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Archives Mensuelles: juillet 2010

Phrase de vieux cul n°18 : »Les jeunes, ils ne savent pas ce qui est bon »

27 mardi Juil 2010

Posted by senbei in Bring Out Your Breads !, La Bright Life in Tōkyō

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château Pesquié, harajuku, jeu de rôle culinaire, L'habitude, La cuisine regressive me sort des yeux, Le bon sens culinaire est aussi rare qu'un blog sans fautes, Our man from Kuala Lumpur, Restaurant I, Restaurants étoilés au japon, saut à sperme dans les oubliettes du donjon, Softbank en erection

Resto-I_Live from Kuala Lumpur

Mais qu’est ce que c’est que ce délire de facturer une coupe de champagne 2000yens ? C’était la surprise au moment de l’addition du restaurant I, dont le nom le rend aussi facile à googler qu’il est à trouver dans la vraie vie : 20 minutes à tourner dans Harajuku, pour trouver un resto blanc ayant son entrée dans un hall situé dans le jardin intérieur d’une résidence chic, sans autre indication qu’un panneau indiquant sobrement « Restaurant » dans le parc (privé et non-fumeur, résidence oblige) attenant.

Pas d’enseigne, pas spécialement d’identité visuelle non plus. Du blanc, du propre, et un logo qui ressemble à softbank en érection, dixit Robin. Vieux cochon, va.

Resto-I_softbank

L’accueil est sympa mais les serveurs de compétences inégales. Quand tu dois systématiquement demander la carte de ci et ça, c’est déjà un peu lourd. Puis il s’avère qu’il n’y en a pas. Ni pour le fromage, ni pour les digestifs. Tu me diras, ça peut être une technique comme une autre : si j’avais su que le champagne était à 2000 la flute, j’aurais sans doute pris un Fanta. Ç’aurait été parfait avec le dessert.

Quitte à parler boisson : la cave est vraiment jolie, esthétiquement, bordant tout le long de l’entrée de ses reflets de crus classés, une jolie manière d’inspirer le désir d’en prendre, dans un restaurant qui apparemment est bien pour l’option verre+plat en adéquation.

Une inspiration rapidement calmée par la carte, jolie mais franchement pas à la portée du premier venu et quand bien même, surcotée. Le château Pesquié 2008 est un bon petit vin très appréciable à 5500, mais ça fait tout de même une marge de plus de 4000 yens sur le prix d’achat. Et si on l’a choisi, c’est parce que c’est encore raisonnable. Pas le cas de beaucoup de bouteilles…

Resto-I_Robin el sommeliador2
Il a d’la cuisse !

Dans la salle, surtout des vieilles, des entre-deux-âges sifflants du rosé en s’exclamant que la bouteille est jolie. Un anniversaire, une bougie plantée dans la boule de glace. Une certaine naïveté, c’est touchant. Plus que le serveur qui amène du rhum au lieu du café, tout ça parce qu’on lui a demandé la liste des digestifs disponibles avant. À moins que ce soit l’oreillette ? Le son est-il retravaillé par un opérateur ? Le central est-il délocalisé à Calcutta ? Pouvez-vous répéter la question ?

Resto-I_TokyoXjapan

Écoutent-ils Stereo Total ou Green Velvet mixer en live en même temps ? J’en doute. Clarence fait sa moisson de marque-page (appelé « cartes de visite » par les autochtones, pour une obscure raison) à l’aide de son art millénaire de l’approche con-sensuelle qui lui permet d’entretenir de sincères bonnes relations avec la race des serveurs-restaurateurs, entre fermeté et compassion paternaliste, bref, un truc de droite.

Marquis1
Marquis2

Il est déjà moins consensuel on parle d’économie au Marquis, bar à l’ancienne du 4 season, avec ses garçons qui hument goulument les fumeroles des volcaniques havanes qu’on allume, le gilet lissé,  l’œil pétillant et le cheveu gominé, le tout sorti d’une autre époque. Une ambiance quasi coloniale, comme ces clubs de Sumatra des Puissances des Ténèbres d’Anthony Burgess. Oui, je reprendrais bien un single malt, mais un Oban, cette fois.

La veille, l’ambiance était bien différente. Point de Robin en combo chemise-pantalon certifié 100% Katmandou, que du sobre.

L'habitude_Noblesse oblige2

Sobriété de mise au bistro l’Habitude, pour cause de carte des vins inexistante.

