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Your Hero Dies Today

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Archives Mensuelles: septembre 2007

Kaza-Hana (Japon, 2000)

28 vendredi Sep 2007

Posted by senbei in Opium For The Masses

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Le « Tadanobu Asano « Hardcore ’till I die » Fan-club » (Chichi et mon humble magnificence moi-même) a visionné pour vous cette petite perle ratée, ou comment passer à côté d’une bonne idée en espérant faire de la nouvelle vague, alors que Ruychi Hiroki aurait, avec un scénario pareil, fait un truc sublime de grâce et de sensibilité la larme à l’œil (mais intériorisé, faut pas exagérer, c’est le Japon…ou alors on peut s’enfuir brusquement, courir les genoux serrés, étouffant ses sanglots burlesquement hoquetant dans des mains jointes et pressées sur un visage cramoisi de honte de se faire remarquer…mais le sujet part encore une fois en waïu, donc stop.).

恥じる

はじる ・ hajiru ・avoir honte

Alors Kaze Hana, c’est une incroyable prestation d’Asano en pire salaryman rustre, mufle (c’est peu dire…), alcoolique, avec des lunettes qui valent au moins 500 points dans les soirées commémoratives « les Chirac à Paris : 1977-1995 : 18 ans de frais de bouche et d’électeurs fantômes« …mais voilà que par votre faute je m’égare encore sur une pente glissante comme un toboggan devant l’usine vaseline (qui, je le rappelle, est le baume à lèvres préféré des Japonaises…intéressant de constater que la marque fait son trou d’une manière ou d’une autre suivant les pays…pouf pouf*)

潤滑剤

じゅんかつざい ・ junkatsuzai ・lubrifiant

Kaze Hana, donc, est un film intéressant, n’est-ce pas…Asano est alcoolique et Kyôko Koizumi (une autre méga-star ici, précisions) pas mieux, tous deux de grandes putes dépressives d’une certaine manière (faut voir le Tadanobu au téléphone avec son boss…).

Le road-movie en 4×4 rose peut-il sauver le film, l’affection, la vie, le Japon ?

La classe, mec !

C’est parfois très lent, trop évasif : je veux bien le revoir si on me pond on director’s NON-cut de 3h30, parce que là, ça a l’air long ET tranché, donc problème.

Certains appellent ça de l’épure…Certes, l’image est souvent magnifique, et la mélancolie des personnages peut toucher, comme une étude de sociologie sur les amours chez les canards cols-verts. Mais entre le choc des couleurs (d’Hokkaido – très bien, hormis le 4×4, donc) et le poids des paupières, mon cœur vacilla. :-/

Le talent des interprètes tient le film et la presque-fin chez les bouseux chantants sauve beaucoup, tandis que le final, hémorragie de timing convenu et de pathos non assumé à jeter dans la fosse commune, fait l’effet d’une couche de pâte de cacahouète sur un sandwiche banane-miel-beurre salé.
« Ce n’est pas nécessaire », comme l’aurait dit Chiaki jadis.
1,94/5 et je suis bon prince.

Une critique plus enthousiaste ici (sur cet excellent site qu’est Sancho-Asia, soit dit en passant)

Le Bohnêur de Vivre de France : Chapitre 7

28 vendredi Sep 2007

Posted by senbei in Le Bonhêur De vivre la France.

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Pipi

Le vélo jaune avec un nom pareil, y’a pas à chier des bulles, ça craint (même s’il a l’air vert, là).

(à louer au 5, rue des prostates anxieuses. Selle en nubuck imperméable de série.)

Pikunikku (Japon, 1996)

23 dimanche Sep 2007

Posted by senbei in Opium For The Masses

≈ 2 Commentaires

Un film avec Asano est rarement complètement mauvais, l’animal sachant choisir ses projets.

Là, on est dans sa jeunesse, et chez Shunji Iwai, donc on se ballade dans une histoire courte (92 minutes), à fleur de camisole, un étonnant trio d’interné psychiatrique bâtissant leur liberté en marchant sur les murs, dans l’attente de la fin du monde, paradoxalement redécouvrant le leur ce faisant.

Une histoire et un traitement typique pour le réalisateur (All about Lily Chou-Chou, Hana To Alice et j’en passe des récits d’écorchages sentimentaux sur pellicule), habitué des histoires banales mais d’autant plus dérangeantes dans leurs dérapages, ces sensibilités refoulées, piétinées jusqu’à leurs fins, tragiques et magnifiques en même temps.

