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Archives Mensuelles: septembre 2009

Arrête ou ma mère va tirer, part 3 : “Et avec la bouche, je peux ?”

26 samedi Sep 2009

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Croque-monsieur dans le onsen, hospitalité de choc, onsen d'Izu, Shimoda


Maman au Japon_Izu_poissonnier

Cette échoppe vend le mérou qui a bouché le vieux port. Ouais.

Shimoda est assez intéressante graphiquement : pas mal de magasins à l’ancienne, avec des dispositions harmonieuses. À moins que je fasse une attaque de touristitte ?

Maman au Japon_Izu_crabes_c

Toujours est-il qu’aux abords de Perry’s Road, les crabes pullulent, les maisons sentent bon le brassage culturel (quoique je n’arrive toujours pas exactement à savoir si pour les autochtones, l’arrivée de Perry et de son bateau noir est conçue comme une chose positive ou le début de la fin…) et la « slow life ».

Maman au Japon_Izu_perrys road1Maman au Japon_Izu_perrys road 2
Maman au Japon_Izu_perrys road_mursMaman au Japon_Izu_lavabpo en option

Pas de slow life pour nous : on court prendre le bus pour l’hôtel. La route tourne, le bus entre dans une grande enceinte, on descend, les costumes des employés sont roses, un garçon prend nos bagages…Un thé frais plus tard, nous voilà dans la chambre…avec onsen privé ?! C’était donc ça la réservation-surprise de K. ? La classe !

Maman au Japon_Izu_onsen_pattern_c

Le rotenburo est superbe : le bain en plein air est à flanc de colline, la pierre bien agencée, le reste est en bois et bambous…Whaou….

[Et soudain, le drame..]

Je me lave avant d’entrer dans l’eau, comme d’usage. Pendant que je brosse de mes mains viriles la brioche à houblon qui m’est poussée au fil des années, le bagagiste-employé vient checker l’eau…

« c’est un peu tiède, non ? »

Perso, tiède, ça me va aussi, que je réponds…Était-ce un code ? J’aurais du me méfier….

Il fait trop chaud pour travailler

L’autre baigneur parti, je tourne dans l’eau comme un chien cherchant où faire cou-couche-panier, et une fois calé, l’eau (bien salé, très minérale) me détend, ma tête rosie, et….

Chtounk ! Le ninja rose (j’avais rien entendu venir) s’assied lourdement derrière moi. Eh ?!

« C’est gros, hein ? »

KWAa? « Mais non », je bredouille, « rien de bien spécial, t’as pas vu Robin », etc.

Bon, je laisse tomber, on me l’a déjà faite (pour communiquer, en gros : rien de fondé).

Et là, il insiste pour me faire un massage. Comme je n’aime pas vraiment ça, je décline (surtout que par « massage », le nippon entend généralement t’enfoncer ses pouces entre les omoplates comme tu sortirais les sot-l’y-laisse du poulet) mais comme la réservation a été faite par K., qu’on a eu déjà un accueil chaleureux et une chambre spéciale, je me dis que c’est peut-être un service et qu’y a qu’a voir, après tout….Il me masse pas trop mal, mais j’ai comme un malaise sur les épaules…puis sur le torse…

« C’est vraiment gros…Elle a l’air sympa. Je peux la toucher ? »


Et le temps que je me pose la question de « il m’a dit quoi ce con ? », il a plongé la main dans l’eau et empoigné ma bite.

Ah, mais euhhh….non, quoi !

, articulai-je difficilement, le temps de remarquer que non, ce n’est pas les vapeurs du onsen qui m’ont endormi dans un espace de rêve homo-lubrico-embrumé à la Hamilton (la source chaude, c’est Bilitis sans filtres floutant ni Francis Lai).

« Ah bon ? » (pas découragé, le garçon O_o) « c’est dommage, je me débrouille bien, tu sais.. »

Horny slut

Comme je lui réponds que j’en doute pas, mais que bon, je suis un peu en vacances avec ma mère et ma copine, tu vois, celles qu’on entend piailler dans le bain de derrière la clôture, j’ai pas vraiment pour projet de me faire chatouiller le fruit du chêne par un garçon de…de…t’as quel âge, au juste ?

« 19 ans… »
« La main, c’est non…alors avec la bouche, tu préfèrerais ? J’en ai vraiment envie ! »

Rapidement, je fais le calcul : 19 – 2 ans de frime = 17…Putain, 17 ans, tout de coton rose vêtu et ça veut sucer ma bite ?!?

