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Amajiru, cuite au thé vert, Enkokuji, Hokokuji, Kamakura, kita-kamakura
Alors, j’ai pas une sympathie formidable pour Kamakura, comme exprimé déjà précédemment, mais là on aura tenté une autre approche :
arrivés par Kita-Kamakura (une gare au milieu de rien, comme Bourgoin-Jallieu ou Amberieux…), on visite Engakuji, ses belles charpentes brunies, on savoure un thé avec une sorte de sucre au kinako, c’est joli et calme.
L’occasion de voir les enfants s’effrayer des cigales, les locaux mouiller leurs t-shirts double épaisseur (vraiment, faudra qu’on m’explique…) sous la farniente,
le savoir-faire d’une époque révolue où les Japonais faisaient des pièces fraiches sans clims, par simple choix de l’aération, des matériaux de construction et de l’emplacement.
À Hachimangu, les lotus fleurissent de leurs monstruosités laiteuses, j’en perds mon guide de Kamakura, tombé de ma poche et le cherche en courant sous l’oeil amusé de quelques djeun’s.
Bizarrement, en ce moment, je me sens vraiment vieillir (cheveux virant poivre et sel, empattement certain et visiblement assez flasque, fatigue, haleine lourde...une corde et un butagaz, non, sans sac, c’est pour consommer de suite, merci) mais paradoxalement, je reçois plus de regards mutins et effrontés que d’habitude.
Ça fait plaisir, hein, mais je pense que c’est juste un premier coup d’oeil, voilà.
Puis on marche jusqu’à Hokokuji, le temple des bambous conseillé par Kei. C’est vraiment pas mal et accessoirement gavé de moustiques.
Au jouxtant temple des femmes, Joumyoji, c’est à nouveau l’heure du thé, mais comme c’est pas le blog de Gwen on va laisser tomber le sujet. Et puis je pense que vous vous en battez autant que le chat du temple…
Chargé de poteries en bois (pour la soupe miso…les autochtones comprendront), on prend la Enoden logeant une plage pour en rejoindre une autre, au dela d’Enoshima-ville et son air de complexe réunissant le moins excitant de La Grande Motte et de Sète réunis.
Les Beach House, gargottes éphemeres et estivales pour débauches bronzées et flirts sur glace pillé plient bagage, les tatoués s’emmerdent ferme et les surfeurs essayent de ne pas chanceller sur les vaguelettes d’eau saumatres et chargées de l’amajiru des adolescents et leurs émois juveniles du bikini.
Après, je travaille.
gwen a dit:
… Je parlerais bien de l’heure du whisky mais tu as vidé mon appart de toutes ses bouteilles d’alcool et tu m’as apporté de la tisane, je te rappelle !
Robert Patrick a dit:
Comme prévu, les commentaires des images sont l’épice des mets que tu nous offres.
Et je kiffe la mise en page des photos de cet article.
senbei a dit:
@Gwen : D’ailleurs, si tu veux, j’en ai encore. Par contre, j’ai torché le reste de ouiski en tapant ça hier soir.
@Robert : Tant mieux, puisque je les mets en grande partie pour toi. La mise en page >? c’est différent ?
Senbei, matin = tisane de thym
Tanguy a dit:
Beuaarghhh ….
Saligaud, « l’amajiru » à 7h50 un dimanche matin aprés un concert pathétique de Nina Hagen (au fait, c’est officiel, punk is really dead now…) c’est pas chrétien ni même shintoîste de m’infliger ça!
Sinon pour la sensation de vieillissement, t’inquiètes, c’est le lot commun de nous autres trentenaires croûlants prématuremment épuisés par le triomphe du néo-libéralisme tout autant que par la spirale infernale des défaites de l’Om, il suffit d’aller draguer des mineures en profitant de l’ascendant psychologique, à défaut de faire rajeunir ça réconforte…
Allez Ciao Tsubasa, ne décramponnes pas
Tanguy-San
senbei a dit:
Tiens, en voila un commentaire mieux écrit que d’habitude. Je devrais te mettre plus de glands humides devant les yeux, tiens…
Nina Hagen avait déjà enterré les punks à l’époque ou elle donnait des conseils de frottage de frifri à la télé allemande, donc je suis pas paniqué, sauf par le fait qu’il y a encore des gens qui vont la voir.
Le punk a changé de territoire, et il se porte bien mieux qu’avant, je pense.
Senbei, en voie de crustisation.
Tanguy a dit:
Je te rassures j’avais des invits et il y avait d’autres groupes …
on est entrés dans l’aire du « tout gratuit » en occident maintenant, tu savais pas ?
Ah mais c’est vrai que toi là bas t’as la tête en bas …