Un court mais grand (paye ton cliché…), si on adhère au genre c’est impeccable.
4,79/5

The Kimchi Connection Strikes Back, chapter 5 : Sorry, do you have a cigarette please ?

23 dimanche Sep 2007

Posted by senbei in Kultur Schokk !

≈ 1 Commentaire

Le dernier jour commence mal. Tous deux avons éteint le réveil, et ratons donc le rendez-vous au centre de sauna/massage, une des spécialités locales.

Tete de pierre

Dors sur un bancPour essayer d’éliminer le stress désormais commun, direction le quartier « ancien » de la ville, une rue gardée par une école de police et des grandes statues en pierre qui devraient empêcher Baptiste de dormir de manière durable.

像

ぞう ・ zou ・statue

Les clochards (?) locaux s’en foutent bien…

ルンペン・runpen ・clochard

GodassesBoutique

La rue est traditionnelle, certes, mais surtout touristique : des magasins de souvenirs à la pelle, mais aussi des galeries d’art à n’en plus compter. Quelques boutiques traditionnelles subsistent, dans un joyeux fatras de pinceaux, éventails, papiers, etc.
bouillie de Riz Arrivé au milieu, on déjeune avec une bouillie de riz, le traditionnel « repas sain », le sauveteur des lendemains de cuite, le stabilisateur des flores intestinales, le Camp David des sucs gastriques. Délicieux brouet de viande, champignons, légumes, riz et une racine amère dans le plat de ma compagne, le tout servit par un patron adorable.

Passons sur autre chose avant que ça ne dévie sur un discours de néo-hippy d’association humanitaire partie en Inde avec son poncho et ses sandales fabriquées en pneus recyclés au Mali, tu sais, ils n’ont rien mais ils donnent tout, quelle générosité malgré les conditions de vie, ça m’a transformé, blabla…
La Corée est loin de ça, les gens vraiment aimables existent partout, et celui-là particulièrement.

MarketSeoul Midtown
Percee verteMalaxeur de graines

Plus loin, preuve supplémentaire, le Tokyo Midtown local s’appelle Ssamzie Market: style moderne, plusieurs étages de boutiques à la mode pour bobos locaux, shopping chic pour porter la même boucle d’oreille que les stars des séries, et concept sympa mais au final, ça commence à être le nouveau style facile…bois et béton brut, verre partout, plus une percée verte au dernier étage de la structure en colimaçon.
Dans la cour, 2 mecs en train de faire de gâteaux de graines caramélisées…Mmmmh.

Les biscuits de graines

Puis les photos se font rares. On reprend le métro, rentre se préparer et mange un bout debout avec les locaux dans une de ces gargotes sur roulette, des sortes de pâtés de riz oblongs, comme de penne rigatte pleins, marinant dans la sauce de piment brûlante, accompagné de brochettes de je-ne-sais-quoi, de gyouza locaux, et d’un verre de jus de cuisson des brochettes. C’est bon.

Gargotte de rue

Allez, Friday night’s ! Le passe pour 9 discothèques est au prix de l’entrée dans une seule Française. On mange avant, vite fait…Hee-ji commande un ragoût/soupe de Chrysalide de papillons, très peu pour moi, merci, je vais plutôt manger le truc vert, là…Un bar plus loin, on remange, rebois, puis Laurent nous rejoint pour une première boîte, déserte au début, puis se remplissant rapidement. Déception : les séoulites ne seraient donc pas aussi belles que prévu ? Déjà la journée, bof…Détail amusant, contrairement aux Japonaises, très snobs (en apparence ?), elles auraient plutôt tendance à rendre le regard qu’on leur porte parfois avec un petit air fier et mutin qui donne envie de rire (peut être que ‘j’ai regardé que des gamines, va savoir…).
On change de boîte, direction Le M2, assez célèbre.

Metro de seoulPremier étage très orienté Hip-Hop, ça m’enthousiasme peu, et c’est plus serré que la bouche de Giscard D’Estaing. On sort, erre un peu, puis retour au M2, en bas cette fois. Je retire ce que j’ai écrit avant sur les demoiselles locales. L’ambiance est assez chaude, ma foi, mais la langue une vraie barrière, alors que ça devrait tourner, n’est ce pas…Ce soir, le français n’est pas dans toutes les bouches, hélas (je sors, je sais…).