Le décor de restoroute, les toiles cirées sur la table, les couverts de cantine scolaire, dents tordues comme après un jour de frites où tu piques tout ce que tu peux dans l’assiette du voisin pendant qu’il reluque c’te conne de Virginie de 4°2 qui a encore fait tomber son plateau et que le pion pourri en matant son string-ficelle-à-brillants pendant qu’elle balaye. C’est pas permis de s’habiller comme ça à cet âge, quelle pute celle-là.

L'habitude_fourchettesL'habitude_un ricard

Le serveur sort aussi de ce décor. Vivacité de poisson mort sur l’étalage du Francprix de Besançon, charisme de salade de carotte en barquette, fortune d’orthophoniste en puissance (il ne comprend rien, n’entend rien, s’exprime mal…), grand corps pas forcément malade, mais c’est tout comme.

L'habitude_salade bowlingL'habitude_bistro

La présentation fait honneur à l’ambiance : salade d’endive et noix, sauce au bleu, le tout dressé à la catapulte dans une assiette creuse. Mais après tout, c’est sympa : le Ricard (sinon rien), la panière en fer-blanc, pas prise de tête. Le goût est basique, mais correct, acceptable au pire, et on n’a pas l’occasion de manger des endives tous les jours par ici.

L'habitude_joue de boeuf à l'arbaletteL'habitude_Mouton au taille-haie

La joue de bœuf de Clarence est un peu trop gluante, mais la mienne le fait. Le problème est l’abondance et l’incohérence : trop de légumes dont une grande partie inutiles, comme ces épis de maïs hors sujet ou ce redondant trio de trucs verts et oblongs. Ni esthétique, ni intéressant. Une approche purement alimentaire, anglaise : nourrir.

L'habitude_Tablée de restoroute2

C’est là qu’il faut reparler d’I. Pour 3 fois le prix de la gargote précédemment évoqué, on pouvait espérer un peu plus d’intelligence dans l’approche gustative. Mais non, c’est presque la même chose, mais avec des ingrédients de luxe.

Pour preuve :

Resto-I_Foie gras et emulsion

Ceci est une belle tranche de foie gras. Bonne cuisson, légèrement rosée au centre, tendre et fondant. L’émulsion, un moderne procédé d’utilisation intelligente de produits secs (=moins chers que les frais), est bien faite. Reste à savoir si la morille se prêtait au foie gras, ce qui est un peu plus sujet à caution, mais c’est pas mal. Seulement voilà: il fallait rajouter quelque chose, ce n’était pas assez, sans doute. Saurez-vous deviner ce qui irait le mieux avec un foie gras un peu classique et une morille en mousse ?

  1. Des frites de bananes plantain « aloko »
  2. De crémeuses tranches de mangues de Guinée
  3. Des topinambours blancs sautés au beurre salé de Noirmoitier
  4. Des pointes d’asperges blanches
  5. Un sablé sucré salé framboises-poivre noir

Si vous avez répondu 1, 3 ou 5, relancez les dés et faites un 4 et un 2, sinon allez à la page 236 pour affronter le mage-cuisinier. Si vous avez fait un 4 et un 2, relancez le 2 par 2 fois pour obtenir une paire. En cas d’échec, incisez-vous une couille avec un couteau à poisson et retournez à la page 12 servir de saut à sperme aux mitrons des oubliettes.

Resto-I_amuseries

Si vous sortez la belle paire, bravo ! Mais aurez-vous les couilles de manger toutes les asperges blanches, filandreuses inclues, qui ruineront à chaque bouchée le délicat goût du champignon et plus encore, du foie, noyé dans le jus douceâtre des asparagus officinalis ?

Resto-I_Viande rouge et truffe chinoiseResto-I_Pain pour effacer le tableau

Le n’importe quoi ne s’exprime pas simplement dans le choix de la garniture, mais aussi dans certaines velléités qualitatives, comme dans le choix des truffes accompagnant le filet (aux fonds d’artichaut…CQFD, port’nawak). Mais putain, si déjà tu mets des truffes, NE METS PAS DE TRUFFES CHINOISES, BORDEL ! Mets- en des correctes, parce que là, on croirait des pellicules de Géant Vert tombées sur une assiette de patates chaudes.

