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Hiroshima_Soleil Noir

Hiroshima, voilà une ville où l’on se sent protégé des radiations. Déjà, c’est très dégagé, on se demande pourquoi. Les dimensions de la ville sont très agréables. L’ambiance est sympa, avec ces tramways, ces longues longues rues commerçantes pleines de cafés, de magasins hypes et toutes ces choses dont Jud vous parlera mieux que moi.

Hiroshima_tramway2Hiroshima_TramwayHiroshima_quais2Hiroshima_shotengaiHiroshima_NYNY

Les Japonais sont un peuple qui ne fait pas vraiment confiance au kiki des hommes. Jacqueline me fit un scandale pas possible, une jalousie terrible face au fait que j’allais à Hiroshima et que je n’y connais qu’une femme. J’aurais décidé de visiter la côte de Fukushima en pédalo qu’elle aurait accepté, mais aller boire une pina-colada avec une femme mariée à Hiroshima, ça ne passait pas. Nous n’avons pas la même échelle de valeurs, visiblement, et que ça soit culturel ou non, ça ne passe pas pour moi. Je l’ai mauvaise.

Hiroshima_Promenade des atomes_rc

Alors « What happened in Hiroshima », finalement ?

Premier jour : Beaucoup d’imoshochu, beaucoup de parlottes et un bon mal de crâne au réveil. Puis, je partais direction Fukuyama, chez Madame Boddicker et Famille. Il fut convenu que je reviendrais à Hiroshima vendredi soir, histoire qu’on se fasse le boule, quand même. Donc, place au…

Deuxième jour à Hiroshima :

Hiroshima_Musée

Le musée de la bombe atomique est extrêmement émouvant, ça te colle un steak tartare de restoroute dans le ventre façon mois d’aout, tu n’y fais pas le malin. Je conseille très fortement, même si ce n’est clairement pas le meilleur préliminaire pour sortir faire la bringue.

Hiroshima_Izakaya_rc

Quelques cafés forts (au New York New York, sympathique café-bistro), campari orange et izakaya plus tard, nous chantons du Donna Summer et du Sade au BrackOut, bar karaoké.

Hiroshima_Jud à l'izakayaHiroshima_brackout

En fait, Jud chante, et plutôt bien…mon voisin de comptoir, nippon-chiffon-carpette, resté dans les toilettes des éternités pour des raisons qui ne doivent pas être bien jolies, quelles qu’elles soient, bref, il doit compter dans les 8 personnes au Japon qui n’aiment pas Sade, puisqu’il décide de balancer un verre dans un coin de la salle, un truc qui siffle à 10 centimètres de nos têtes. Ambiance fermeture de discothèque à Bar-Le-Duc, 6h du matin…La tension monte d’un cran, quand il s’engaste avec le gérant, qui fait environ 20 kilos les jours de pluie et que j’admire parce que non seulement, l’avenir prouve qu’il a des couilles, mais aussi parce qu’il comprend les sons qui sortent de la bouche du crétin-pète-cul-de-verre.
Ce dernier sort en à la hâte pour revenir plus tard particulièrement remonté, accompagné d’un figurant dont on ne saura jamais le rôle exact, si ce n’est dans l’inutilité absolue.

Hiroshima_Smooth operator

Ayant visiblement une dent contre Jud pour une raison qui nous échappe tous (il déteste les Coréens, ça, il nous l’a dit, mais c’est pas exactement comme si on avait la tête de Yon-sama), ça va être festival : insultes, crachat et finalement, il empoigne un verre à pied et le brise sur le comptoir, à 40cm de Judi-chan, qui a juste le temps de protéger son visage et s’en tire avec le choc et un coup de mou, mais aucune blessure.

Yokataaaaa

D’un point de vue extérieur et égo centré, c’est frustrant comme tu restes con quand ça arrive. Il y avait 2 mecs derrière lui, moi derrière Jud, mais le temps qu’il prenne le verre et le pète, ça dure une seconde et tu n’as le temps de rien faire (l’alcool n’aidant personne), même tes mains arrivent en retard pour protéger. Le mec fut empoigné, trainé dehors, je ramassais le pied du verre ensanglanté (il a du bien s’ouvrir, le con) et le figurant s’excusait en nous enjoignant de laisser tomber, « il est malade, vous comprenez ». Noooon ?

La violence a tendance à me faire flipper, mais je pense quand même qu’il aurait pris cher s’il était revenu. En même temps, c’est facile de dire ça après coup.

Hiroshima_hiromarseille, même combatHiroshima_la plaine
Hiroshima-Marseille.

Hiroshima Yokosooo !

Le reste de la nuit sembla presque conventionnel : boire, changer de bar, fumer des paquets de clopes, reboire jusqu’au matin, refumer…La nuit blanche classique. Avec l’option téléphone arabe en plus, tous les barmen appelant le karaoké pour en savoir plus.

Hiroshima_gaijin desepéré

Après 30 ans, j’avoue que les nuits blanches font un peu plus souffrir qu’avant. Surtout le lendemain, quand tu te réveilles dans le bus et que tu es sur un pont autoroutier menant dans les îles après Onomichi, signe manifeste que tu as oublié de descendre à ton arrêt.