La nuit se termine pourtant en rencontrant des compatriotes et regardant de charmantes greluches preskapoil titubant avant d’aller vomir dans un bas côté.
Charme et folklore.
La Corée, c’est fini pour cette fois, on prend l’avion le lendemain matin, chargé d’algues, de kimchi, de produits périssables et de photos. J’y reviendrais pour sûr, Ostie d’Criss de Marde.

Silent Hill (Canada / France, 2006)

23 dimanche Sep 2007

Posted by senbei in Opium For The Masses

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Enfin vu, l’adaptation du jeu vidéo que je ne connais pas sinon de nom ne m’a pas déçu du tout (cause à effet ?).

Christopher Gans (dont les délires crétino-burlesques de Kung-fu médiéval m’avaient laissé de marbre) en impose avec des hallucinants travellings monté bout-à-bout avec un talent inattendu, se démarquant clairement du beurre d’arachide cinématographique made in Hong Kong (pas foncièrement mauvais mais souvent indigeste) qu’il servait jusqu’à lors (Crying Freeman étant le plus réussi dans cette veine).

When you’re hurt and scared for so long, the fear and pain turn to hate and the hate starts to change the world.

Un esthétique qui banane et semble fidèle, jusque dans la direction des acteurs.

Les alternance marche-course se font avec une abruptité typique des écraseurs de manettes. Oh, un couteau ? J’attendais l’incrustation « new item found: Butcher Knife [Strenght:10; Mana : 4]« . La musique passe très bien, les couleurs travaillées, avec bien sur un boulot de fou sur ordinateur, dans l’ensemble. Ça sent le budget costaud rentabilisé sans tomber dans les excès.

J’ai hâte de voir un director’s cut, cette tarte à la crème millésimé 2000’s destinée à vous faire acheter 2 fois le même DVD ou presque, avouant par la même que le réalisateur n’est qu’un pleutre incapable d’imposer sa vision des choses aux studios. Mais passons, les cas différent.

On sent qu’on aurait pu tirer plus en longueur, mais du coup, ça donne un bon divertissement assez gore parfois, et passablement efficace dans le cauchemardesque enfantin et absurde (combien de rêves j’ai pu faire qui ressemblent à Silent Hill ? Enorme…).
4/5

Site officiel : http://www.silenthill-lefilm.com

The Kimchi Connection Strikes Back, chapter 4 : « French ? Thierry Henry ! Gzidane !! »

23 dimanche Sep 2007

Posted by senbei in Kultur Schokk !

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Séoul, jeudi, jour 4.
Réveil mollasson, on part en ville déjeuner (un truc pimenté, Ô surprise) avec Jung-gyu, rencontré à Aix l’an passé.

L'autre rue de séoulLa rue de séoul
Mon oeilSéoul eglise

Teins, du piment On promène pour ce faire un peu, passant devant une des innombrables églises de cette terre promise pour évangélistes et autres sectes chrétiennes de tous bords (adorateurs des arbres, pentecôtistes en imperméables arc-en-ciel, panthéistes adorateurs des saints ruraux de la nouvelle apocalypse, selon laquelle Dieu glissera de son lit et son coude droit nous réduira en bouillie sans ail ni persil, donc il faut prier, mais je m’égare).

教会

きょうかい ・ kyoukai ・ église

Il suffit de voir le nombre de croix aux cous, les mariages en blanc dans les films et séries, les allusions à la culture chrétienne, omniprésentes dans une société qui semble prédisposée à les accueillir.

Gateau au thé

On finit par un thé an une maison assez classe qui ne sert que ça, d’ailleurs…Thé vert, thé au lait, gâteaux au thé, chou à la crème de thé, etc. Les toilettes au thé ? Que nenni ! Des glaçons dans la pissotière, ingénieux concept pour que ça ne pue pas et rince en même temps avec la chaleur du liquide jaune.

Chou au théPissotière

小便

しょうべん ・ shôben ・urine

Signalons en passant la surprise de mon chef cuistot, quand je lui ais dit que je pisse jaune. Il n’y croyait pas, puis suggéra que je fasse un examen des reins, craignant je ne sais quelle maladie. Après concertation, il apparaît que l’urine des Japonais est plus claire, voir blanc cassé. Vous dormirez moins cons ce soir.
Le Akihabara Séoulite nous sépare, je pars avec Laurent acheter un disque dur 250go à 45€ dans ce dédale de couloirs de produits ultra-modernes ou ultra daté (des écrans 14 pouces beiges jaunis vs des cartes graphiques dernier cri, des milliards de lecteurs MP3 alors que tous achètent des iPod), tantôt légal, tantôt pas (du DVD piraté comme s’il en pleuvait).