Resto-I_Soupe de pois

Oui, au goût aussi. Si vous ne savez pas de quoi je parle, vous êtes sûrement un de ces sales bourgeois au cul bordé de nouilles Fauchon, qui a passé sa jeunesse dorée en chipotant des petits fours de cocktails de nantis en rallyes de Versaillais. Tandis que chez moi on mangeait les pellicules de Géant vert pour avoir des protéines, et même que ma mère récupérait la sciure des meubles Ikéa* pour faire du pain. Le dimanche.

[*Le conseil du jour : ce sont les meubles « Billy » et « Vänkerwist ög » » qui font la mie la plus compacte. Grütt !]

Rémi sans famille, Germinal et Les Misérables, c’est Dynastie à côté de ma jeunesse. Je vous emmerde.

Resto-I_Glace au poivre blanc et trace de freinResto-I_Dinette aux corn-flakes

À propos de merde, c’était comme une immense de trace de frein qui ornait notre dessert, une calligraphie chocolatesque sur laquelle Robin s’empressa de poser le doigt, afin de procéder à la fameuse « vérification belge » ( « Goûte un peu voir, des fois qu’ça serait vraiment d’la merde, une fois ! « ).

Le côté régressif du dessert, pas cantonné à l’esthétique sauvage et sadique-anale, s’exprimait également dans les corn-flakes collés sur le [coussin en mousse] gâteau au chocolat découpé façon crise d’adolescence; Oui, de ces mêmes corn-flakes que vous avez offerts à vos mères, à qui la maitresse avait fait acheter du Poulain et de l’huile de palme à Intermarché pour une activité cuisine à l’école. Pareil, mais dans une 1 étoile Michelin.

Quelle audace ! Quelle thématique ! Quelle brillante idée, cette glace au poivre blanc (pas mal, au demeurant, sinon que la carte annonçait « glace au poivron » ) directement posée sur une cuillère, comme une invitation à se remémorer l’époque des batailles de petit pois au self.

C’est vraiment bien pensé, mais…

Dommage qu’à part nous, le resto ne fut parsemé que de touffes de vieilles et que je doute qu’elles aient mangé dans leur jeunesse autre chose que du tofu avec des baguettes, une autre forme de sadomasochisme assez raffiné, lui aussi.

Resto-I_Vacances à Mogador

Je n’ai pas parlé du dessert de l’Habitude ? J’ose pas…voila :

L'habitude_Parpaing sucréL'habitude_une fourchette dans ton oeil

Une tranche de pisé au chocolat avec une glace (sans doute…) dessus, plus des éclaboussures et des poudres comme si le chat caché dans le bac à épice avait pété avant qu’on ne serve.

C’est quand même incroyable que, cher ou pas, les restaurants capables de sortir des desserts corrects soient si rares. Le post de Clarence sur le présent I et TroisGros me donne envie d’aller rejeter une papille chez le second, qui avait déjà de bonnes idées lors de notre premier passage. Mais on verra quand les finances le permettent (gros doute…).

L'habitude_Paniere Hannibal lecter

Phrase de vieux cul n°344 : « On va se revoir, n’est-ce pas ? On s’écrit, on s’appelle, hein !? »

09 vendredi Juil 2010

Posted by senbei in Kultur Schokk !, La Bright Life in Tōkyō

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Alcibiade d'Ibaraki, boulots de merde et conversations stérile, Carlos Gardel Roi Du Tango, Cobra le pirate long et dur, des tombes du temps et des souvenirs d’acné., drague au japon, j'ai les ovaires dans l'iPhone, Le TRIAS est NAZI, Les sous-hommes s'écrivent pendant les vacances scolaires, Port Infrarouge Hallal, Robert Patrick mérite vos culs, se faire un oreiller avec ma grosse teube encore enflée, slip uniqlo, y'a trop d'étrangers dans ce pays, yeux luisants de désir, Zola et la methode scientifuck

Last Of The Maries_Numero

Encore une fois, je suis le seul blanc dans la fête.

Mariko part en Espagne habiter avec son copain, un geste rare qui la mènera sans doute à la dépression, mais je m’en fiche. Mariko parle allemand presque couramment, mais va en Espagne, ça c’est du challenge. Mais Mariko peut s’adapter partout où il y aura des cons plus faibles qu’elle : elle a globalement mauvais esprit. Les gens qui ont toujours un truc à critiquer pour se mettre en valeur, ça m’agace. Et même si elle est assez fine et gentille quand elle le veut, je ne pleurerai pas son départ non plus.

