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Friendly Limousine Mon Cul !, Iidabashi, militarisme imbécile, palais impérial, Yakiniku, yasukuni
Où sont les coeurs à arracher ?
Dernier jour ou presque : Je n’avais jamais vu le palais impérial, c’est le moment d’y aller.
Pas de Gwen faisant la sieste au soleil, un livre à la main, mais de vieilles pierres, comme un temple aztèque perdu dans la jungle de béton (aucune expression clichée ne vous sera épargnée, tant pis pour vous).
Les murs sont tracés avec la perfection froide qui sied à la fonction du résident, les jardins policés, les roses fleurissent et les vieilles prennent des photos avec leurs keitai à très grosses touches, parce que voui, avec l’age, la vue décline comme le port du bob s’intensifie.
Vu que ce n’est pas très loin, on fait un saut au temple du militarisme ardent, du patriotisme braillard et des portiques fascisants qu’on espère coulés avec l’acier de la flotte décousue, ou plutôt fondue pour l’occasion.
Une sensation de « tu n’es pas le bienvenu ici, sale métèque » et je file à Iidabashi travailler, en retard comme d’habitude.
Yasukuni, temple imbécile sans utilité autre que la discorde, rappelle que dans les petits vieux qui y rampent, pliés sur eux-mêmes, trône peut-etre le souvenir nauséabond de telle ou telle occupation, tel ou tel « martyr » d’une époque qu’aucun syndrome de Vichy n’est venu émousser.
Mais après tout, on se gargarise bien Napoléon en France, entre autres. Passons.
Le soir, le Yakiniku fait office de repas du condamné, avec Yusuke et Baptiste brisant une fois de plus les barrières de la communication internationale qui se résorbent dans la bière et la viande grillée.
C’est bon mais ça entraîne la Japon vers l’abîme, la vache folle et le cancer, cette passion pour la viande brulée et sur-grasse…En même temps, c’est pas comme si j’avais envie de le sauver.
Le départ du lendemain matin est laborieux, entre la valise trop lourde qui sera brutalement surtaxée et la cavalcade pour choper ce maudit bus, dont le lieu de départ est aussi simple à trouver qu’une réunion de rose-croix dans la forêt de Bavière : au 5e étage d’un hôtel, comment imaginer le départ du bus ?
C’est ça, ouais !
Malgré le nom de la navette, le personnel est aimable comme un maton des Baumettes, sans en avoir les circonstances atténuantes.
Le bus s’éloigne, je n’ai pas la larme à l’oeil parce que l’homme ne pleure pas, c’est connu (sauf devant les romances coréennes avec jolies filles condamnées par la tuberculose à 26 ans, mais ÇA, c’est des circonstances atténuantes !). Mais c’est tout comme…
Le train-train quotidien a repris, avec ses fêtes, sa désintoxication tabagique et son sevrage alcoolique, ces séries maudites que tu as laissé sur mes disques durs et qui bouffent ma productivité, ses souvenirs et cette envie de parler encore avec un ami cher.
On a toujours envie que les amis VIENNENT, que ce soit dans un sens ou dans l’autre : hélas, les vacances sont rares de ce côté, et l’argent manque des deux.
Donc, on attend des mois, des rendez-vous, des retours, des salaires et des congés.
Pour ceux qui se demandent quand est-ce que je reviens en France, c’est simple : quand j’aurais de l’argent et du temps.
Fin aout, ma mère vient. Pour septembre, je me réjouis de la visite d’Ahmed. Nouvel An se passera sans doute à Hokkaido, sur une planche de snowboard. Après, s’il reste de l’argent, on verra.
J’aimerais revivre l’été de Provence, qui me manque tant alors que la chaleur écrase l’été sous sa chape d’humidité, ses pluies aléatoires (m’énervent tous ces cons qui passent leur temps à regarder la météo), ses baignades impossibles, ses insectes omniprésents.
Je voudrais revoir mon père chasser le frelon avec un aspirateur de table, debout sur un tabouret branlant pendant que les pêches de vigne murissent et que les figues sèchent sous la caresse du Mistral.
amelie niddam a dit:
Allez, viens à Avignon..
leroisinge a dit:
子曰:“學而時習之,不亦說乎? 有朋自遠方來,不亦樂乎? 人不知而不慍,不已君子乎?
Le maître dit : « étudier une règle de vie pour l’appliquer au bon moment, n’est-ce pas une source de grand plaisir ? Recevoir un ami qui vient de loin, n’est-ce pas une grande joie? Etre méconnu des hommes sans en prendre ombrage, n’est pas le fait de l’homme de bien ? »
Le mec qui bosse à mes côtés vient de mettre « A la pêche moule, moule, moule… » Je préfère lire les élucubrations (oui sylvain, cinq syllabes) de ce blog d’un ami qui vient de loin…
suparoban a dit:
‘tain, tu es prolifique ces temps-ci et en plus c’est vraiment bien. Au fait, tu utilises la version online ou une installation sur disque dur pour WordPress ? … Juste une question comme une autre
N a dit:
Chouette bout de billet.
meganekun a dit:
j’ajoute un commentaire à la sympathie insipide : les billets s’enchainent et j’aime de plus en plus!
F. a dit:
Il y a combien d’épisodes dans cette série? 15 ça fait presqu’une saison complète.
Moctezuman a dit:
NENETTE ISUMAKUN \o/
Ca me manque aussi.
leroisinge a dit:
Moctezuman…
Tu sais qu’un des fils de Moctezuma fut comte de Montezuma (véridique)
Des bisous et que la force du Nenette soit avec vous…
Maitre Mechant a dit:
On avait dit pas de « nom »!!
ahmed… ^^;
senbei a dit:
@Amélie : Naaaan ! 😀 J’peux pas…
@Armando-Felipe-De-La-Royo : Bravo, encore arrivé à dévié le sujet…Et placer un proverbe chinois, la classe! J’ai mal compris ou c’est Sylvain qui écoutait un remix eurodance de la pèche aux moules en mimant des pas de DDR sur du carrelage ?
@ N, Roban, Moktar-Testu-man : merci ! z’etes indulgents…Bravo aussi à Meganekun qui vous à traité d' »insipides ».
@F. : En fait, il y avait 12 épisodes, mais la chaine en commandé 3 de plus pour les fanboys et pour vendre des jouets en plus.
@Ahmed : tu t’es cru dans The Wire ou quoi ? « tsssstsss, not on the phone… »
Senbei, votre serviteur en slip rose-turquoise à rayure.
Maitre Mechant a dit:
He he he!
Vu que y-a trafic de chorizo… un peu (^o^)v he hehe
El Syl a dit:
Rien à voir (gros sabots style), mais j’ai ressorti un alboume l’autre jour, et on dira ce qu’on voudra, mais il y a quelque chose là-dedans. Je me devais de t’envoyer le lien, après tout c’est toi qui me l’avait présenté. Vois ça comme un hommage à ton immense savoir allant de la dance d’Allemagne russéifiée à l’émission sur la pratique peu commune (et bizarre, si, si, je te promets) du soulevage de juppe en plein rue.
…
Et cela étant, on le trouve où ce remix DDR ? T_T
PS : 5 syllabes c’est facile quand on écrit avec le dico à côté de soi, Armando Jesus Cristobal de la Vega.
Maria Ozawa a dit:
Japon et Maria Ozawa, il finit 😀
Eled. a dit:
Mon dieu non, les ジェットにんぢん !
Enorme ;D
Très joli article sinon Senbei ! *moar*
Eled, qui ne rate pas un article, mais jamais ne poste.