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Arima Onsen, boeuf, Japon, Kobe, mox, sake, un port c'est forcément plein de putes
Kobe, l’occasion de revoir Sayaka, une ancienne élève, qui arrive en grosse BMW.
« C’est celle de mon mari », ah bon ? Manger une pâtisserie ensemble, prendre un café sur le port. On se croirait à Yokohama, les fleurs en plus. Vent à décorner les boeufs, normal pour Kobe. Centre commercial. Ennui, vaincu grâce à la charmante compagnie.
Le quartier de Sannomiya, à côté d’une des 4 gares appelées Sannomiya (très pratique, t’as vu ?), c’est plein de ruelles sympa (pleines de gargotes, donc), de putes sympa (qui répondent au sourire, donc), de lumières sympa (je dis ça pour le style). On y mangera le fameux steak de boeuf, ruiné un coup par du ponzu, un coup par de l’ail frit, pour un prix abject, dans une ambiance surannée. Deux semaines plus tard, à Shizuoka, j’achetais un filet de boeuf local pour un dixième du prix et qui mettait complètement à l’amende la barbaque sus-citée. Mais à Rome, fait comme les Romanichels, alors bon…
Autrement plus valable, le tour des brasseries de saké. Déguster une dizaine d’échantillons dans l’après-midi, finir pété comme un coing et allégé de 12.000yens, expédiés chez toi sous 48 heures. Voir les fûts, entendre la fermentation, sentir les effluves. La volonté de conserver les vieux bâtiments, de monter un petit musée avec les anciens outils, de présenter ça au visiteur, même en anglais : très appréciable, très apprécié. Je recommande totalement.
Un article à la Clarence, avec dix fois plus de photos sur-filtrées qu’autre chose.
Également recommandé, Arima-Onsen. Une heure de train, et te voilà dans l’eau trouble et chaude, assis sur des pierres, avec un homme qui s’approche de toi en disant « Hot, isn’t it ? » avant de s’assoir presque sur ta cuisse. Je lui réponds en japonais, mais monsieur est de Sydney, résident à Singapour, d’origine chinoise, à priori. « Je viens ici chaque année, avec ma femme et mes enfants » était une phrase super-convaincante jusqu’à ce que tu poses ta main sur mon genou. Pourquoi, mon dieu païen, pourquoi, quand tu es dans une marre d’eau brune de 12m2, avec 4 autres éléphants à trompe courte, pourquoi dois-tu me toucher la jambe ? C’est pas déjà assez glauque ? Ça tombe bien, c’est l’heure de partir.
L’akashiyaki est officiellement une sorte de takoyaki locale, mais honnêtement, ça tient plus de l’omelette trempée dans l’eau chaude. Certes, c’est une boule, mais sache qu’elle est composée essentiellement d’oeufs. On la reçoit avec ses 11 ou 23 congénères, posée sur une planche bancale, et on la trempe dans un simple bouillon de bonite et ciboulette.
C’est bon, mais après 2h de route pour aller à Akashi dans les bouchons, j’avais plus trop envie de me taper 3 échoppes pour manger des oeufs sans girolles, en fait. Cela dit, c’est une bonne occasion de voir des vieilles travailler dans des boutiques qui n’ont pas changé depuis 40 ans.
Comme le reste d’Akashi, en fait : galerie marchande demi-morte, vendeur qui insiste pour que tu doigtes le poulpe parce qu’il est encore vivant (Monsieur, je…je préfère les mortes, voyez-vous ?), décors de l’ère Showa… Quel étranger est assez blasé pour ne pas kiffer ça ?