D’ailleurs, j’ai toujours conchié les camarades qui pleuraient des « on s’écrit, on s’oublie pwaaaaas !? » à la fin de l’année scolaire. Des sous-hommes, incapables d’aller de l’avant.

Mais je dis ça sans aucun esprit critique, avec mes centaines d’  « amis » Facebook déterrés des tombes du temps et des souvenirs d’acné.

Last Of The Maries_Jolie petite

Revenons au blanc. Je suis bien content d’être le seul, parce que ça flatte mon égo d’être le seul à qui le mot GAIJIN s’adresse ce soir, que les filles regardent avec des yeux luisants de désir de se faire un oreiller cette nuit avec ma grosse teube encore enflée du rut précédent, ou pas. C’est peut-être juste l’alcool ou la clim à fond qui attaque les yeux.

Last Of The Maries_Campari_2

On en arrive tous plus ou moins à un point où on s’étonne de voir des étrangers. Où l’envie qu’ils ne nous parlent pas fait son apparition. Où le fait que les basanés locaux n’emploient plus d’anglais petit nègre vous apparaît comme une flatterie. Où on peut avoir une conversation plus ou moins intéressante sans que tout soit ramené à la comparaison avec la France, dans mon cas.

Les 2 premiers qui ont engagé la conversation n’avaient rien d’intéressant à apporter, et le fait de jouer le jeu à fond a dû les décourager : en 3 minutes, les conversations tournaient à zéro. Une question personnelle par-dessus le marché (genre « Ton boulot à toi aussi est-il du genre qui te surexploite pour un salaire de merde ? ») aura suffi à les envoyer dans les filets.

La soirée continuait, les gens sortaient les cadeaux, je buvais mon 6e Campari-orange en pensant à la couleur de ma bile demain matin, ruminant d’être un étranger alcoolique comme absolument TOUS les autres, quand le miracle se produisit : la fille en face de moi et moi-même avons décidé au même moment de se parler.

CobraRC

Avançant un pied chacun comme dans un duel à mort de moussaillons au crâne ébréché par le rhum de contrebande (n’importe quoi, n’importe comment…), nous nous retrouvâmes face-à-face, les yeux dans les yeux et ma main sur ses seins huileux qui remuaient sous son soutif salement rembourré, comme en portent tous les gens de sa race.

C’était sans doute une vue de l’esprit, puisque 2 minutes après, quand je reprenais conscience après le choc et l’émoi causé par la situation (« putain,je parle à une fille sympa et ce n’est professionnel ni pour l’un ni pour l’autre !»), nous causions d’animés.

Ne nous méprenons pas : je ne suis pas Robert Patrick (mes sincères condoléances à son coeur) et je n’ai ni connaissances particulières en animation, ni charisme d’enculé ni même smoking.
Juste une tête trop affichée et une timidité assez maladive cachée en dessous. Pour pouvoir te regarder en face, si déjà je te regarde droit dans les yeux, je le fais en m’imaginant courir cul-nu sur les lichens et mousses de la toundra au petit matin, une goute de rosé perlant du gland, mais ça, tu ne peux pas le savoir. Je le cache comme je peux.

Toujours est-il que le t-shirt COBRA, dont je pensais qu’il me discréditerait à jamais (quoi de pire qu’un étranger désagréable dont la bouée Kirin pointe sous le t-shirt d’akibake ?) avait attiré la jeune fille, qui visiblement ne faisait pas semblant d’aimer ça et me roulait un patin avec la langue à m’en fouetter les amygdales pendant que je bandais à m’en décrocher le frein, bleu et pulsant dans mon slip Uniqlo plein de turgescence veineuse.

Cobra 8Last Of The Maries_Mamorikochapeau

Enfin, peut-être pas tant, en fait.

Au prix d’un effort surhumain pour ne pas trembler comme un mouton coincé contre la clôture électrique un jour de pluie, j’obtenais juste ses numéros et mail, au prix de ce rite avilissant qui consiste à essayer d’échanger une adresse par port infrarouge dans une pièce sombre.

Oui, j’ai dit PORT INFRAROUGE, un moyen de communication préhistorique au côté duquel les signaux de fumée semblent d’une clarté fulgurante, une extraordinaire occasion de se ridiculiser en agitant sensuellement ou pas son portable dans une position crétine à 1cm du portable de l’autre, comme 2 autistes sociaux qui essayeraient de se faire la bise, mais ne sauraient pas par quelle joue commencer, le tout multiplié par une minute et demie.
En fait, ça doit donner une idée assez précise de comment se déroule le rapport sexuel qui pourrait résulter de cet échange de coordonnées. Moi, je serais impotent.

