son nom est toujours écrit en katakana, beaucoup de japonais dont ma copine n’ont aucune idée de ce que ça veut dire. On prononce SAMITO, ce qui m’évoque plutôt le protocole des sages de Sion et les colonies d’Ebron que le poulet d’Iwate et son ponzu. Mais ça ne regarde que moi.

スーパーマーケット

すうぱあまあけっと ・ suupaamaaketto・supermarché

Ramen_shoin2En tout cas, je choppe la honte en faisant le mec qui sait commander en japonais…Sauf que je me souviens plus ce que j’ai bouffé la dernière fois, alors j’hèle la serveuse et lui demande la suggestion de l’échoppe. Ces 2 trucs, là ? Ok, un de chaque.
Baptiste obtient le truc que j’ai déjà gouté (ouf !) et moi, le ramen à assembler soi-même. Sauf que sur le coup, je me loupe et vais pour verser la soupe sur les nouilles au lieu de faire l’inverse, ce qui a pour effet de déclencher l’hilarité de la cuisine qui a le bon goût de nous bloquer avec un sens inné de la politesse pendant la première minute de slurpage, genre « j’évalue les décibels et checke, au cas ou il feraient d’autre bulles ».

Ramen_shoin_1

Cela dit, on se casse le ventre, comme on se le cassera presque tous les jours, d’où les 2 kilos 5 de trop que je me traine désormais.

Samedi, je travaille, donc là suite, c’est dimanche à Asakusa.

Mon Amour, je viens du bout du monde, part 1 : Jet-lag et constructivisme du cendrier.

19 mardi Mai 2009

Posted by senbei in Kultur Schokk !, La Bright Life in Tōkyō, N.E.R.D.

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Baptiste, cendriers portables, jet-lag, muji et le design du kolkhoze, samsung nc10, Sawada Kenji, shai hulud, shimokitazawa, versailles ne bara

Bara
Versailles no bara, je kiffe sa race maudite !

Voilà, un mois minimum sans post, et pour cause : j’avais de la visite.
Ça fait du bien.

Non pas que je sois à court d’idées (plutôt à court de temps), mais parce que la présence d’un deuxième barbu n’ayant jamais mit les pieds en Nipponie permet de renouveler son coup d’œil, d’échanger des idées, d’appréhender différemment des sujets.
Et surtout, ça flatte le cœur. Donc,

MERCI Baptiste,

Merci d’être venu habiter pendant 30 jours dans un placard à balais, coincé entre une télé, 2 consoles , un ordinateur branlant-dépressif et un monceau de merdes diverses sous lesquelles se cache un vague bureau. Merci d’avoir passé d’interminables heures dans le train à regarder d’incroyables créatures humanoides dormir dans des positions pas possibles, comme ce croisement échappé de Dune, mi-homme mi-Shai Hulud, qui nous aura fait pleurer de rire un soir.

Mauvais coup
Cou de feu

Merci d’avoir passé des heures à rien glander en attendant que je finisse le taff, merci pour les commentaires salaces et les fractures de rétines shibuyites, merci pour les conversations et la gorge défoncée par les clopes, merci SEIGNEUR ! comme le dit un jour ce garde-barrière guinéen à qui je donnait involontairement un trop gros bakchich (comme quoi, y’a pas que Clarence qui se la joue nouveau-riche).

Bon
Comme la gueule de bois ou William Leymergie, il est arrivé au petit matin à Narita, et je prenais l’express pour le chercher tandis que la vieille à coté de moi se massait les pieds, préfigurant la commande de Comté finement affiné que j’avais faite.

Belle journée
« C’est une belle journée, je vais me coucher, lalalalalal »

C’était un mardi, il faisait beau et le jet-lag frappa dur.
Quand à moi, une nouvelle vie de NERD m’attendais avec la livraison d’un Samsung NC10, petite bète de combat ultraportable dont je ne peux refréner l’envie de vous reproduire les specs ici, tant ça me donne une demi-molle quand je les lis.

Poids en kg : 1,33
Ecran : 10,2″
Processeur : Intel Atom N270
RAM installée : 1 Go
Disque dur : 160 Go SATA
Lecteur de cartes mémoire : 3 en 1 SD/MMC/SDHC
Carte graphique Mobile Intel GMA 950

Merci Armaaaand !

jewel julieMercredi, p’tit Baptiste prit le train nippon tout seul, comme un grand, pour qu’on se retrouve à Shimokitazawa, ou on passait pour des aliens, à avoir évoqué la recherche du vinyle sur lequel l’incroyable Sawada Kenji roucoule « Mon amour, je viens du bout du monde » dans dans toute sa magnificence de rimmel et costume fushia surtaillé sur chemise col pelle-à-tarte, le vendeur de jouets vintage, pourtant particulièrement avoiné lui-même, ayant du mal à concevoir qu’il y ait, selon ses mots, de tels otakus en France.

En tout cas, c’est une vrai caverne d’ali-baba pour les trucs vintage.

Suffit de faire comme nous et de partir à pied de Shimokita à Sangenjaya, après quoi vous pourrez vous dégueulasser les mains sur des kilos de mobilier bien design de l’ère Showa chez un de ces innombrables antiquaires de la rue, et prendrez un café au très à la mode bar « Sencha » et sa déco façon dépôt-vente Emmaüs, mais je préfère légèrement le très désert calera (cajera ? Gojira ?) 263 (ché plus trop, en fait), son nom impossible à retenir et sa verrière, le désœuvrement profond du couple (?) qui y officie et sa décoration cliché-bobo-recycling mais bien agencée.

Le genre de truc où on craint que ça soit fermé là prochaine fois qu’on passe devant, tellement y’a pas de client et qu’on imagine mal comment ils vont pouvoir payer les factures.

Et leur expresso con panna casse de la jambe de bois, word !

moumoute

Puis c’est la découverte de Muji et du fait qu’au Japon, il existe des cendriers portables, instant magique cassé progressivement dans les jours qui viennent par l’impossibilité de concilier design kolkhozien (Muji ou le capitaliste léniniste hardcore appliqué au design : 4 couleurs, des formes à défenestrer un employé d’Ikéa et durcir la bite d’un gérant de dépôt de meuble, tant c’est optimisé et anguleux, et l’uniformisation pour tout le monde. Et oui, je suis un sale négativisme ennemi de la révolution du peuple.) et le fait de ne pas se repeindre les doigts à la cendre sèche en essayant de dégager les mégots du truc.
Si ça se trouve, c’est eux qui ont inventé les oshiboris pour enlever ce délicat parfum nicotiné de nos doigts avant d’attaquer l’apéro.

Mais c’est une autre histoire.

ATOUT COEUR A TOKIO POUR OSS 117
C’est parti !

a

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