« Écoute, c’est pas exactement ma tasse de thé, mais c’est gentil d’avoir proposé…je préfèrerai me baigner un peu seul, là, tu vois… »

Maman au Japon_Izu_onsen privé1Maman au Japon_Izu_Rateau de Onsen

Signalons que depuis 3 minutes il regardait nerveusement la porte pour si personne ne venait…

« Ah, je comprends, ta copine, hein ? [rire en coin] Je serais là ce soir, à 9h…viens me rejoindre, hein ? »

– Euh…n’y compte pas trop, d’accord ? Tchao»

– C’est un secret, n’est-ce pas ?

– Bien sûûûûûr !… »

J’enverrais à ceux qui le veulent l’adresse du Ryokan.

Le soir, à 9 heures, j’enquillais verre sur verre au bar…

Maman au Japon_Izu_onsen_maman yukata
« Ahahah, n’importe quoi ! »

Phrase de p’tit con nº 12 : « Vas-y j’vais te brûler, sale bouffon ! »

18 vendredi Sep 2009

Posted by senbei in Uncategorized

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clichés racistes en tout genre, Connards de capitalistes serviles, Jeunesse Apatride, la pub li a proun, Ma cité est sympa, Mon Aston au pied des blocs, Salauds de riches !, vé !

Pubs_Kilos de merde

C’était pas prévu, mais je fais une pause express dans le récit des aventures freudiennes, parce qu’une fois de plus, le Nikkei d’aujourd’hui a tenté de pulvériser un record : non seulement celui des décibels, quand le livreur défonce ma boite de porte (la boite à lettres de la porte. Oui, et alors ?) tous les matins (j’le voudrais pas comme partenaire de cellule en prison, celui-là), histoire de forcer ce gribouillis économico-somnifère dans mon humble demeure, mais aussi celui du poids de la pollution imbécile, comme en attestent les 649 grammes de PUBS DE MERDE dont le chiffon était farci comme un cordon bleu de cantines scolaires sous-traitées en Moldavie.

Pubs_poid
Il y en a un peu plus, je vous le laisse ?

Que les Moldaves me pardonnent…
Ca me fait hurler de devoir se bouffer toute cette chiasse écologico-sympathique, genre « prend un écobag sinon le Gardien de la Revolution te coupera une main », alors que les combinis sont ouverts 24h/24, éclairant le monde comme des lampes-torche dans la tronche d’un sans-papier, portes ouvertes et clim à fond, dans un sens comme dans l’autre, et que tous les matins, il pleut des kilos de merdes sur papier glacé comme il pleut du phosphore blanc sur Gaza.

[Bande-son : Jeunesse Apatratide – Clochers]

Pubs_a fond la beuhPubs_samma

Que le Mossad me pardonne…
700 grammes de promotions pour des trucs aussi vitaux que les concombres ou les miettes de thon, 700 grammes de pantoufles fabriqués en Chine pour économiser quelques ronds alors que la pub en coute le triple, 700 grammes de fondamentales pinces à sardines et autres étuis à iPhone submersibles (ça sonne, t’es Cousteau).

Pubs_pince a sammaPubs_pochette iphone

Que l’équipage du Calypso me pardonne…

Pubs_classyPubs_mégaglacé

Des mètres carrés d’immeubles en construction aux bords des rivières, des litres d’encre saturés de produits chimiques pour un rendu glacé qui fait mal aux yeux, des minutes de haut-le-cœur, entre l’odeur du tout et l’idée que CHAQUE bicoque a reçu ça ou presque, justifiant le prix aberrant du mètre carré que certes, les riches payeront sans frémir, tandis que ceux qui aspirent au standing s’endetteront pour les 30 prochaines années juste pour avoir une bonne vue sur les feux d’artifice, l’idée que la collectivité doive payer le recyclage de ces patinoires sur arbres morts…C’est gerbant.

Y’a de quoi rejoindre Lutte Ouvrière…

Pubs_beton stylePubs_aston martin

Le pire, c’est encore que derrière l’image de synthèse avec l’Aston Martin devant (peur de rien, les mecs !), on voit déjà ce que ça pourrait être de pire : une cité béton.

De l’ennui à la chaine, rien à faire sinon tenir les murs, rouiller sur les bancs, parler du cramé de la cité d’à côté, rire avec les potes en crachant par terre et cavaler devant la BAC.