Last Of The Maries_Ooooooh

J’ai fini par taper le maudit mail de l’autre, et voilà. C’était tout de même plus rapide, et plus discret. Je n’ose pas imaginer ce que ça fait d’agiter son téléphone eerctionné vers le haut pendant plus d’une minute avec une fille tout en essayant de le cacher à sa copine. Ou en fait si, j’imagine bien. Mais je vais faire semblant d’assumer.

C’est là que je n’ai plus compris : 2 secondes après, Yuima se rue sur moi (…que de voyelles…) et me dit qu’elle veut aussi mon numéro (la discrétion assurée…) et que j’ai qu’à lui donner, schouf-schouff, j’ai l’愛phone, etc. Bien, pas de port infrarouge, pas de bluetooth non plus (dommage, c’est vraiment le plus simple), au moins c’est clair, c’est le Trias, je tape, voilà, t’es contente ? Mais pourquoi tu le voulais, en fait ?

Le Trias est un système géologique, subdivision de l’ère Mésozoïque comprise entre -251 ± 0,4 et -199,6 ± 0,6 millions d’années. Le Trias est précédé par le Spermien et suivi par le Jurassique, originellement appelé Judaïque mais renommé suite à une plainte de la LICRA et de Carlos Gardel, le roi du tango.

Elle bredouille un truc, comme quoi, Mamo lui aurait parlé de moi, de crème à l’olive et je ne sais quoi, rien de sexuel en tout cas , sinon je m’en serai souvenu.
Et soudain, j’imagine que pendant leurs rendez-vous galants, où il s’échinait à essayer de la séduire, il a dû utiliser tous les sujets de conversation possibles, jusqu’à en arriver à raconter combien ses potes font bien la cuisine. Oh dieux…

Last Of The Maries_Les pièces rapportées

Mine de rien et contrairement à ce que disent toutes ces blanches burnes conquérantes qui revendiquent que toutes les Japonaises sont faciles, mais que leur copine est un exception rare et unique (en qui ils ont une confiance absolue, vu qu’elle suce comme un pied), séduire n’est pas tellement facile au Japon.
Ou si : séduire quelqu’un qui y est psychologiquement préparé est sans doute a la portée d’un homme ayant confiance en lui-même. Mais vous savez déjà que je ne réponds pas à ce critère, et les médiocres trentenaires affamées qui explicitent leurs avances ont 0.2 pour cent de me faire bander, alors c’est vous dire si ça m’enthousiasme.
Quitte à rompre avec la timidité jacquesbrelesque qui me tient les tripes avec un gland  gant de crin jusqu’à ce que j’ai un mal de bide terrible avant de parler à un joli p’tit cul, autant choisir un projet un peu moins facile. Parler à une fille dans la rue, à un café, dans le train, c’est déjà plus fun, non ?

Last Of The Maries_Izakaya de l'ennui

La plupart des Japonais ne le font pas, comme on m’expliquait à l’izakaya après la fête et que, l’ennui et le sommeil devenant pesants dès que je rentre dans ce genre d’échoppe, j’avais lancé mon voisin de table là-dessus.

Nous observions 2 pièces rapportées puissance 1000 qui s’étaient installées avec nous et parlotaient avec les meufs en essayant de placer leur meilleur profil, et Alcibiade (je ne me souviens jamais des noms des mecs avec lesquels je parle, alors autant leur en donner un sympa) émit la considération qu’ils profitaient seulement de l’occasion pour draguer, les Japonais n’ayant pas beaucoup d’autres occasions de le faire…
S’ensuivit la discussion sur la bonne manière d’aborder une femme, les daring-autochtones se contentant généralement d’un atroce et plat « ocha shioo ? », « on s’boit un thé ?» qui annonce la couleur violent : une bite, un trou, une possibilité.

Avec une corde pour moi, siouplait.

