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Pioché complètement par hasard dans la collection et approuvé dès les premières minutes, ce Kyoshi Kurosawa (enfin, j’ai remarqué après coup…) est bien étrange et donc franchement sympa.

Pour une fois, pas de plot simpliste (c’est pas l’habitude du réalisateur de toute manière), c’est du tarabiscoté d’emblée : Un salaryman traumatisé par le kidnapping fatal de sa fillette emmène un type dans un bâtiment désaffecté, et la torture aidant, le doute donne le ton du film…

Wrong guy ?

Peut-être. Ou pas.

Toujours est-il que Nijima (Sho Aikawa, fabuleux comme bien souvent toujours) se retrouve bientôt recruté par un ancien pote de lycée (Dankan, dont rien que la tronche suffit…) , qui dirige une boîte de commerce international, couverture sociale pour sa bande de yakuza lanceurs de frisbee et bladeurs de merde, ce qui fait un bon conglomérat de pêcheurs bredouilles et imbéciles absurdement désœuvrés auquel Nijima apporte son efficacité de col blanc…

Hanté par la violence subie par sa fille, portant le pantalon à pince désormais presque sous les aisselles, il est pris sous son aile (bref, presque sous l’aisselle, en somme…comme le pantalon…y’a peut-être un message caché, mais…) par le boss d’une autre organisation, plus grande…surréalistes séances d’entomologie archéologique et trappe trappe party dans des carrières filmées en plan large, ça sent la touche d’auteur, voui monsieur !

Sorte de penchant terrestre aux yaks en perte de repères obsédés du bord de mer de Kitano (Sonatine, entre autres…), le film est assez fin, comme cet épilogue sans esbroufe mais très violent sentimentalement, contrastant avec l’inévitable bain de sang qu’on aura senti venir…

Très réussi et sous-estimé, 4.72/5