Puis revenir 20 ans plus tard, dire que c’est plus pareil, évoquer ceux qui sont partis, «  et t’as vu, un jour il a pété un câble et… », ceux qui restent et ceux qui y sont restés, d’une manière ou d’une autre.

Ben non. Ça sera un immeuble moche et triste comme à Lyon, Marseille, Strasbourg…mais sans vie.

Pubs_interieur bourgeois_c

Les gens s’y sentiront en sécurité, ils vivront à 2 dans du grand standing, les chiens seront interdits, chacun aura un parking où la merco ne brulera jamais, les portes seront blindées, personne ne vendra de shit, les survêts Lacoste serviront pour jouer au tennis ou au golf, aucun mouton ne sera égorgé dans aucune baignoire, aucun bouzouki n’égayera la fin du ramadan, personne ne frappera chez vous pour demander du sel, vous vous suiciderez dans l’anonymat le plus complet, aucun voisin Malien ne vous adressera un sourire le matin, ça ne sentira jamais le couscous à cause de la hotte hi-tech, d’aucune salle de boxe ne sortira aucun champion, personne ne dira qu’il est connu par ici.

Pubs_tetes de noeuds
Têtes de noeuds architecturales.

La tristesse ne sera pas camouflée, elle sera nié parce qu’ici, si vous êtes tristes, ça ne pourra être que votre faute. Le gosse auquel vous ne tirerez pas l’oreille ne dira pas « c’est pas moi c’est les autres », parce qu’ici, ça n’a aucun sens. C’est un cercueil pour vivants, sans les fleurs parce que le règlement l’interdit, à cause des allergies.

Pubs_upper mes balls_c
Comme dans Akira ?

Donc, je vais devoir appeler la société qui s’occupe du dispatching des journaux et leur dire que la prochaine fois que je trouve un paquet de ces feuilles prémortuaires, je les roule et les renfonce dans le livreur. Vu le papier mégarigide et coupant que c’est, ça m’étonnerait que le salaire de son baito suffise à payer les points de suture.

Sinon, à Noël, je voudrais un fusil à lunette. Siouplait.

[écoutez ça, c’est bien : Syphilitic Vaginas – Black Sorcery]

Arrête ou ma mère va tirer, part 2 : « les parents du beau-parleur pratiquaient une belle langue »

15 mardi Sep 2009

Posted by senbei in Kultur Schokk !, La Bright Life in Tōkyō

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ball-stretching dans l’arrière-cour de l’hôtel Peninsula, chapeau volé sur un cadavre de l’opération tempête du désert, Izu, ma copine chevauchant un gros et noueux canon de fonte, Shimoda, Super-view-odoriko

Maman au Japon_Izu_panorama

D’abord, remercions Taiki, qui a sa part de responsabilité dans la réussite des 2 jours qui ont suivi.

Nous primes le Super-View-Odoriko, sorte de TGV XXL (vitesse bof mais espace maous) et panoramique qui nous menait dans la péninsule d’Izu.

A force de souligner mon incompréhension des mœurs et coutumes japonaises, on pourra se demander ce que je fous là, ou du moins pourquoi je n’abandonne pas, tout simplement, le pays n’ayant PAS pour objectif la cohérence.
C’est parce que je suis tenace sa mère. Voilà.

Maman au Japon_Izu_supawiew1_c

Donc, payer cher pour un train panoramique et voir les locaux tirer les rideaux dès le début, ça me gâche, désolé.

C’est incompréhensible, idiot, égoïste, et j’espère qu’une escouade de pigeons a conchié leurs appartements pendant le trajet. Chacun sa mesquinerie.

Maman au Japon_Izu_supawiew2Maman au Japon_Izu_supawiew3

Après un trajet coincé entre les obscurantistes et ma copine qui dort, K. et H. nous attendaient à Shimoda.

Les parents de Taiki ont déménagé à Izu il y a quelques années, après avoir bourlingué et habité dans bien des endroits, dont Paris ou le Quercy.

Quelques jours auparavant, j’avais contacté le fils prodige (euh…) afin de voir s’il n’avait pas une suggestion du feu de Dieu pour descendre dans un Onsen/Ryokan sympa. Après quelques coups de bigophones, c’était Madame Sa Mère qui me rappelait et m’expliquait très aimablement quoi faire.