Si on s’accorda sur le dénouement final (c’est la fille qui a tout en bouche entre les mains…la décision, hein? Savoir si oui ou non il y aura une suite), il fut dit que mon approche est résolument casse-gueule. Le vendredi, je décidais donc de la soumettre à la méthode scientifique chère à Zola…

À suivre…

Crush and Blush (Kr, 2008)

09 vendredi Juil 2010

Posted by senbei in Opium For The Masses

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Crush and Blush, Je te gifle le clito avec une raquette de ping-pong, Kong Hyojin, Korean Movies of 2008, le kimchi se cache pour mourir, Lee Kyoungmi, rougir n'est pas jouir, Seo Woo

Crush and Blush_lycee

Crush and Blush_au fond

Quoique j’ai récemment vu une chiée de films plus ou moins sympathiques, je ne me sentais pas trop d’écrire sur la question.

Crüshe and Blüshe est suffisamment spécial pour raviver cette envie.
Typiquement le genre de film qui a cul entre 2 chaises, C&B suit les affabulations et délires parano-amoureux de Minsook, rougisseuse chronique et psychopathe de l’amour non partagé.

Crush and Blush_dougougna

Essai de synopsis rapide :

Minsook est amoureuse de M.Duh, qui était son prof avant qu’elle ne le devienne elle-même, dans la même école, où son teint homard et sa coiffure façon dessous-de-bras d’ermite en font la prof de russe la moins populaire du lycée. En fait, ex-prof de russe devenue prof d’anglais après avoir été dégagé au profit de Mme.Lee, plus jolie mais bien gourdasse et amoureuse du même Duh.

Crush and Blush _salooooope

Ajoutant l’incompétence professionnelle à la folie affective, elle persécute tout le monde, dermatologue inclus, jusqu’à copiner avec la fille du couple Duh, avec laquelle fille elle scelle une alliance pour empêcher le divorce des parents. Et un complot entre névrosés ordinaires peut aller franchement loin…

Crush and Blush_tas de hyenes
Crush and Blush_meurs

Le film est transporté par ses acteurs. La mise en scène, la musique, le cadrage, rien d’extraordinaire en soi. On sent une influence du film d’horreur, vaguement.

Mais les actrices de ce film quasiment sans hommes, où ils sont des lavettes, des objets sexuels ou des sympathidiotes épaules-pour-pleurer-quand-t’as-bu, ces actrices déchainées (mention spéciale à la gamine, qui te giflerait le clito avec une raquette de ping-pong si elle le pouvait) explosent, pleurent, hurlent, aiment, parlent sans fin, mais dévoilent une sensibilité terrible, une détresse et une solitude qu’aucun mot n’exprime directement, mais que chacun gère à sa façon.

Je me tripote en écrivant, vous l’aviez remarqué ?

Crush and Blush_elegance

Au final, le film est assez violent, envers la société et ceux qui en sont exclus-inclus, en particulier dans l’école. Les élèves apparaissent comme des monstres formatés, et l’humour du film (le spectacle où l’on chante un hymne à l’amour, énorme) le met bien en avant.

Crush and Blush_kim

Ils sont déjà intégrés dans la société coréenne et sa violence noyée dans l’alcool et la lâcheté, sa sexualité omniprésente, mais honnie. Foi de l’innocence, les adultes et les enfants se rejoignent dans le vice et la détresse.

Crush and Blush_fanservice

4,3 / 5 un film drôle et dur, assez rare à mon avis.

Crush and Blush_juon

Le Bohnêur de Vivre de France : Chapitre 17 (« Je vous salue Mariko »)

02 vendredi Juil 2010

Posted by senbei in Le Bonhêur De vivre la France.

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Bernanos te met de la poudre plein le nez, crème au placenta de Marie-Madeleine, Dieu est un coupeur de cheveux en quatre, franponais, Jesus-body

George Bernanos

Je regarde les photos prises ce mois-ci et me demande ce qu’on pourrait bien en tirer.

Les concerts, c’est fait ou presque. Clarence, pareil. Que reste-t-il ? Un dimanche au musée à Ueno, où les photos sont interdites. Des gens qui balancent des glaçons géants dans les bassins du parc, sans que je ne sache pourquoi. Du travail, pas postable…on ressort donc un marronnier, en attendant le concert de Heaven In Her Arms (le 18 juillet, à Shimokitazawa) pour faire un « scène report », et on se creuse la tête pour trouver une thématique exploitable.

En attendant, un peu de théologie.

Dieu coute 2900 yens

Dieu est désormais abordable, mais les coiffeurs nippons sont impayables.

Jesus Body

Un corps du feu de Dieu, ça se sculpte. Une crème avec de vrais morceaux de placenta de Marie-Madeleine dedans. Youpi.

a

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