Ça sent le technocapitalisme sauvage, tout ça.

Akiba KR 2

Cage de faraday Les immeubles se construisent aux alentours comme de grands cercueils debout, à des vitesses qui laissent pantois (pas de tremblements de terre en Corée, ça aide aussi, mais pourquoi faire des cages de faraday ?).

横隔膜

おうかくまく ・ oukakumaku ・ diaphragme

Dubitatif face à l’intérêt du truc, j’apprécie finalement le formidable barbecue de diaphragme de porc que Laurent a imposé : c’est tendre et juteux, ça passe comme une banane dans la bouche de Draghixa.

Diaphragme de porcJe te tiens par la narine

Temple du shoppingUn peu éméché, on prend le taxi et direction le marché aux fringues nocturne, un ensemble d’immeubles, comme des halles sur 15 étages, avec du vrai, du faux à la pelle, de la négociation ardue, des prix sympas mais toujours la même chose au final, chez les hommes.

Les vendeurs sont amicalement über agressifs, on ne peut pas faire un pas dans ces étages sans être interpellés en anglais. C’est bon enfant, mais après 25 poignées de main et un nombre incalculable d’allusions à Wolverine (mes cheveux + ma barbe = Wolverine), à Thierry Henry (=nationalité) et Zidane (un peu…), ça fait lourd.

Je cherche un simple jean noir, droit. Raté. Un vendeur fera le tour de quasiment tous ses potes et ramène des boot-cuts a chaque fois, avec du satin, du clou, des fausses coutures, des fronces, des trous, des chaînes…
Désolé encore pour Heeji qui a dû subir les assauts des pharisiens locaux.
Le stress nous gagne un peu en fin de séjour…

Fritt Vilt (Norvège, 2006)

20 jeudi Sep 2007

Posted by senbei in Opium For The Masses

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*Petite pause dans le récit coréen, changeons de latitude…*

Bonne petite surprise inattendu venant de ce film d’horreur nordique…

L’affiche et le plot (une bande de snowboardeurs se blesse et doit passer la nuit dans un hôtel désaffecté) laissait imaginer une merde comme le sont les 99,9% de films de snowboardeurs, avec plans complaisants sur les gerbes de neiges qui volent et la cool attitude digne d’un clip de Lorie entouré de petit cons de la bourgeoisie Chamoniarde, mais non.

紋切り型

の 表現

もんきりがた の ひょうげん ・ monkirigata no hyougen ・cliché , stéréotype , idée reçue

Fritt Villt, c’est avant tout une ambiance, une photo (superbes tons bleutés) et un montage très dynamiques, avec des sursauts moins prévisibles que la grosse majorité des films du genre. Evidement, à force de voir du film de maison hantée, consanguins des forêts et autres malédictions de bouseux, on devine plus facilement. Le twist de fin est assez rapidement clarifié, d’ailleurs, à gros coups de boutoirs.

« Ondskapens hotell », written on the newspaper, which is the Norwegian title for « The Shining »…

Mais il y a de la référence (l’inévitable et omniprésent « The Shining » empêche à vie de voir quelqu’un collé à une porte en bois sans avoir peur qu’une hache, un piolet, un disque de Patrick Fiori ou un ski de fond ne manque de vous empaler à travers), du suspense (combien de survivants ?), de la petite culotte et une touche de je-ne-sais-quoi définitivement jouissive.

Hein ? Racoleur ?! Qui ? Où ça ?!?

Agréable (quoique non, au fond…). 4/5

The Kimchi Connection Strikes Back, chapter 3 : La Campagne, ça vous gagne ! (pt.2)

19 mercredi Sep 2007

Posted by senbei in Kultur Schokk !

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Gare routiere de province

 Consonne….Voyelle….

  • Épisode 3 : Il y en a un peu plus, je vous le laisse ?
  • Paye ta louse

Direction le marché aperçu en arrivant dans la cambrousse, à travers un terrain vague lambda, comme quoi ce genre de truc se ressemble partout dans le monde (passionnant, hein ?).