Maman au Japon_Izu_resto d'artiste 6Maman au Japon_Izu_resto d'artiste 4

Par-dessus le marché, arrivé à Izu, nous sommes partis manger illico presto à 開 , une vieille maison reconvertie en bistrot par un artiste du cru, à grand coup de mobiles, de mobilier taillé dans le bois brut mais poli avec un bon goût qui donne envie de jeter son cul dessus, de réflecteur rempli d’eau diffusant dans l’intérieur des reflets 100% « bord de piscine » bien rafraichissants.

Maman au Japon_Izu_resto d'artiste 5Maman au Japon_Izu_resto d'artiste 3
Maman au Japon_Izu_resto d'artiste 2Maman au Japon_Izu_resto d'artiste 1

La cuisine assure aussi, la vaisselle itou, rien à redire si ce n’est que c’est chaud à trouver, j’imagine.

Détails en japonais : ICI

Les rencontrer est un superbe moyen de redécouvrir la beauté du français comme étant autre chose qu’un ensemble de règles complexes et d’exceptions éprouvantes, comme ça peut parfois être ressentit : dans la bouche du couple, la langue se fait inventive, une création de tous les instants, un champ d’expérimentation vivante des milles et une possibilités et expressions de la langue, dans une sorte d’écriture spontanée de la pensée où se bousculent les registres et les images, propulsées hors de la bouche par l’enthousiasme.

Oui, le français peut-être un outil de communication quasi artistique dans la bouche de celui qui en connait les moteurs, un jeu verbal extraordinaire.

K. parle un français non pas chargé, mais aéré d’images, d’expressions parfaitement maitrisées (là ou 99% des apprenants utilisent du français de base en espérant insérer un idiomatisme, il arrive à faire le contraire !), tandis qu’H. s’exprime avec un français sensible et plus policé, mais qu’arrondissent des accents oraux en fin de phrases.

Maman au Japon_Izu_resto d'artiste 7

J’imagine que vous vous en fichez particulièrement, mais ça me touche d’être touché (vouais…) par la langue de quelqu’un. Que celui qui n’a jamais senti ça me lèche le téton le premier.

Maman au Japon_Izu_shimoda2Maman au Japon_Izu_Shimoda
Maman au Japon_Izu_gland de ClarenceMaman au Japon_Izu_sac

Après quoi, direction le téléphérique histoire de voir un certain nombre de choses fondamentales, comme le paysage local et l’absence de Mt. Fujii à l’horizon pour cause de brume, ma copine chevauchant un gros et noueux canon de fonte, ma mère portant un atroce chapeau volé sur un cadavre de l’opération «tempête du désert», ou encore cet étonnant légume ressemblant aux valseuses de Clarence et Ferric après une séance de ball-stretching dans l’arrière-cour de l’hôtel Peninsula…

Maman au Japon_Izu_jizo_c

Arrête ou ma mère va tirer, part 1 : « Y’a pas d’âge pour le cosplay… »

09 mercredi Sep 2009

Posted by senbei in La Bright Life in Tōkyō

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comment gratter des places assises dans le métro de Tokyo, ginza, Kabuki-za, Ma mère fait du cosplay, shinjukugyoen, Sylvester Stallone

Arrete ou ma mereÀ force de trouver que tout et n’importe quoi, ou n’importe qui en l’occurrence, est culte, ma génération -et la votre aussi (enfin, pas Robin, hein…ma prostate va bien, merci)- enjolive tout et n’importe quoi sous prétexte que c’est « so 80’s », « c’est fou, Stallone, tu vois, trop imposant à son age »,etc.

[Sylvester Staline : I Don’t Pay To Fuck]

The Italian Stallion (ou encore Hercules à New York, pour le cas de l’autre autrichien) est en effet plus ou moins culte, mais à part Armand, dont le goût vraiment trop hétérosexué cache surement quelques turpitudes, je ne vois pas qui pourrait qualifier le film du titre d’autre chose qu’une grosse merde infâme. Mais là n’est pas le sujet.

[Paragraf 119: Fuld Af Lort]

Maman au Japon_Hello l'horreur
Le bus perso de Ma Sainte Mère arrive...

Le 27 aout est désormais une date commémorative : ce mercredi-là, ma mère débarquait à Obaba beach avec armes et pacquages, fruits secs générateurs de troubles gastriques pré-gaz moutarde, saucisson d’assaut et cabequou de combat interdits par la convention de Genève.

Après avoir pris l’express (que j’avais pris sans ticket à l’allée, et dont on m’obligeait à payer la reservation QUAND MÊME !), je remarquais que les cheveux méga-blancs-super-cosplay de ma mère allaient lui conférer un avantage de taille : les Japonais la croient tellement vieille qu’ils lui laissent TOUJOURS une place assise dans le train o_O’

Maman au Japon_shimotakaido-c
Mais où est Charlie Marianne ?

