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Bourrer bourré, c'est monnavinersqire jboizq ceke jveux, Gin tonic vs. Jean Tonique, Lapalud dans la place, Les japs c'est tous des gros noich, Pierre et Kyoko, pine de perchiste ukrainien, Pouzhilhac en force, SOS Rascisenme j'écoute
Et puis ce fut l’anniversaire de Pierre.
Pierre est niçois et épais comme ma cravate en tricot marron, c’est-à-dire environ le tiers de moi, en épaisseur. Ça ne l’empêche pas d’arborer un rostre nasal qui laisse présager une longue pine de perchiste ukrainien, mais je n’en sais rien, vu que tout le monde était bourré à défaut de bourrer. C’était un anniversaire, c’est normal, mais ça aurait pu dégénérer.
La station de Samezu n’est sans doute pas le coin le plus sexy de l’univers, mais ce n’est pas trop mal comparé à Lapalud (84) ou Pouzilhac (30). En gros, un parking et un patchinko de 6e zone t’agressent la gueule dès que tu en sors.
Moi, j’étais venu à pied d’Oimachi et je m’en battais les couilles, désormais très humides à cause de la pluie battante et de la transpiration dans ces putains de slips uniqlo dont la taille semble plus petite d’année en année, nach’dine !
Bref. Pierre et Kyoko, anciennement mon élève, se sont mariés il y a peu et ont emménagé à deux dans un appart grand comme le mien, ce qui pour moi relèverait du pousse au suicide en moins de 10 jours. Il manquait plus qu’un chien miniature à longs poils pour que je commande un curry indien, une corde et un butagaz, histoire de quitter ce monde dans une explosion en tous genres.
Mais après tout, ce n’était pas chez moi, et la fête non plus d’ailleurs. Nous allâmes dans un rade du coin, très Emmaüs pour la déco, 3 tables, 8 filles, 5 garçons, mais aucun rapport buccoanal au final, mais regretterais-je, puisque vu ce que tout le monde mangeait du motsu ? Une jolie fille pètée qui mange des abats la bouche ouverte, c’est aussi prometteur sexuellement qu’une Québécoise en sweat à capuche : bandaison très optionnelle, sauf pour les gens dans le délire INCEPTION (je pénètre le colon qui est dans ton colon…waouh…Di Caprio trouvera-t-il le chemin ?)
Je pense que les Chinois font vraiment l’objet d’une discrimination terrible. C’est un peu osé de dire ça, mais n’ayons pas froid aux yeux : je trouve que le racisme, c’est mal.
Enfin, ça se discute et n’engage que moi, hein, je ne voudrais choquer personne avec mes idées radicales, hein, tas de sous-merdes über-bisounours du net 2.0 ?
Alors, pourquoi ce racisme injuste envers les autres jaunes ? Moi, la serveuse du bar, je l’ai trouvé franche, très franche, avec sa moue kawaii de baudroie morte, qu’aucuns esprits chagrins interpretaient comme du dédain. J’ai aussi apprécié sa communication qui allait à l’essentiel, prenant en pitié mon humble face de gaijin à poil frisé, épurant la grammaire de ses formules de politesse désuètes et si difficiles à assimiler pour mon cerveau reptilien de con blanc qui transpire odorant.
J’ai apprécié la possibilité de gouter à un verre de 25cl de gin pur, et à la joie de la re-déranger pour commander le tonic, partageant avec elle ce moment d’étonnement (oui, dans mon pays, quand on commande un gin-tonic, on mélange le tonic avec le gin, et maintenant, je voudrais un verre de TONIC, point) magique, ce pont fait entre les cultures, cet émerveillement du quotidien.
Non, je ne couche pas avec Edouard Baer. Pourquoi ? Je suis si délicieusement con ?
Bref, à bas le racisme. Un peu. Je crois. C’est pas trop bien, en fait. Les tchongs employés à 800yens de l’heure et qui n’ont aucune raison d’aimer leur métier, aimons-les aussi.
Après, c’est devenu un peu flou. Des deux filles en face de moi, celle avec le plus de dents est devenue carpette, petit à petit. Pierre a dit que c’était normal, et en effet, ça avait l’air normal. Elle s’est offusquée vaguement que je fusse gentil avec elle alors que j’avais déjà une copine et puis s’est revautrée sur moi. Puis sur Pierre, qui frêle comme le roseau plia et revint à sa forme initiale tel le bois bandé de l’arc du guerrier Batabwa, ou plutôt comme le mec qui a de l’expérience avec les poivrots.
L’ennaniverseré fut couvert de cadeaux d’otaku qui les mérite (sauf de ma part, hélas, mais, ma présence n’était-elle pas un don du ciel en soit ?), on bût encore…Les filles sages rentrèrent brecouille, celles qui craignaient de ne pas l’être firent de même, Kyoko devint tactile et son mari suspicieux, je devenais lubrique, il était temps de rentrer.
Ce fut marrant. Merci Pierre.