Je sais pas trop pourquoi j’adore les gros trucs bordéliques, les amoncellements potentiellement douteux de produits inconnus, les mains pas lavées, le truc gras, fait avec un couteau rouillé…bref, j’étais heureux.

Ginseng On aura donc vu du piment, de l’ail et du ginseng frais, en pate, en jus, à l’huile, en purée, en sauce, à emporter ou sur place, mayo-piment ou ketchup à l’ail avec vos piments au ginseng ? Mé nong, j’éxagère, cong !

郡

ぐん ・ gun ・arrondissement , district rural

Piment 4Au marché couvert_3
JujubeGinseng drink

IleCela dit, la boisson à la carotte, au lait de soja et au ginseng frais mixé, c’est très bon. Fruits délicieux, prix des spécialités locales super raisonnables, on repart chargé de Kimchi au navet, cacahouètes fraîches marinées au soja, poires géantes, piment sec, racines louches, pleins d’images dans la tête (whoua le cliché ! On se croirait dans « Des Racines et des Ailes »! Uh Uhhh !)

  • Épisode 4 : Noodles to kill for.

Nouilles qui tuent

De retour en ville, c’est l’heure de manger, une fois de plus, et ce sera les meilleures nouilles que j’ai jamais mangées, une sauce indescriptible avec des raviolis frits dedans ET en accompagnement (ben quoi ?), le tout régulièrement annihilé par un kimchi surpuissant dont la coupelle se remplit au fur et à mesure qu’on la vide, comme une sorte d’ode millénaire aux hémorroïdes grandes comme des œufs de cailles couplé d’un extrait choisit de Fantasia.

Rues de seoul

Repus et exaltant l’ail par tous les orifices, nous errons dans la ville pendant que H. rejoint son papounet en taxi (qui je le rappelle, sont peu chers). On slalome entre les boutiques de grandes marques plagiées à outrance (Hilfiger…pas grand mais plagié quand même), sans vergogne si ce n’est le prix, dérisoirement bas, et l’étal de copies dans la zone piétonne. La maison Poulaga n’est pas fort visible, et s’il le sont, ils doivent acheter des boucles d’oreilles Dior inventées de toutes pièces à leurs compagnes. Le shopping nocturne est un sport national ici.

Bouisbouis2Certaines allées du centre sont presque entièrement occupées par des bouis-bouis forts appétissants, où se mélangent allègrement costards-cravates, djeun’s, quidams lambda, etc., pour y manger tout et n’importe quoi, mais avec du piment dedans, et boire pareil, hormis le piment, les gerbis nocturnes vus plus tard prouvant que le tout trouve son équilibre (précaire) dans les estomacs.
Dodo tôt pour un réveil un peu moins vaseux que les jours passés. Mais pas pour longtemps, car…

The Kimchi Connection Strikes Back, chapter 3 : La Campagne, ça vous gagne ! (pt.1)

13 jeudi Sep 2007

Posted by senbei in Kultur Schokk !

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Piment 1

Ce qui est marquant en Corée, c’est la longueur des journées. C’est qu’à force de (re)devenir Tokyoïte, on oublie un peu qu’il y a autre chose que de dormir dans les trains, bosser crevé et n’avoir le temps de rien faire, sinon boire un verre en vitesse avant le dernier train de minuit.
Là, c’est dingue ce qu’on peut enchaîner dans une journée. Pour preuve, je coupe ce mercredi, jour 3, en plusieurs posts.

  • Episode 1 : Hee-ji’s Castle

Pour ceux qui auraient vu ce monument de mièvrerie addictive qu’est le drama Full House, ça sera simple à comprendre. Pour les autres, sachez que dans les séries TV coréennes, on se demande toujours comment ils font pour avoir des baraques pareilles, béton brut et verrières jusqu’en haut, tourelle, bois peint en bleu gris pale et balançoire en teck dans le jardin, frigos et TV de 2mètres chacun minimum…ah, la vie des stars, strass, paillettes et bouches refaites, pense t’on…

Kankoku 041

Heeji's Castle 2Eh bien voilà la maison d’Heeji. O_o’

Le château est donc perché en haut d’une colline dominant le lac ainsi que les autres châteaux, ceux des vassaux, des manants, des sous-fifres, des pauvres hères qui n’ont pas trouvé mieux que de se coller une petite tour sur le côté pour espérer ressembler à Sa Seigneurie. Heeji's Castle  5Bavez, pauvre wanabee-bourgeois, ici la pelouse est plus verte, la montée quasi royale, la salle de karaoké privée désormais installée, les chambres à même de loger une famille de Chinois de mingongs voire deux, un atrium aux formes arrondies (ils adorent les tours dans ce pays ou quoi ?) avec une télé qui…euh…

Bref, assez impressionnant.