C’est vrai qu’à 72 ans, les autres brouteurs de wakamé arborent une crinière noire ou violette du meilleur effet, voire un toupet à l’ancienne, mais aucunement la coupe d’Andy Warhol.

Du coup, ma mère a l’air paléolithique et force le respect. Ouéééé.

[Calabrese : Voices of the Dead]

Maman au Japon_Devant Kabukiza

Le premier jour, laissons tomber.
Le jeudi, c’est la dernière du Kabuki-za dans sa forme actuelle : le bâtiment fermait le lendemain pour rénovation, alors que le jour même, c’était juste nos yeux qui se fermaient pour épuisation (*).

[Je tiens à saluer ici le génie de Stanislas R, qui se reconnaitra surement, qui a fleuri de ses néologismes poétiques mon adolescence et ses parcours dans les minibus de montagne qui vous bercent de portière en portière, de virage en virage, d’embrayages cassés en freins défoncés, de petits déjeuners maltraités en flatulences appropriées…

Je ne rigole pas : j’ai adoré ces « fautes » et ça m’a gâché quand je ne sais quel ex-camarade trisomique des garrigues s’en est amusé au mariage de ton frère…passons..]

Maman au Japon_groupshot
Yoooooshaaaaa !

Parce que spontanément, ça ne me prend pas souvent d’acheter un billet à 5000 pour aller voir un art séculaire (donc éclairé d’une aura de chiantitude potentielle, pouf faire dans le style pathético-hystérique de l’autre lévrier d’Anjou…).

En fait, c’est Stéphanie, mon helvèto-berlinoise de cousine, qui m’avait demandé de retenir des places pour le spectacle, après quoi elle annulait le voyage pour des raisons qui ne regardent pas la plèbe, mais sont assez sérieuses pour renoncer aux délices des Onsen d’Izu (dans les épisodes suivants).

Je compatis, chère cousine, et sache que tu es la bienvenue en tout temps.

Et passons le message : si l’un des lecteurs de ce chiffon numérique avait connaissance d’un poste en germanistique dans une université tokyoïte, qu’il se dénonce à la kommandantur en m’écrivant sur skype (ici) ou par mail (là, aussi).

Maman au Japon_Kabukiza_Jun-c
La mère de Chiaki est à gauche. A GAUCHE !

Alors le Cabecou Kabuki, c’est pas aussi pénible que ce que je pensais, sauf à la fin.

Déjà parce qu’il y a des oreillettes avec un mec qui t’explique le pourquoi du comment, dans un anglais tellement élaboré que j’étais content de me démerder dans la matière. Aussi parce qu’il y a une histoire, que c’est joli visuellement, etc.

La deuxième partie, j’émets des réserves : 2h de danse et de chants, autant d’occasions de dormir pour à peu près toutes les personnes dans mon champ de vision, de sueurs pour le commentateur (« ici, le sens du texte s’est perdu, du fait que l’interprétions atteint un sommet poétique inaccessible au profane, de même qu’au chanteur qui doit mémoriser les sonorités sans comprendre. » .?o_O’?..), de douleurs articulaires pour les joueurs de Shamisen (2h en seiza, ouech blédar !), de pantalon vermillon de 3 mètres et autres splendeurs costumières impraticables et tortures de repasseuses.

Maman au Japon_Shinjukugyone1
On dirait la Suisse…

Après quoi, le sadique qui est en moi trainait mes femmes vers Shinjuku-gyoen, piétiner avec des talons pendant 1h10 (fermeture oblige) dans les graviers mi-secs et poussiéreux, mi-humides de la transpiration qui goute de nos fronts à cause du soleil qui tabasse.
C’est comme d’habitude, c’est joli et c’est tout.

Maman au Japon_Yoso3Maman au Japon_Yoso2

Quelques cafés chics et chers, puis quelques changements de trains plus loin, je faisais la cuisine pendant que les femmes faisaient leurs valises.

Maman au Japon_la classe avec 2 ptit chiens-c

Ginza, capitale de la classe…

Phrase de vieux cul n° 65: “Bof ! Moi, tout ce vert, ça me déprime, t’sais… »

08 mardi Sep 2009

Posted by senbei in La Bright Life in Tōkyō

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De l'eau Rouge sous un pont tiède, de l'eau tiede sous un pont rouge, Femme-fontaine cleptomane, je rêve d'écrire pour Union, Jiyugaoka, Oe Kenzaburo, promenade tokyoite, Todoroki

Todoroki_Carte
Où est encore le nord ?!


Vous remarquerez avec un enthousiasme non feint combien les billets récents sont moins atrabilaires qu’ils ne fussent de par…de par avant.

C’est l’été. Comme le fait remarquer RP avec le verbe brutalement appréciable qui fait sa patte, « l’été c’est la saison où tu pues tellement que tu crois que c’est quelqu’un d’autre ».

Todoroki_Il pleut1

Moi ça me réjouit, mes narines à ailettes étant équipés de capteurs sélectifs qui non seulement dévient mes flux musqués vers les autres, mais aussi en sélectionnent les fragrances élégantes et fleuri-boisée pour n’en garder que l’appréciable. Bref, je me kiffe et les autres meurent. C’est le darwinisme olfactif.

Pendant que je sirote mon expresso éthiopien sous les goyas de la terrasse et que du four s’échappe le parfum torréfié des rochers « Michael Jackon »*, je repense à la vallée de Todoroki, sa fraicheur, ses odeurs d’humus, d’eau vaguement vaseuse, ses sources ferrugineuses…

Todoroki_Plots_2 Todoroki_plots_1

Todoroki est quelque part entre Futako-Tamagawa et Jiyugaoka, ce qui vous permet de tout faire d’un coup, à condition bien sûr de voir un intérêt à Jiyuka : présenté comme un quartier « à la française » pour une raison qui m’échappe (nous n’avons pas les mêmes valeurs…), c’est surtout un enchainement de boutiques, certes parfois sympas (le magasin Adidas défonce bien), mais globalement ça reste un PUTAIN de centre COMMERCIAL, comme quasiment tous les quartiers désignés comme « sympas » par les fraichement trépanés de l’université.
Par contre, les allées centrales avec des bancs sont très appréciables.

Avant ça…
Pour ceux qui n’auraient pas vu le superbe  « De l’eau tiède sous un pont rouge«  d’Imamura Shohei, on le conseillera.

Todoroki_Pont rouge Todoroki_Escalier

Moi je risque de me souvenir longtemps de la projection en salle, à Aix, alors qu’Oe Kenzaburo faisait une présentation sans grand rapport avec le sujet (« j’ai bien connu Shohei… », etc.) mais brillant tout de même, avec ce langage minutieux qui faisait transpirer lourdement l’interprète, gargouille d’entre deux âges affublée d’une tête d’une atterrante banalité traductrice à lunettes.
Dans les 10 premières minutes, alors qu’arrive la première scène de sexe, la salle sursautait d’un coup en remarquant que l’eau tiède en question, c’était celle de cette cleptomane femme-fontaine, et qu’il allait en couler pas mal sous le pont jouxtant la maison.

[bande-son : Pink Floyd x Barbet Schroeder – La vallée]

Ici, seule l’eau du ruisseau éclaboussa mes mollets velus sous le pont rouge, la timidité et le nombre de marcheurs dans la vallée n’encourageant pas d’autres effusions.

Todoroki_vallée 3Todoroki_Vallée1

C’est pourtant très humide, cette gorge profonde, ses berges humides glissantes de feuillages roux-brun…ce mince ruisseau qui coule comme pour accueillir la bouche sèche du promeneur égaré dans les tréfonds moites de la fente…Ce flot qui enfle et pulse alors que la pluie redouble de coups, les gouttes tombant en gerbes chaudes, l’orage excitant les esprits tandis que le cheveu mouillé colle au front et que le muscle se noue sous l’effort, quand on se hisse jusqu’au temple avoisinant.

Todoroki_Temple en bois

Là, une vielle employée nous offrit un parapluie pendant que je me demandais si ces drapeaux annoncent une prochaine gay pride, sont un souvenir d’Italie, les couleurs d’une de ces énièmes sectes absurdes qui travaillent le nippon en sous-main ou juste de la décoration de couleur.

Todoroki_temple en bois2

Après avoir fumé une clope assis au bord du lit, on rejoignait Jyugaoka, avant de finir au resto chinois. Fin.

Todoroki_repas chinoisTodoroki_Jyugaoka

*(40gr de sésame noir, 50gr de sésame blanc, 45 gr de farine, 60 gr de sucre de canne, 1 oeuf, un peu de poudre à lever, un peu d’eau, une goute de fleurs d’oranger, voila…)

a

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