Heeji's Castle 1Heeji's Castle  4

城

しろ ・ shiro ・château

Départ à l’aube (±10h du matin) pour s’enfoncer encore plus dans l’île…le paysage est assez sympa, un peu vallonné, on s’y sent pas mal…c’est la campagne, mais avec des chapelets de villes (ou sont les villages ?) perdus dans les champs de riz, de piments, le ginseng…

  • Episode 2 : The temple that owned your stomach.

La Lexus pleine de bouclettes (les miennes et celles de la Canadienne récupérée en passant, cf. panorama du bas), nous filons sur les routes de campagnes et après quelques détours, passant devant un musée de la robotique en construction (en pleine nature…si ça pue pas le pot-de-vin à plein nez j’y comprends plus rien), on montre patte blanche, ou plutôt carte blanche, la famille d’HJ ayant quelques ramifications dans la religion qui permet entre autres de monter dans les sanctuaires avec 4 roues, nous épargnant une chaude et potentiellement épuisante marche d’approche pendant laquelle nous aurions pu nous libérer l’esprit, amorcer une réflexion sur la petitesse de l’homme dans la nature, sur son infinitésimal labeur devant les forces de l’éternité broyant les passions par le lourd rouleau du temps, etc., etc.

聖域

せいいき ・ seiiki ・sanctuaire

Nous soulevons vrombissant la terre du chemin, sans parvenir (bizarrement) a faire s’écrouler ces rochers sur le bord des routes, empilés d’un équilibre volontairement précaire. Finalement, le 4×4 ne donne pas la puissance escomptée, c’est décevant, j’espérais déjà me sentir un peu de droite.

Fontaine

Le temple est des plus classes, assez ancien. Les couleurs sont chatoyantes (j’avais envie de l’écrire, ça ! 😆 ) mais restent dignes. Le tout est un peu éparpillé, difficile de prendre un cliché d’ensemble. Des détails sont touchants…une fontaine (eau délicieuse), des pots de trucmachins qui fermentent derrière, un tronc sculpté, les sempiternels piments qui sèchent, même ici.

Kr Temple 1Kr Temple 2

Gros popotKr Temple 4

On attend les moines, qui ouvrent le repas, prix libre. Délicieux bibimpab, végétarien bien sur, et nouilles froides dans un lait de noix, noisettes et soja, excellent. La seule règle est de finir tout ce qu’on prend. 3 bols plus tard, on fait « Jan-Ken-Pon! » pour voir qui va faire la vaisselle, et on rejoint un parent d’Heeji, moine dans ce temple.

Piment 2Vaisselle

Il est beau, 42 ans, parle bien et nous sert le thé dans sa minuscule cellule monacale, autour d’une petite discussion. Agréable.

Heeji's Castle  3

LexLa petite ville de province coréenne est un drôle d’assemblage d’immeubles genre HLM 1960 (La Paillade ? La Cité des Abeilles ?), d’habitations moyennes à fond dans le carrelage, de maisons individuelles assez classes et de sombres taudis. Pourquoi tant de bleu ? En partant dans les petites rues, nous en faisons un à la voiture, malgré la camera-qui-filme-quand-on-recule (et donc comment veux-tu, *pouf pouf*…).

NB: prière de m’excuser pour ces atroces montages de photos, mais je fais ce que je peux, hein ?

The Kimchi Connection Strikes Back, chapter 2 : Uptown Children Don’t Cry

07 vendredi Sep 2007

Posted by senbei in Kultur Schokk !

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Kankoku 009

Dans la pure tradition de l’oncle Hervé vous forçant à assister à sa projection de diapos de ses vacances à la Martinique, voilà le jour 2 du « Kankoku Tour 2007 : Hardcore Liver Training »
Réveil pâteux, donc. C’est là qu’on découvre vraiment les rues, assez animées, de Sinchon : pas mal de gens qui promènent, font des emplettes…Le paysage urbain est intéressant : un style résolument récent, assez cheap, mais intéressant.

Kankoku 219Racaille à Seoul

On remarquera sur cette dernière photo une racaille locale, que j’ai eu du mal à cadrer et c’est dommage, le bas valait des points aussi (chaussures mocassin cuir italien blanc avec des boucles dorées de 50 grammes minimum…la classe !).

Seoul tapisSeoul chaussettes
Seoul poissonsPanier

Comparées avec Tokyo, les rues sont cafies de marchands de rue, fruits, beignets secs (« Vous avez de la pat’ ? vous avez du suc’? Ben…« ), poisson séché, bûches de bois (WTF ? le vendeur nous enverra vertement bouler quand on lui demandera à quoi ça sert) pâte de riz au piment, parfois juste 3 concombres, 5 paquets de haricots…Les magasins s’étalent aussi vers le dehors.

Seouls raisins

Les prix sont dérisoires par rapport à Tokyo, souvent moins que moitié moins (j’me comprends…).

Seoul TypoRambo

Je regarde assez émerveillé le déluge typographique sur les façades des immeubles, l’inventivité pour attirer, se distinguer. Je ne soupçonnais pas une telle diversité, peut-être parce qu’au Japon, dès que le Kanji intervient, on se calme un peu. Et les Japonais aiment les images. À Séoul, le texte s’affiche sur toute la vitrine du magasin, comme un bombardement de lettrages multicolores.

Paradoxalement, peu de graffitis au centre, par contre:-|

Nouilles froides 1Nouilles froides 2

Le repas de midi donne l’occasion de goûter les Naengmyeon, nouilles de sarrasin servies glacées et en gros paquet qu’on découpe soi-même au ciseau. Les miens étaient au concombre acide, les autres plus rouges. Notez l’inévitable Kimchi en accompagnement de tous les plats, systématiquement. C’est comme le pain en dans l’hexagone, quand c’est fini on en reçoit encore, à l’œil. J’ai dû ruiner plus d’un resto.

Gweomul

Fini ton poulpe séché ou The Host va venir te manger, fils !

Haan

Le bus nous emmène, direction la campagne, ou plutôt une presqu’île à l’ouest de Séoul où réside la famille d’Hee-Ji.

Entre temps, le bus permet de se rendre compte de l’extension horizontale du tissu urbain, tout en remarquant que la ville se verticalise par « buissons », des bosquets d’immeubles perdus dans du plat, du taudis jouxtant du pavillonnaire surluxueux. Le point commun ? Les piments sèchent toujours devant la maison.

chapeau de chantier

Avant de sortir de Séoul, on verra bien des ponts, mais aussi des travailleurs affublés d’un pare-soleil en mousseline dure sur leurs casques de chantier, leur donnant un style sorti d’une autre époque, mais absolument local.

Peche au poulpeBus

En passant, on admirera aussi les techniques des livreurs de poissons frais, sortant des poulpes vivants de leurs jerricanes avec des épuisettes qui semblent prêtes à rompre quand les bestioles se débattent…

En Famille

La maman absente, papa nous emmène dans un restaurant à barbecue qui ne paye pas de mine mais….cadre simple, minimaliste, entre la grange cloisonnée et la salle d’attente de médecin de village, mais les ingrédients sont d’une qualité exceptionnelle ! Beaucoup de viande, bien sur, mais aussi cette multitude de petits raviers d’ails, poulpe mariné, feuilles de sésame, salade, aubergines, daikon…on finit par un plat de bœuf cru émincé sur de la poire, un régal.

H. me demande (pour son père) si j’aime boire, parce qu’il se sent de tester ma résistance…Je m’en tire mieux que ce que je pensais malgré la biture de la veille. Le coup classique, c’est verser un verre de soju dans un grand verre et compléter avec de la bière. J’ai arrêté de compter assez vite.

Le père est d’une gentillesse et d’une amabilité folle. Il parle un anglais et un Japonais sans reproche, c’est assez impressionnant. Un moment très sympa.

Sale ruelleLe hic, c’est qu’il m’aura servi moi mais pas les filles. Résultat, je me retrouve presque pinté alors que nous partons pour le pire bar à cowboys de la ruelle glauque, assez drôle, boire du Makgeolli, alcool de riz fermenté, « très populaire chez les paysans » (mais délicieux).

Finalement, retour en taxi, pour une somme abérament basse, et je m’endors comme le dessin de Léonard de Vinci. Désolé pour la personne qui a ouvert la porte le matin >_<

NB: un Won offert à qui trouve l’origine du nom de chapitre.

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